
Les Comores qui ne voulaient prendre aucune disposition pour contrôler leur flux migratoire ont été mises en garde par le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo. Il souhaite "une action diplomatique ferme de la France vis-à-vis des Comores" pour qu'elle puisse renvoyer dans l'archipel ses ressortissants en situation irrégulière.
Le mercredi 3 avril dernier, les autorités comoriennes affirment dans un communiqué, que l'ensemble des Comores votent l'interdit total de la réception de tous clandestins en provenance de l'île française voisine de Mayotte. " Il est strictement interdit à toute agence de voyage, aérienne ou maritime, nationale ou étrangère, de transporter des Comoriens dits ‘clandestins’ à partir de Mayotte jusqu'à nouvel ordre ", avait indiqué le secrétaire général de la vice-présidence de l'Union des Comores, chargé du ministère des Transports.
Le secrétaire d'Etat à l'outre-mer, Yves Jégo a répliqué en déclarant à AFP "on ne peut pas imaginer que Mayotte soit victime plus longtemps de cette attitude qui n'est pas acceptable de l'Union des Comores, nous sommes aujourd'hui en situation de tension extrême".
La France n'est plus en mesure de reconduire à la frontière et de renvoyer par avion les comoriens en situation irrégulière, la liaison aérienne avec les Comores étant de nouveau interrompue. La préfecture de Mayotte a été "obligée d'ouvrir un centre de rétention provisoire", a précisé le secrétaire d'Etat, qui a demandé lors de son récent déplacement "qu'on accélère le projet de construction d'un autre centre de rétention" (de 90 places).
Vendredi, le secrétaire d'Etat, rencontrera le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, a jugé "parfaitement inacceptables" les propos du ministre de l'Intérieur des Comores affirmant , qu'il ny a "pas de raison que les Anjouanais n'aillent pas à Mayotte, car Mayotte était une terre comorienne et qu'elle avait vocation à le redevenir juridiquement". |