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Robert Mugabé se rend ici à l'ouverture du parlement
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daylife |
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Bright Matonga, le ministre adjoint de l'Information a en effet affirmé ce jeudi dans un entretien à la radio publique sud-africaine SA FM : "Rien n'empêchera" Robert Mugabe d’aller jusqu’au bout de sa logique de former un nouveau gouvernement, faisant ainsi référence au refus de l'opposition qui réclame, au préalable, un accord sur le partage du pouvoir.
Après avoir rappelé que le peuple souffre, le ministre a ajouté : Nous devons aller de l'avant, nous devons être certains que le Zimbabwe va retrouver son statut, nous devons nous concentrer sur l'économie. "C'est le mandat qui lui (M. Mugabe) a été donné par la SADC (Communauté de développement d'Afrique australe) (...). Le MDC (Mouvement pour le changement démocratique, principale formation de l'opposition) n'est pas du tout sérieux". Mercredi denier, Robert Mugabe avait déjà annoncé au quotidien gouvernemental zimbabwéen The Herald, qu’il mettrait sur pied dans les prochains jours, un nouveau gouvernement, estimant que le MDC "ne veut pas en faire partie apparemment".
Après l'annonce du président, les deux factions de l'opposition zimbabwéenne, dont le MDC de Morgan Tsvangirai, avaient signifié leur refus de participer à un gouvernement formé par Mugabe tant que les négociations sur un partage du pouvoir n'auraient pas abouti.
Ces négociations, qui achoppent sur le contrôle de l'exécutif, sont suspendues depuis le 12 août denier. Elles étaient destinées à sortir le pays de la crise née de la défaite du régime aux élections générales du 29 mars.
Aujourd’hui, sur la radio SA FM, et peu avant l'intervention du ministre adjoint de l'information, le MDC a maintenu sa position contre la formation d'un gouvernement dans les circonstances actuelles. "Vous allez tuer les discussions. Une fois que vous formez un gouvernement, on peut oublier les négociations. C'est un désastre et un acte de folie de penser que Mugabe puisse y aller tout seul", a estimé le secrétaire général du MDC, Tendai Biti.
"Officiellement, nous allons écrire une lettre au médiateur (le président sud-africain Thabo Mbeki) au sujet des violations qui se sont produites", depuis la signature le 21 juillet du protocole d'accord entre le pouvoir et l'opposition, et qui les engage à négocier un nouvel ordre politique, a-t-il ajouté. Parmi les violations commises selon lui, il a cité la suspension des activités de toutes les organisations humanitaires.
M. Mugabe, 84 ans dont 28 au pouvoir, a été réélu fin juin lors d'un scrutin boycotté par son rival, M. Tsvangirai, qui a jeté l'éponge en dépit de sa large avance au premier tour face aux violences déchaînées contre ses partisans. |