
Le parti au pouvoir a nié tout tentative de complot ourdie par les services de renseignement militaires du président Mugabe en vue d'assassiner les dirigeants de l’opposition avant le second tour des présidentielles. Morgan tsvangirai, leader du mouvement pour le changement démocratique, a quitté le pays début avril et a reporté son retour au Zimbabwe en raison d’une tentative d’assassinat qui aurait été planifiée" contre lui. Le parti d’opposition a dénoncé la mort d’une quarantaine de ses partisans ajoutant que 5000 familles avaient fui les violences orchestrées par les partisans de Mugabe, en vue du second tour.
"Les affirmations du MDC sont sans fondement" a affirmé Nathan Shamuyarira, porte parole de l’union africaine du Zimbabwe front patriotique (Zanu pf), " ils rêvent de choses qui n’existent pas au Zimbabwe. Personne à la Zanu-pf ou au gouvernement n’a l’intention de le tuer." Selon Biti, secrétaire général du MDC, le leader du parti avait annulé son retour au Zimbabwe après avoir découvert qu’il figurait en tête d’une liste de dizaines de responsables susceptibles d’être assassinés.
"Aucune personne saine d’esprit ne dresserait une telle liste qui signifierait éliminer tout l’appareil dirigeant du MDC " a déclaré Bright Matonga, secrétaire d’Etat à l’information, et considère cette tentative de complot comme une simple "folie".
Dans une lettre ouverte au président de la commission de l‘union africaine Jean Ping, l’organisation de défense de droits de l’homme Human Rights Watch a pour sa part accusé l’opposition de semer la terreur et lui a reproché de jouer "un jeu très dangereux." |