
Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, a annoncé jeudi que le gouvernement allait maintenir, malgré une forte opposition, son projet controversé de détenir la majorité des parts de l'Etat dans toutes les entreprises étrangères opérant dans le pays.
Il a déclaré que ce projet, dans le cadre duquel l'Etat a prévu de s'approprier d'au moins 51 pour cent des actions de ces entreprises afin de compléter son programme d'autonomisation économique entamé en 2000 avec la confiscation des terres des fermiers blancs.
S'exprimant au cours de l'enterrement d'un haut responsable de son parti, le président Mugabe a affirmé que les investisseurs étrangers au Zimbabwe ne seraient les bienvenus dans son pays que s'ils acceptaient que des locaux contrôlent la majorité des parts de leurs entreprises. "Occuper des postes de directeurs généraux dans des entreprises de Blancs n'est pas suffisant pour des Zimbabwéens à qui appartiennent les ressources que ces entreprises exploitent", a-t-il dit.
"Vous êtes revenus à la vie en 1980 (année de l'accession du pays à l'indépendance) et c'est désormais vous les maîtres et non plus l'homme blanc", a-t-il ajouté. Le projet du président Mugabe a suscité la controverse et une profonde inquiétude, obligeant de nombreux investisseurs à rester en retrait. |