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Retour à l'article: Financement occulte de la Françafrique : Robert Bourgi charge Dominique de Villepin
  Financement occulte de la Françafrique : Robert Bourgi charge Dominique de Villepin
L’avocat accuse l’ancien premier ministre d’avoir reçu plusieurs millions d’euros de la part de chefs d’Etat africains
 
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Financement occulte de la Françafrique : Robert Bourgi charge Dominique de Villepin

Nombre de messages
:  61
Pages:  1  2 3 4 > >> 

  ET PUIS ; APRES BANDES DE PILLEURS
AKPE ( 11/09/2011 18:36 )
À Brussels / Belgium

EST CE QUE C'EST MAINTENANT QU'IL FAUT LE DIRE MR ROBERT BOURGI? ET VOUS VOTRE PART QUE VOUS PRENEZ ET LES FILLES QU' ON VOUS RAJOUTE A LA RUE PRINCESSE A ABDJAN CA VOUS NE VOULEZ PAS FAIRE LA CONFESSION, VOUS N'AVEZ PAS HONTE DE DIRE CELA MAINTENANT QUE MR BONGO OMAR EST MORT; VOUS ETES TOUS LES MEMES . POURQUOI VOUS NE PARLEZ PAS DES PARTS DE PAUL BIYA ET DE GNASSINGBE EYADEMA ; C'EST PARCE QU'ILS SONT TOUJOURS AUX AFFAIRES OU BIEN PARCEQUE VOUS EN PRENEZ TOUJOURS . VOUS ETES TOUS DES PROSTITUES POLITIQUES ; SI UN DICTATEUR SANGUINAIRE NE DONNE PLUS VOUS LE HARCELEZ ; ET IL DEVIENT DEMON COMME KADAFI ;C'EST CA NON. VOUS NE NOUS APPRENEZ RIEN MR ROBERT BOURGI ; NOUS TOUS AFRICAINS SAVONS QUE C'EST COMME CELA QUE LES DICTATEURS AFRICAINS NEGOCIENT LEUR MAINTIENT AU POUVOIR AUPRES DE LA FRANCE AVEC DES MALETTES REMPLIES DES LIASSES DE BILLETS DE DOLLARS , D'EUROS ETC NOUS SAVONS ;VOUS POUVEZ GARDER VOTRE SCOOP POUR VOUS . D'AILLEURS VOUS N'AVEZ JAMAIS AIME L'AFRIQUE ; VOUS VENEZ SEULEMENT POUR VOS INTERETS . BREF VOUS N'AVEZ RIEN DIT DE NOUVEAU MR ROBERT BOURGI.PARLEZ NOUS PLUTOT DE VOTRE PART QUE VOUS PRENEZ .
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numéro 7 ( 11/09/2011 18:48 )
À Paris / France

Ainsi, L'Afrique francophone " participe-t'elle généreusement " aux élections françaises, tiens, tiens............................ ???
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( 11/09/2011 19:47 )
À Saint-avertin / France

et les médias politique aussi
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( 11/09/2011 21:09 )
À Le Petit-quevilly / France

bientot la guyane française aussi va participer au financement des partis politiques et entreprises françaises grace au pétrole que l'on y a trouvé.

Même si la nuit dure longtemps le jour finis toujours par se lever. Qui aurait cru il y a quelques années ce genre de déclarations possibles. Les vérités commencent a sortir nous assistons au début de la fin de la françafrique et la france va payer pour le mal qu'elle a fait a l'afrique car les jeunes africains de 2011 dont beaucoup plus conscientisés que les africains naifs et aliénés aux lendemains des indépendances
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  La Guyane, n'est pas L'Afrique Francophone !!!
numéro 7 ( 11/09/2011 21:25 )
À Bezons / France

Voila pourquoi la Guyane, devra ainsi passer au plus vite, au moins, au statut de l'autonomie politique. La Guyane, reprendra ainsi ses droits sur son pétrole, cela lui permettra de financer ses routes, ses aéroports, sa nouvelle capitale " à l'intérieur des terres ", ses ports de commerces et de peches, ses gardes-frontiéres, ses gardes-cotes, ses centres de rétention, ses universités,ect..............
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  gbagbo,gbagbo,gbagbo
ivo ( 11/09/2011 22:13 )
À Waldorf / United States

gbagbo le boulanger a encore frappe lol...continuez a defendre le" heros panafricain" mdrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr
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  Ca va se savoir...
Dibindi Dikandi époukèpoukè ( 11/09/2011 23:45 )
À Nantes / France

Cacher la vérité jusqu'au fond de l'océan,elle finira par remonter en surface et se savoir. parler parler parler encore...ca doit se savoir,tôt ou tard,la vérité fini toujours par éclater.Et tous ces bénéficiaires de ces milliards de francs venant de toute l'Afrique,qu'ont-ils déja fait de concret et positif pour l'Afrique??? ou pour les africains??? apart les rendre toujours plus malheureux et plus pauvres? les insultés et humilier sans cesse,les détester toujours et partout???mais en s'enrichissant de leur bien tous les jours.Les Africains ont-ils reçu des cadeaux des européens??? sinon empoisonnés?
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  Mossi DRAME, le Génocidaire du paisible peuple d'Eburnie
yuotam ( 11/09/2011 23:46 )
À Thann / France

N'es ce pas ce CHIRAC qui à donner l'ordre d'assassiner de sang froid un peut plus d'une centaines de jeunes patriotes devant l'hôtel IVOIRE et sur le pont du Général de Gaule à ABIDJAN en 2004, avec la complicité de la sorcière M . ALIOT. MARIE, alias M.A.M., sans Thabo BECKI, on allait assister aux mêmes carnages commis par leur nain de jardin SARKO, le lundi 4 Avril 2011 avec l'assassinat de 2700 patriotes aux mains nues qui faisaient un SIT - IN devant le palais et la résidence présidentielle.

Tous ces vieux blancs cons et séniles peuvent crever la gueule ouverte, on à rien a foutre, pour tous les crimes perpétrer contre ma race depuis des siècles et des siècles.

L'embargo sur les médicaments ainsi que la fermeture abusive des banques avec le soutien des petits blancs, à ce génocidaire Mossi Dramane fossoyeur du paisible peuple d'éburnie, il ne faut pas s'attendre a grande chose, ce fumiste ainsi que sa " P " de bonne femme, ces deux apatrides ont réussi a liquider un peut plus d'un 1/2 millions d'éburnéens.

Les petits blancs sont responsables de l'assassinat de ma propre Maman, puisqu'ils ont expérimenté ce genre de génocide en IRAK de SADDAM HUSEIN, et surtout les GAULOIS sont responsables de crimes les plus horribles en Afrique, avec leur Armée d'occupation NAZI.

Petits blancs dieu vous regarde pour tous les crimes commis contre ma race depuis pas mal de siècles.

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afronoir ( 12/09/2011 00:13 )
À Artigues-près-bordeaux / France

dioula laurent devra expliquer aux ivoiriens pourquoi il a aidé chirac pour la présidentielle 2002.
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  hum...
l'ivoirien nouveau ( 12/09/2011 05:55 )
À Waldorf / United States

j'ai toujours dit que les kemi seba et autres panafricanistes qui sont tellement aveugles par leur haine des blancs ont tort de defendre le boulanger.......he bah voila de la farine plein les narines...gbagbo heros de l'afrik mon cul ouai...
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  CE N'EST PAS NOUVEAU
DIKONDO ( 12/09/2011 09:45 )
À Marseille / France

Ce BOURGI qui ne parle qu'aujourdhui de ce que tout le monde savait dèjà. Lui même a touché COMBIEN pour le transport des malettes ???

Ne soyez pas étonné qu'il vienne nous raconter plus tard comment les Services Secrets Français ont inversé le vote en Côte d'Ivoire pour placer OUATTARA.

HONTE aux soi-disants Présidents Africains qui appauvrissent leur peuple au profit des Occidentaux pour se maintenir au pouvoir.

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( 12/09/2011 10:10 )
À Le Petit-quevilly / France

les français vont finir toutes les richesses de la guyane surtout son pétrole ils vont vous presser comme du citron avant que vous ne puissez réaliser ce qui vous arrive.

Vous avez loupé l'occasion de de vous libérer lorsque vous avez dit non a l'autonomie que la france vous proposait par facilité et si vous estimez ne pas e^tre pret maintenant pour vous libérer vous ne le serez jamais

c'est bien beau de venir tous les jours pour insulter les africains mais c'est aussi toi même qui reconnait que les antillais ne sont pas encore conscient de la nécessité pour eux de se prendre en main par paresse inconscience aliénation et vous paierez certainement cette attitude c'est pas moi qui l'a dit mais toi donc vous n'avez aucunes leçons a donner a qui que se soit libérer vous d'abord malheureux
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  Ou est la déclaratoion de droits de l'homme
( 12/09/2011 10:47 )
À Saint-avertin / France

imaginer des millions payés d'un illettré Eyadema président imposé au Togolais pour 38ans avant que le pouvoir est remis a son fils depuis 2005 .Les matières premiers , le phosphate inclus sont lapidés en payant des gages a beaucoup des politiciens français qui font leur escales dans ce pays . Les média politiques aussi qui ferme les yeux sur les activités des ses hommes sur des prétextes d'affaires d'états .Ce monsieur parle qu'en moitié comme d'habitude . Je pense qu'il n'a pas travailler gratuitement .
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  C'EST HONTEUX MR GBAGBO LAURENT KOUDOU , LE FAUX PATRIOTE; LE FAUX PANAFRICANISTE ; JE SAVAIS QUE VOUS FAITES PARTI DU CLAN
AKPE ( 12/09/2011 11:11 )
À Brussels / Belgium

C'EST PARCEQUE MR LAURENT GBAGBO KOUDOU FAIT PARTI DU CLAN QUE LES MEMBRES DU CLAN SE SONT JETES SUR LUI QAUND IL NE VOULAIT PAS RESPECTER LES COMMANDEMENTS DU CLAN ; MENTEUR MR GBAGBO LAURENT KOUDOU ; VOUS AVEZ TROMPE CE PAISIBLE PEUPLE IVOIRIEN ; ALORS QUE VOUS FAITES PARTI DU CLAN ; DE LA BANDE DE CEUX QUI PIENT L'AFRIQUE . VOUS QUI SUPPORTEZ MR LAURENT GABAGBO KOUDOU AU LIEU DE SUPPORTER LE PEUPLE IVOIRIEN OU ETES VOUS ? GBAGBO QUI FINANCAIT MR CHIRAC JACQUES AU MEME MOMENT DIABOLISAIT LES FRANCAIS , EN SE MOQUANT PAISIBLEMENT DU PEUPLE IVOIRIEN . LA VERITE FINIRA PAR SORTIR . MR ROBERT BOURGI DITES AU PEUPLE AFRICAIN COMBIEN VOUS AVEZ PRIS S'IL VOUS PLAIT ; NE PARLEZ SEULEMENT DES AUTRES ; RENDEZ A L'AFRIQUE VOTRE PART DE COMMISSIONS AVANAT DE FAIRE L'ENFANT DE COEUR .
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TAPKEU ( 12/09/2011 11:44 )
À Marseille / France

AKPE, Tu penses qu'avant GBAGBO,

BEDIE ET HOUPHOUET avec comme 1er Ministre de l'époque un certain OUATTARA faisaient COMMENT ??

Ce n'est pas un secret pour personne.
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  Rien de neuf sous le soleil
René Pambou ( 12/09/2011 11:59 )
À / United Kingdom

Merci de m'avoir fait suivre ce texte confession-révélation du sieur Bourgi.
Ces aveux spectaculaires, bien que constituant un véritable pavé dans la marre, qu’on se le dise bien, n’ont rien de nouveau en déhors du fait qu’ils sont faits par un homme du sérail: c’est-à-dire un personnage opérant au coeur même de la nébuleuse ou système mafieux qu’est la françafrique. Ces affaires de valises et malettes remplis d’argent, véritable criminalité financière et économique au coeur des Etats, ont été largement évoquées par feu François-Xavier Verschave à travers maintes conférences, dont on peut facilement visionner les vidéos sur la toile, et surtout de nombreux ouvrages dont voici quelques titres:
· La Françafrique : Le plus long scandale de la République, 1999, Stock, 380 p.

· Noir silence, 2000, Les Arènes, 595 p.

· Noir procès : offense à chefs d'État, 2001, Les Arènes, 382 p.

· Noir Chirac, 2002, Les Arènes, 310 p.

· De la Françafrique à la Mafiafrique, 2004, Tribord, 70 p.

· Au mépris des peuples : Le néocolonialisme franco-africain, entretien avec Philippe Hauser, 2004, La Fabrique, 120 p.

· "L’envers de la dette. Criminalité politique et économique au Congo-Brazza et en Angola", in Dossier noir de la politique africaine de la France n° 16, 2001, Agone, 225 p.

A quoi peut-on s’attendre de bon d’une puissance néocoloniale dont le dessein non avoué est le maintien du statut quo, en imposant ainsi des tyrans sanguinaires aux peuples africains, et ce, en vue de pérenniser le pillage tous azimuts, donc d’enfoncer de plus bel le peuple noir dans la pauvreté et le sous-développement? Voilà qu’on nous flanque en plein visage les méfaits ou crimes dont est capable la prétendue douce France, berceau des droits de l’homme. Et devant cette cruelle réalité les Négro africains prefèrent enfoncer la tête dans le sable, quand ils n’applaudisent pas des deux mains les auteurs de leurs malheurs. C’est simplement pathétique!

René Mavoungou Pambou



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  POUR VOTRE LECTURE
AKPE ( 12/09/2011 12:05 )
À Brussels / Belgium

Robert Bourgi : "J'ai vu Chirac et Villepin compter les billets" africains

Written by Guineeconakry.info
Sunday, 11 September 2011 22:29

Actualité - Africa

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PoorBest

L’avocat Robert Bourgi, successeur de Jacques Foccart, révèle vingt-cinq ans de pratiques occultes sous Chirac.

Pour la première fois, un homme avoue des financements occultes en provenance d’Afrique. Extraits : «Pourquoi prendre la parole aujourd’hui? Avant toute chose, je veux dire que je parle en mon nom personnel, je ne suis mandaté par personne. Pierre Péan, que je connais depuis vingt ans, est venu me voir pour son enquête sur Alexandre Djouhri et, de fil en aiguille, nous avons un peu parlé de quelqu’un que je connais bien, Dominique de Villepin. Depuis quelques jours, j’observe, je lis et j’entends les commentaires de ce dernier sur l’enquête de Pierre Péan. Trop, c’est trop. À 66 ans, j’en ai assez des donneurs de leçon et des leçons de morale… J’ai décidé de jeter à terre ma tunique de Nessus, cet habit qui me porte malheur et que je n’ai jamais mérité»

Pourquoi prendre la parole aujourd’hui?
Avant toute chose, je veux dire que je parle en mon nom personnel, je ne suis mandaté par personne. Pierre Péan, que je connais depuis vingt ans, est venu me voir pour son enquête sur Alexandre Djouhri et, de fil en aiguille, nous avons un peu parlé de quelqu’un que je connais bien, Dominique de Villepin. Depuis quelques jours, j’observe, je lis et j’entends les commentaires de ce dernier sur l’enquête de Pierre Péan. Trop, c’est trop. À 66 ans, j’en ai assez des donneurs de leçon et des leçons de morale… J’ai décidé de jeter à terre ma tunique de Nessus, cet habit qui me porte malheur et que je n’ai jamais mérité.

Dans le livre de Pierre Péan, vous racontez comment Villepin vous a déçu…
J’ai travaillé avec Dominique pendant des années. Nous avons été très proches, comme on peut être proche d’un ami, de quelqu’un que l’on connaît intimement. Et puis, fin 2005, brutalement, il m’a chassé. Oui, il m’a déçu. N’est pas de Gaulle qui veut. L’entendre donner des leçons, lui que je connais de l’intérieur, m’exaspère.

À quand remonte votre première rencontre?
En mars 1997, le jour de l’enterrement de mon maître, Jacques Foccart, Dominique de Villepin m’appelle et me dit qu’il m’attend le soir même dans son bureau. Ce soir-là, à l’Elysée, il y a Jacques Chirac. Le président me demande de reprendre le flambeau avec Villepin… Et souhaite que je l’initie à ce que nous faisions avec le "Doyen", comme j’appelais Foccart.

C’est-à-dire?
Pendant trente ans, Jacques Foccart a été en charge, entre autres choses, des transferts de fonds entre les chefs d’État africains et Jacques Chirac. Moi-même, j’ai participé à plusieurs remises de mallettes à Jacques Chirac, en personne, à la mairie de Paris.

«Il n’y avait jamais moins de 5 millions de francs»

Directement?
Oui, bien sûr. C’était toujours le soir. "Il y a du lourd?" demandait Chirac quand j’entrais dans le bureau. Il m’installait sur un des grands fauteuils bleus et me proposait toujours une bière. Moi qui n’aime pas la bière, je m’y suis mis. Il prenait le sac et se dirigeait vers le meuble vitré au fond de son bureau et rangeait lui-même les liasses. Il n’y avait jamais moins de 5 millions de francs. Cela pouvait aller jusqu’à 15 millions. Je me souviens de la première remise de fonds en présence de Villepin. L’argent venait du maréchal Mobutu, président du Zaïre. C’était en 1995. Il m’avait confié 10 millions de francs que Jacques Foccart est allé remettre à Chirac. En rentrant, le "Doyen" m’avait dit que cela s’était passé "en présence de Villepinte", c’est comme cela qu’il appelait Villepin. Foccart ne l’a jamais apprécié… Et c’était réciproque.

Pourquoi?
En 1995, Juppé et Villepin se sont opposés à ce que Foccart occupe le bureau du 2, rue de l’Élysée, qui était son bureau mythique du temps de De Gaulle et Pompidou. Le "Doyen" en avait été très amer. Il avait continué à apporter les fonds, mais il avait été humilié.

À combien évaluez-vous les remises d’argent de Foccart venant d’Afrique?
Incalculable! À ma connaissance, il n’y avait pas de comptabilité. Plusieurs dizaines de millions de francs par an. Davantage pendant les périodes électorales.

Jacques Chirac, accusé par Jean- Claude Méry dans sa fameuse cassette d’avoir vu une remise de 5 millions de francs, a toujours démenti tout cela…
Je sais ce que je dis. Je sais ce que j’ai fait.«À l’approche de la campagne présidentielle de 2002, Villepin m’a carrément demandé "la marche à suivre"»

Que faites-vous donc à partir de 1997, à la mort de Foccart, avec Dominique de Villepin?
Je l’ai présenté aux chefs d’État africains. Au début, ils se sont étonnés de devoir traiter avec Villepin, qui avait déjà son discours officiel sur la "moralisation"… Je leur ai dit que c’était une décision du "Grand", autrement dit de Chirac. Je dois dire que Villepin s’y est bien pris avec eux. Que le courant est bien passé. Il a su y faire… Il m’appelait "camarade" et s’est mis à m’offrir du whisky pur malt de 1963.

Et les remises de valises ont continué?
Elles n’ont jamais cessé. À l’approche de la campagne présidentielle de 2002, Villepin m’a carrément demandé "la marche à suivre". Il s’est même inquiété. C’est sa nature d’être méfiant. Je devais me présenter à l’Élysée sous le nom de "M. Chambertin", une de ses trouvailles. Pas question de laisser de traces de mon nom. Par mon intermédiaire, et dans son bureau, cinq chefs d’État africains - Abdoulaye Wade (Sénégal), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Laurent Gbagbo (Côte d'Ivoire), Denis Sassou Nguesso(Congo-Brazzaville) et, bien sûr, Omar Bongo (Gabon) - ont versé environ 10 millions de dollars pour cette campagne de 2002.

Alors que ces fonds en liquide ne figurent sur aucun compte officiel, que les fonds secrets avaient été supprimés par Lionel Jospin, que l’affaire Elf avait mis en lumière les fortunes occultes des chefs d’État africains…
C’est l’exacte vérité. Un exemple qui ne s’invente pas, celui des djembés (des tambours africains). Un soir, j’étais à Ouagadougou avec le président Blaise Compaoré. Je devais ramener pour Chirac et Villepin 3 millions de dollars. Compaoré a eu l’idée, "connaissant Villepin comme un homme de l’art", a-t-il dit, de cacher l’argent dans quatre djembés. Une fois à Paris, je les ai chargés dans ma voiture jusqu’à l’Élysée. C’est la seule fois où j’ai pu me garer dans la cour d’honneur! C’était un dimanche soir et je suis venu avec un émissaire burkinabais, Salif Diallo, alors ministre de l’Agriculture. Je revois Villepin, sa secrétaire, Nadine Izard, qui était dans toutes les confidences, prendre chacun un djembé, devant les gendarmes de faction… Les tams-tams étaient bourrés de dollars. Une fois dans son bureau, Villepin a dit : "Blaise déconne, c’est encore des petites coupures!"

«Lors des grandes remises de fonds, j’étais attendu comme le Père Noël»

Comment écoulait-il ces fonds? Pierre Péan a demandé à Éric Woerth, trésorier de la campagne de 2002, qui n’a jamais eu vent de ces espèces…
Je ne sais pas ce que Chirac et Villepin en faisaient. C’est leur problème.

Vous dites que Laurent Gbagbo aussi a financé la campagne de Jacques Chirac en 2002…
Oui. Il m’avait demandé combien donnait Omar Bongo, et j’avais dit 3 millions de dollars. Laurent Gbagbo m’a dit : "On donnera pareil alors." Il est venu à Paris avec l’argent. Nous nous sommes retrouvés dans sa suite du Plaza Athénée. Nous ne savions pas où mettre les billets. J’ai eu l’idée de les emballer dans une affiche publicitaire d’Austin Cooper. Et je suis allé remettre le tout à Villepin, à l’Élysée, en compagnie d’Eugène Allou, alors directeur du protocole de Laurent Gbagbo. Devant nous, Villepin a soigneusement déplié l’affiche avant de prendre les billets. Quand on sait comment le même Villepin a ensuite traité Gbagbo, cela peut donner à réfléchir…

Jacques Chirac était-il au courant de toutes les remises d’espèces?
Bien sûr, tant que Villepin était en poste à l’Élysée. Lors des grandes remises de fonds, j’étais attendu comme le Père Noël. En général, un déjeuner était organisé avec Jacques Chirac pour le donateur africain, et ensuite, la remise de fonds avait lieu dans le bureau du secrétaire général. Une fois, j’étais en retard. Bongo, qui m’appelait "fiston" et que j’appelais "papa", m’avait demandé de passer à 14h 45. Nadine, la secrétaire de Villepin, est venue me chercher en bas et m’a fait passer par les sous-sols de l’Élysée. J’avais un gros sac de sport contenant l’argent et qui me faisait mal au dos tellement il était lourd. Bongo et Chirac étaient confortablement assis dans le bureau du secrétaire général de l’Élysée. Je les ai salués, et je suis allé placer le sac derrière le canapé. Tout le monde savait ce qu’il contenait. Ce jour-là, j’ai pensé au Général, et j’ai eu honte.

«Dominique est quelqu’un de double»

Après la réélection de 2002, Villepin a quitté l’Élysée pour le ministère des Affaires étrangères. Avec qui traitiez-vous?
Toujours avec lui. Cela a continué quand il est passé au Quai d’Orsay, à l’Intérieur, et aussi quand il était à Matignon. Place Beauvau, un nouveau "donateur", le président de Guinée équatoriale Obiang NGuéma, a voulu participer. J’ai organisé un déjeuner au ministère de l’Intérieur, en présence du président sénégalais Abdoulaye Wade et son fils Karim, au cours duquel Obiang NGuéma a remis à Villepin une mallette contenant un million et demi d’euros. Parfois, Dominique sortait directement l’argent devant nous, même si je venais accompagné d’un Africain, et, sans gêne, il rangeait les liasses dans ses tiroirs. Pour l’anecdote, je lui laissais parfois la mallette sans qu’il l’ouvre en lui donnant le code de la serrure… Une autre fois, lorsqu’il était à Matignon, Villepin s’impatientait parce que l’ambassadeur du Gabon était en retard. Il est finalement arrivé tout essoufflé avec un sac contenant 2 millions d’euros. "C’est lourd", disait-il… en frôlant l’infarctus.

À cette époque, en pleine affaire Clearstream, Dominique de Villepin a toujours évoqué les consignes présidentielles de "moralisation de la vie publique"…
Oui, en public, il a toujours eu ce discours. Dominique est quelqu’un de double. Un individu à deux faces. Pendant toute la période Clearstream, à plusieurs reprises, il était euphorique. "On va bourrer le nabot", disait-il en parlant de Nicolas Sarkozy. Il était certain, pendant des mois, que l’affaire Clearstream allait tuer politiquement son rival. Au total, après qu’il eut quitté l’Élysée, j’estime avoir remis à Villepin, en direct, une dizaine de millions de dollars. Et, outre cet argent liquide, je lui ai remis des "cadeaux"…

Quel genre?
Je me souviens d’un bâton du maréchal d’Empire, qui lui avait été offert par Mobutu. Bongoet Gbagbo lui ont aussi offert de superbes masques africains. Bongo lui a offert des livres rares, des manuscrits de Napoléon… Chirac a reçu des cadeaux splendides, aussi. Je me souviens d’une montre Piaget offerte par Bongo, qui devait réunir environ deux cents diamants. Un objet splendide, mais difficilement portable en France…

Comment savez-vous cela?
J’avais accès au gestionnaire du compte parisien d’Omar Bongo, et il m’est arrivé d’aider certaines personnes proches de Dominique, qui en avaient besoin. Avec "papa", nous avions un code: entre nous, nous appelions Villepin "Mamadou", parce qu’autrefois un secrétaire général du président gabonais se prénommait ainsi. Il me suffisait de dire : "Papa, 'Mamadou' a besoin de quelque chose." Et Omar Bongo me disait de faire le nécessaire.

«Grâce à son ingratitude, je suis allé voir Nicolas Sarkozy»

Vous disiez que les remises d’espèces ont continué quand Villepin était à Matignon...
Bien sûr. Les présidents africains avaient dans la tête que Villepin allait préparer la présidentielle. Omar Bongo, place Beauvau, lui avait dit : "Dominique, entends-toi avec Nicolas." Et Villepin lui avait ri au nez et lui avait répondu : "J’irai à Matignon, puis à l’Élysée." Il avait un sentiment de toute-puissance à cette époque. Je me souviens d’un jour, au Quai d’Orsay, où sa secrétaire m’appelle en urgence. "Camarade, un double whisky aujourd’hui, la ration John Wayne", me lance Dominique dans son bureau. Il avait quelque chose à me dire : "Aujourd’hui, j’ai atteint l’âge du général de Gaulle le jour de l’appel du 18 juin, j’ai 49 ans, Robert! Je serai l’homme du recours!" Il a prononcé plusieurs fois cette phrase – "Je serai l’homme du recours" – en imitant la voix du Général. En rentrant chez moi, j’ai dit à ma femme qu’il y avait peut-être un problème…

Comment cela s’est-il arrêté et pourquoi?
Fin 2005, la dernière semaine de septembre. Nadine, sa secrétaire, m’appelle selon le code : "Nous allons acheter des fleurs." Cela voulait dire que l’on se retrouve devant le Monceau Fleurs du boulevard des Invalides. Elle venait me chercher en voiture pour m’amener à Matignon. Ce jour-là, elle m’a fait entrer par l’arrière et m’a laissé dans le pavillon de musique. Villepin m’a fait attendre une demi-heure. J’ai tout de suite eu l’intuition qu’il y avait un problème.

Que s’est-il passé?
Il est arrivé et a lancé un drôle de "Alors, camarade, ça va?", avant de m’expliquer : "L’argent de Sassou, de Bongo, de tous les Africains, sent le soufre. C’est fini", a-t-il poursuivi… Je me souviens de sa phrase : "Si un juge d’instruction vous interroge, vous met un doigt dans le cul, cela va mal finir." Il parle exactement comme cela. Je l’ai bien regardé. Je lui ai dit qu’il m’emmerdait et je suis parti en serrant la mâchoire. Il m’a couru après en disant "camarade, camarade!", m’a rappelé cinq ou six fois dans les jours qui ont suivi. J’avais décidé que ce n’était plus mon problème. Grâce à son ingratitude, je suis allé voir Nicolas Sarkozy.

Comment cela?
Nicolas Sarkozy m’a écouté, je lui ai raconté tout ce que je vous raconte aujourd’hui. Même lui, il m’a paru étonné. Je l’entends encore me demander : "Mais qu’est-ce qu’ils ont fait de tout cet argent, Robert ?" Il m’a dit aussi : "Ils t’ont humilié comme ils m’ont humilié, mais ne t’inquiète pas, on les aura." Je l’ai revu la semaine suivante. Nicolas Sarkozy m’a dit : "Robert, là où je suis, tu es chez toi", et m’a demandé de travailler pour lui, mais sans le système de financement par "valises".

«L’argent d’Omar Bongo a payé le loyer pendant des années»

Les financements africains auraient-ils cessé pour la campagne de 2007? Difficile à croire… D’autant que Sarkozy, à peine élu, s’est rendu au Gabon et a annulé une partie de la dette gabonaise…
Je dis ce que je sais. Ni Omar Bongo ni aucun autre chef d’État africain, par mon intermédiaire, n’a remis d’argent ni à Nicolas Sarkozy ni à Claude Guéant.

Vous étiez proche de Laurent Gbagbo, vous n’avez pas été invité à l’intronisation d’Alassane Ouattara…
Laurent Gbagbo est un ami de trente ans. Il m’a raccroché au nez la dernière fois que je l’ai appelé. J’étais dans le bureau de Claude Guéant et c’était dans les derniers jours avant sa destitution… Il ne voulait plus prendre ni Sarkozy ni Obama au téléphone. Il ne voulait rien entendre et m’a dit : "C’est la dernière fois que je te parle." Par la suite, tout le monde le sait, Alain Juppé m’a fait enlever de la liste des invités pour l’intronisation de Ouattara.

Vous en voulez à Alain Juppé…
Lui aussi me fait sourire quand je l’entends donner des leçons de morale. Je vais finir par cette histoire qui remonte à 1981. Alain Juppé a pris la tête du Club 89, un cercle de réflexion de chiraquiens qui s’est installé dans de superbes locaux de l’avenue Montaigne. C’est moi qui ai signé le bail du loyer, qui était de 50.000 francs mensuels, une somme pour l’époque. D’ailleurs, le téléphone du 45, avenue Montaigne était à mon nom! L’argent d’Omar Bongo a payé le loyer pendant des années, entre 1981 et 1992. Les espèces du président gabonais ont fait vivre les permanents pendant des années… Le secrétaire général du Club 89, Alain Juppé, ne pouvait pas l’ignorer. Je sais qu’aujourd’hui tout le monde a la mémoire qui flanche. Moi, pas encore.

Laurent Valdiguié - Le Journal du Dimanche

Source : guineeconakry.info

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numéro 10 ( 12/09/2011 12:09 )
À / France

Rien de personnel, mais vous êtes d'une trempe supérieure à votre homonyme sur ce site !

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amigo ( 12/09/2011 12:36 )
À / Anonymous Proxy

africains malheuresement cela ne vous suffira pas a ouvrir les yeux:ce sont les memes qui beneficaient des largesses de votre position au detriment de votre peuple hier qui aujourd'hui vous traitent de dictateur,vous menacent de tpi et vous larguent des tonnes de bombes sur la gueule,malgre ca je me demande combien de temps il faudra pour que vous vous en rendiez compte,nous avons des dirigeants trop betes pour pouvoir esperer ouevrer au developpement de nos pays
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  Financements "Occultes"
Vincent Juliette ( 12/09/2011 13:07 )
À Saint-nazaire / France

Personnellement, je me fous des déclarations de ce Monsieur qui attend l'approche des Elections (il travaille pour SARKO) pour balancer des choses. Dites-moi qui n'est pas au courant de ces malversations?? Tout le monde le sait, il suffit de faire des recherches sur le Net.
Ce que je déplore et qui m'enrage, est que la France n'est pas exempt de tout dérapage, mais que certains endroits de l'Afrique (la corne) souffre et que les Dictateurs Amis de la France ne défendent pas le continent c'est ce qui me chagrine le plus. Je parle de tous les Dictateurs que nous connaissons, malgré cela, la France se permet de continuer son RACISME envers le peuple Africain et aucun Chef d"'Etat africain ne réagit envers les discours xénophobes de la France, bien au contraire "nos" Dirigeants continuent de baisser la culotte. La preuve, on se fout des malheurs des Africains au profit d'enrichissement personnel. Le tour des Dictateurs viendra, il suffit de voir ce qui se passe en Libye, hier la Côte d'Ivoire (au fait Ouattara et Soro vont-ils bien???). demain ????. Cette France que nous entretenons et qui nous méprise, alors qu'il suffit de protester pour que nous ayons l'appui du BRIC (S), mais ZUMA que t'arriev-t-il? Bref, tout le BRICKS est prêt à soutenir les Africains y compris nos "AMIS" de l'Amérique Latine, et on verra comment l'Europe et les USA agiront. Allez visionner les vidéos sur la Franc-maçonnerie FRANCE-AFRIQUE pour voir que ces nouveaux "Traites", j'ai cité nos Dictateurs ne méritent pas qu'on se sacrifie pour eux. Sans l'Afrique, la France n'est pas grand'chose et nos Dictateurs sont ceux qui freinent notre DEVELOPPEMNT. Avez-vous le nombre de casseroles que traînent les hommes politiques français, et on veut nous donner des leçons? Ceux qui préparent leurs fils au hold Up du pouvoir répondront un JOUR devant les Hommes













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