Homme de lettres et ancien responsable de mouvements traditionnels, par ses écrits dans le domaine de la tradition, Raymond Bernard a conduit ses lecteurs à percevoir une réalité harmonieuse et puissante, mais aussi, par les responsabilités qu’il a occupées au sein de mouvements traditionnels, il a permis à plusieurs dizaines de milliers de chercheurs d’explorer et d’éveiller en eux de multiples facettes de la sagesse. Toutefois, l’essentiel de sa vie a été consacrée à L’AMORC. Selon nos sources, après le décès de Jeanne Guesdon, premier Grand Maître de la juridiction de langue française, cette association qui compte beaucoup d’adeptes au Cameroun allait connaître, sous l’impulsion de Raymond Bernard, Grand Maître de 1959 à 1977, une progression de 1 500 à près de 40 000 membres dans les pays francophones. C’est en janvier 1956 que Raymond Bernard rencontre à Paris Ralph M. Lewis, Imperator de l'AMORC, qui le charge de prendre la suite de Jeanne Guesdon. Dix ans plus tard, le 4 août 1966, Raymond Bernard est élu au Bureau Suprême de l’AMORC à San José (Californie), après le décès de Martha Lewis, veuve du 1er Imperator. Il est élu à la fonction de Légat Suprême. En 1959 Raymond Bernard se rend en Afrique. C'est la première fois qu'un haut responsable d'un mouvement traditionnel visite le continent. C’est à l'occasion d'un Séminaire à Genève, en septembre 1986 que Raymond Bernard annonce son retrait officiel de ses activités rosicruciennes pour raison de santé. L’année suivante en 1987, il se repart en Afrique. Jusqu’en janvier 1988, Raymond Bernard s'installe à Yaoundé au Cameroun. Il y rédige la plupart des écrits qui serviront de base à l'établissement du futur CIRCES. De retour du Cameroun, Raymond Bernard fonde le CIRCES (Cercle International de Recherches Culturelles et Spirituelles), puis l'OSTI (Ordre Souverain du Temple Initiatique), dont il sera le Grand Maître jusqu’en juin 1997. Son fils Christian Bernard est aujourd’hui l’Imperator Suprême de l’AMORC. Raymond Bernard est maintenant en retrait de toutes ses fonctions antérieures. Son nom n’apparaît plus depuis une quinzaine d’années dans les documents officiels de l’AMORC. Connu pour son amitié fraternelle avec plusieurs personnalités politiques africaines dont le président Paul Biya du Cameroun, avant sa mort, il ne participait plus dit-on, à aucune activité de quelque nature que ce soit, partageant son temps entre la région parisienne et la Bretagne, en compagnie de son épouse Yvonne, dont il a toujours bénéficié de l'appui et du soutien dévoué durant toutes ces années. Raymond Bernard sera incinéré ce samedi 14 janvier.