ORGANISATIONS NON-GOUVERNEMENTALES EN R.D.CONGO:UN DEFENSEUR DES DROITS HUMAINS EN DANGER DE MORT.
Par Hobbysnews le journal du peuple, mardi 27 juin 2006 à 20:28 :: Général :: #1481 :: rss
Nous publions cet article avec la grâcieuse autorisation de son auteur notre confrère "L'Aristocrate". Hobby's News est directement concerné par le contenu de cet opus, car Benoît fut membre de notre équipe redactionnelle. Nous voulons profiter de cette occasion pour rmercier ceux qui de loin ou de près dénoncent les terribles et dangereuses conditions dans lesquelles travaillent les journalistes en Afrique en général et dans la République Démocratique du Congo en particulier.
Agustin Nsonsa Maboko / Editeur
La maison de notre confrère Benoit D.M.Kamuene, journaliste à l'hébdomadaire Hobby's News et activiste des droits humains; la parcelle située au numéro 23 de la rue Sankuru à Mombele dans la commune de Limete est bien connue par ceux qui habitent cette partie de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo,qui l'ont d'ailleurs surnommée "Maison hantée" du fait qu'elle est restée inhabitée et que très souvent elle est visitée par des hommes armés qui sont toujours à la récherche du propriétaire qui n'est autre que notre confrère le journaliste et défenseur des droits humains Benoit D.M.Kamuene, disparu et récherché par tout ce qui a de services de sécurité au Congo dépuis la publication d'un article que les ténants du pouvoir ont jugé subversif et séditieux.
Hier encore, 25 juin 2006 vers 2 heures du matin, les voisins ont été révéillés par des cris et des pleurs provenant de la "Maison hantée".Des personnes, visiblement des membres de famille qui viennent furtivement passer la nuit dans la maison afin de protéger ce qui peut encore l'être, appelaient au secours. Bien entendu, personne n'a osé mettre son nez déhors. Le matin, les badaux se sont rassemblés devant la maison éventrée, chacun commentant de sa façon. Des noctambules contactés par nos services nous ont raconté que des hommes armés ont été informés que Monsieur Benoit D.M.Kamuene était toujours caché à Kinshasa et qu'il venait tard la nuit dormir dans sa maison pour sortir très tôt le matin.Ils étaient venus pour le capturer; mais, ils ne l'ont pas trouvé.Ils ont seulement tabassé les membres de famille qui gardent la maison et ont proféré comme d'habitude des ménaces de mort à l'endroit de Monsieur Kamuene.Ils ont dit que sa tête est mise à prix et que tôt ou tard ils mettront la main sur lui.
La famille de Monsieur Kamuene a quitté la maison pour se réfugier chez des parents à la suite des événements qui avaient eu lieu le jour où l'hebdomadaire News avait publié l'artcicle que le ténants du pouvoir avaient jugé "subversif et séditieux".
On se rapellera qu'au mois de juillet 2005,l'hebdomadaire News avait publié sous la plume de Monsieur Benoit D.M.Kamuene, journaliste, téméraire défenseur des droits humains et président de l'organisation nongouvernémentale Congo Reform Network, un article qui avait fait sensation et dans lequel il demandait au peuple congolais d'ignorer, lors des présidentielles de juin 2006, les candidatures à la présidence des sieurs Joseph Kabila, Jean-Pierre Bemba et Azarias Ruberwa, respectivement président de la république et vice-présidents.Avec tout le courage que tout le monde lui reconnaît, il avait osé parler avec beaucoup de professionalisme des sujets qui fâchent; c'est-à-dire des origines douteuses du Chef de l'Etat et du Vice président Azarias Ruberwa, de l'implication de ces trois personnalités dans le trafic illégal d'armes qu'utilisent les groupes armés dans l'est du pays, de la corruption de leur gouvernement, du pillage des ressources naturelles du pays, des graves abus des droits humains et des crimes de guerre dont ils sont accusés, du cannibalisme et anthropophagie(cas de Jean Pierre Bemba) dont ont été victimes les populations pygmées de l'est. Cet article appelait à l'inculpation de ces trois personnalités politiques et à l'invalidation de leurs candidatures par la Commission Electorale Indépendante.
Et comme tout le monde le sait, Monsieur Etienne Tshisekedi, Président de l'UDPS, ne manque pas de citer les passages de cet aricle chaque fois qu'il est question des origines de Joseph Kabila. Dernièrement, Monsieur Antoine Gizenga du PALU a encore fait mention de cet aricle dans un meeting au Stade Tata Raphaël.Il faut dire que cet article continue de hanter les esprits des ténants du pouvoir.C'est peut être pourquoi ils ne vont pas pardonner à Monsieur Kamuene sa témérité.Et nous avons raison de craindre le pire pour notre confrère, car nous venons de vivre, toujours dans le même quartier Mombele, plus précisement sur l'Avenue Ngaliema numéro 87, l'assassinat d'un autre confrère, Franck Kangundu Ngyke, ami personnel et cousin à Monsieur Kamuene et journaliste à "La Référence Plus"; ainsi que l'assassinat pour les mêmes raisons et par les mèmes ennemis de la liberté d'opinion d'un proche collègue du confrère Benoit Kamuene, le défenseur des droits humains Pascal Kabungulu Kibembi, Secrétaire Général de Héritiers de la Justice et celui de Polycarpe Mpoyi Ngongo, Coordinateur du Réseau National pour l'Observation des Elections. Dernièrement, un autre confrère, Kabeya Pindi Pasi de Tropicana TV qui a voulu investiguer sur les violations des droits humains perpétrées par J.P. Bemba dans les territoires sous son contrôle a eu la vie sauve en s'exilant à Naïrobi au Kenya. Comme Benoit Kamuene, Kabeya Pindi Pasi a affaire à Baimoto le terrible.
Les bruits ont circulé pendant un moment que notre confrère n'était plus en vie, et puis plus rien.Des personnes bien informés nous disent chaque jour que les jours de notre collègue sont comptés.Nous savons que la carrière, voir la vie de beaucoup de barbouzes et autres assoiffés de sang dépend de sa capture,sinon de sa mort.
Nous, les professionnels des media et autres défendeurs des droits humains,nous ne demandons rien d'autre qu'on nous laisse librement exercer notre métier d'informer et de former l'opinion. Nous ne voulons pas une presse au service de qui que ce soit.Nous voulons une presse au service du peuple.Trop c'est trop.Notre pays est en train de perdre toutes ses belles plumes.Et nous pensons qu'il est temps de se pencher sur le problème.
L'Aristocrate / Journal indépendant
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