La Voix des Sans-Voix pour les droits de l’homme (VSV) vient d’être  saisie de l’arrestation de Maître Marie Thérèse Nlandu Mpolo-Nene, avocate au barreau  de Kinshasa, présidente du parti politique « Congo pour la Paix »  et  membre  de l’alliance politique Union pour la Nation  (UN) ce mardi  21 novembre 2006 dans les après-midi par les agents de services spéciaux de la police  situé dans l’immeuble Kin-Mazière  à Kinshasa/Gombe.






Me Nlandu Thérèse Mpolo-Nene s’est rendue au  siège  des services spéciaux  de  la  police  dans le but  de continuer à rechercher six de ses proches collaborateurs enlevés par des hommes  armés en tenue de la Police d’Intervention  Rapide (PIR) lundi 20 novembre 2006 vers 15h00.  L’enlèvement est opéré au niveau de la paroisse catholique Saint Luc de Macampagne à Kinshasa/Ngaliema lorsque l’avocate est entrée dans une parcelle d’une connaissance.  Ses proches qui la suivaient à bord d’une voiture l’attendaient dehors ; ils sont brusquement encerclés par quatre jeeps de la  PIR qui  étaient  à leur trousse.  Ces policiers ont enlevé les six personnes et leur voiture pour les amener à une destination inconnue.






Les victimes de la rafle sont messieurs Bienvenu Makumbi, Pasteur José Ilonge, Gauthier, Alpha et deux autres personnes non autrement identifiées, toutes des civiles.






Ce lundi 21 novembre 2006, après  l’audience à la Cour Suprême de Justice, Me Nlandu Thérèse Mpolo-Nene qui s’est rendue aux services spéciaux de la police où elle a retrouvé au parking de Kin-Mazière la voiture à bord de laquelle se trouvaient ses collaborateurs.  Sur place, elle a appris que ses proches enlevés sont détenus  dans ce cachot  parallèle.






Voulant apporter de la nourriture aux détenus, Me Nlandu Thérèse Mpolo-Nene accompagnée de son garde du corps, est appréhendée par les services spéciaux de la police ; son garde du corps brutalisé.  Tous sont placés en détention au siège de Services Spéciaux de la police.






Tout en condamnant les enlèvements et les arrestations arbitraires qui sont  des pratiques anti-démocratiques,  la  VSV exige :
…/…
-         qu’une enquête indépendante soit diligentée pour faire la lumière sur l’enlèvement et l’arrestation arbitraire de Me Nlandu Thérèse Mpolo-Nene et ses proches collaborateurs et sanctionner les auteurs de ces actes  ignobles
-         la libération des victimes ou leur transfert devant une juridiction compétente en cas des griefs sérieux à charge, et ce,  pour un  procès équitable et juste.






Fait à Kinshasa, le 21 novembre 2006






La Voix des Sans-Voix pour les droits de l’homme