Cette région, qui renferme les plus importantes forêts tropicales au monde après l'Amazone, perd chaque année 3,7 millions d'acres face à l'agriculture, à l'exploitation du bois, au développement des routes ainsi qu'à l'exploitation minière et pétrolière, estime ce rapport, compilé par le bureau régional pour l'Afrique centrale du WWF.

"La forêt tropicale disparaît à un rythme de cinq pour cent par an, détruisant l'habitant et libérant trois milliards de tonnes de C02 par an, ce qui équivaut à un-cinquième des émissions totales de gaz à effet de serre", précise Laurent Somé, du WWF régional, dans le document.

Quelque 400 espèces de mammifères vivent dans le bassin du Congo, dont les plus importantes populations mondiales de gorilles des plateaux, de chimpanzés, de bonobos et d'éléphants de forêt - toutes espèces menacées en raison de la destruction de leur habitat.

SANS OUBLIER LES PYGMEES

Plus de 335 espèces d'oiseaux vivent sous la canopée et on estime que le sol abrite plus de 10.000 espèces végétales, dont plusieurs sont endogènes et ont des vertus médicinales avérées.

"La région est parsemée d'un véritable patchwork de concessions forestières. Alors que la coupe du bois est en elle-même généralement sélective et fait peu de dégâts, les infrastructures routières et les migrations abîment les paysages environnants et se soldent par des pertes massives en matière de faune et de flore.

"Les études montrent que si la tendance actuelle continue, deux-tiers des forêts du Congo pourraient disparaître d'ici 50 ans".

Ces forêts abritent aussi des pygmées qui, souligne le WWF, doivent aussi être protégés compte-tenu de leur connaissance presque mystique de la forêt et de la faune et de la flore.

Le basin du fleuve Congo comprend la République démocratique du Congo (RDC, Congo ex-belge), la majeure partie du Congo-Brazzaville, le sud-est du Cameroun, le sud de la Centrafrique, le Gabon et la partie continentale de la Guinée-Equatoriale.

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