Décidément, les autorités politico-militaires à Kinshasa ont finalement choisi la voie de la sagesse, diront le chef de l'Etat sud-africain, Thabo Mbeki, et le patron de la Mission d'observation des Nations unies au Congo (Monuc), William Swing. Cela en optant pour la solution politique à la résolution de la crise créée au Nord-Kivu par le général des Forces armées de la RDC déchu, Laurent Nkundabatware, qui refuse d'envoyer ses hommes au centre de brassage en vue de leur intégration dans l'Armée régulière.



Au total six rencontres sont enregistrées à ce jour. La dernière a eu lieu le samedi 6 janvier 2007. Il est question d'un groupe de travail formé de délégués de deux parties qui est à pied d'oeuvre pour tenter d'aplanir le différend qui les oppose, renseigne le conseiller chargé de sécurité auprès du général Kisempia, le colonel Jean-Paul Finda cité par radiookapi.net.

La même source fait savoir que «chaque partie est représentée par des officiers.» Et de faire remarquer que si la réunion de samedi dernier aboutissait, «le chef d'état-major général des FARDC publiera officiellement l'ordre de mixage de deux forces la semaine prochaine. » Le mixage, a précisé le colonel Jean-Paul Finda, consisterait « à mélanger les éléments de la 81ème et de la 83ème brigades encore fidèles au général déchu Laurent Nkunda et ceux de trois brigades FARDC non encore brassées, en l'occurrence la première brigade spéciale de réserve ainsi que les 110ème et 116ème brigades. »

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La même source a indiqué que l'opération concernerait aussi les officiers de commandement. Ceux-ci, pour leur part, hésitent encore, note radiookapi.net. « Contacté, rapporte-t-elle, un des proches du général déchu, Me Muhiro, a évoqué la question de confiance. » Avant de faire observer le fait que « les hommes de Nkunda attendent encore leurs arriérés de deux mois de solde de la part de l'état-major général des FARDC.» Sans oublier l'une des conditions posées par Nkundabatare, à savoir l'obligation de laisser ses hommes ne servir le pays qu'au Nord-Kivu pour éventuellement protéger leurs frères Banyamulenge.

Selon le conseiller du général Kisempia, cela constitue l'une des questions demeurées pendantes. En outre, il s'agit du calendrier et du lieu du mixage ainsi que du rôle de la Mission des Nations unies au Congo (Monuc) dans ce processus. Quant au sort à réserver à Laurent Nkunda lui-même, rien n'a encore été dit.

A noter que les précédentes rencontres ont eu lieu à Goma et dans les localités de Mubambiro, Karuba, Mushaki et Kiloriwe dans le Nord-Kivu. Et que, si la solution politique aboutit à une impasse, la hiérarchie militaire ne devra pas hésiter à user de la grande artillerie pour mettre un terme à l'aventure de Nkunda qui ne doit pas continuer impunément à narguer ses compatriotes congolais et leurs dirigeants démocratiquement élus.