Mon « bêtisier de l'humanité » en 2006
Par Ibou, samedi 30 décembre 2006 à 09:10 :: Général :: #1627 :: rss
Tout d’abord un joyeux noël à tous, chrétiens, croyants de tous les horizons et de toutes les confessions, non croyants et autres agnostiques…Au-delà de l’aspect hyper festif de cette fête, des appréciables retrouvailles familiales, il y a un sens profond de cette fête que résumait magnifiquement (du moins, de mon point de vue , le vieux curé de ma paroisse. Il disait en substance que Dieu s’est fait Homme à travers le Christ pour nous signifier la possibilité qui nous est offerte à toutes et à tous, de renaître chaque jour. En Dieu et en humanité, si j’ose ajouter et c’est bien ce que je souhaite de tout cœur à toutes mes sœurs et frères en humanité.
Etant humain, le « bêtisier de l’humanité 2006 », c’est l’occasion de revenir sur divers évènements de 2006 et même d’avant, notamment évoqués sur ce blog où je suis sui rare malgré mon souhait de partager tant de réflexions justes ou stupides avec la communauté des grioonautes et des internautes en général. Allons-y pour un flash back de circonstance sur ces diverses thématiques, toujours d’actualité.
« La France, tu l’aimes ou la quittes » : On peut dire que Sarko a des amis qui suivent à la lettre ses consignes. Le « Johnny national » s’installe donc en Suisse, pour raisons fiscales, avec la bénédiction de son ami, peut-être futur président français, avoue t-il. Tout cela est vachement cohérent et se passe de commentaires supplémentaires. Prions donc pour qu’à la faveur d’une élection heureuse pour les deux compères, ils puissent se retrouver en 2007, de nouveau réunis dans la belle France ;
Un autre « fidèle soutien » de Sarko, vieux beau, homosexuel notoire et consommateur de jeunes gens, a dit tout le bien qu’il pensait des nègres et de leurs bites, décidément trop actives. Il préconise la stérilisation d’une bonne partie de ces improductifs et cela a provoqué un vif émoi parmi la communauté noire hexagonale (on notera qu’à cette occasion, celle-ci est resté fidèle à elle-même à travers une lettre ouverte « mémorable » d’un porte-parole de nos « cousins » antillais) et africaine. Juste deux remarques : 1 ; Si nous devons entrer en transe chaque fois qu’un vieux blanc, « bien inspiré », dit publiquement tout le bien qu’il pense de nous, on n’a pas fini de s’émouvoir. En général, on se dit que le « courage » verbal de quelques un(e)s est l’arbre qui cache la forêt ; la preuve en est la passivité assourdissante qui succède aux condamnations de circonstance
2 ; On pourra consoler Pascal Sevra n en lui disant qu’il y a au moins un intérêt, pour lui, à l’activisme débridé des bites noires, c’est de lui fournir de la « chair fraîche » à consommer allègrement. C’est toujours ça de gagné et on confirme ainsi l’adage selon lequel « rien ne se perd… »
«Les leçons d’une OPA : MITTAL STEEL contre ARCELOR»
Lakshmi MITTAL a emporté son pari d’entreprise, pris le contrôle du fleuron européen des aciers « haut de gamme » malgré les premiers réflexes racistes et xénophobes qui ont accompagné l’annonce de son offre ; leurs auteurs ayant lâchement vite mangé leur chapeau…Une péripétie de la vie des entreprises qui confirme l’avancée inéluctable de l’Inde et de la Chine, aussi bien en interne qu’à l’extérieur. De nouveaux géants économique et politiques naissent envers et contre tout, pour le meilleur et pour le pire. Avec encore mille défis à relever, qu’il s’agisse des modèles de société qu’ils entendent adopter, de l’impact de leur croissance folle sur l’environnement et les ressources de la planète, de leur positionnement en tant que puissances dans le monde. Le mouvement est à constater sans états d’âme particuliers : il est logique, cohérent et souhaitable dans l’histoire de l’humanité pour les deux Etats qui concentrent une bonne part de celle-ci. Ce qui ne signifie nullement la fin de l’Occident qui a de la ressource, ni une condamnation éternelle de l’Afrique à rester le « dernier de la classe » malgré les immenses problèmes auxquels le continent noir est confronté. Enfin, si la Chine et l’Inde viennent d’amorcer officiellement un réchauffement de leurs relations diplomatiques et le renforcement de leurs collaboration et échanges économiques, leurs modèles de société, leurs valeurs culturelles et religieuses, la nature de leur développement économique, ne se confondent pas. L’une demeure fondamentalement une dictature se réclamant du communisme, l’autre fait figure la plus « grande démocratie du monde » ; l’une promeut un quasi athéisme d’Etat où l’enrichissement écervelé du citoyen qui sait s’y prendre, semble être la seule raison de vivre, l’autre baigne dans une spiritualité foisonnante, également source de vives tensions entre certaines communautés et qui, dans la passé, a déjà provoqué l’éclatement en 3 Etats (Fédération indienne, Pakistan et Bangladesh) de ce qui était l’immense et riche « Empire britannique des Indes » ; elle a également du grand mal à en finir avec une culture inégalitaire et élitiste basée sur le sang et dont le scandaleux système des castes est un des plus tristes avatars ; la preuve en est les manifestations violentes d’étudiants « bien nés » face aux velléités du gouvernement central d’organiser un système de « discrimination positive » au profit des « intouchables », parias de sang, de père en fils et à vie des basses castes. L’une fait figure « d’usine du monde », l’autre de futur « centre d’intelligence, d’ingénierie et de recherche et développement » de l’humanité. On n’a pas fini en Occident et ailleurs d’user de superlatifs et autres poncifs, de phantasmes et autres raccourcis, de démagogie et d’analyses brillantes et justes pour qualifier ce qui, en définitive, est la « marche logique, souhaitable et souhaitée » d’une bonne partie de l’humanité, condamnée des siècles durant, à contempler le « train triomphant, suffisant et humainement très égoïste » de l’Occident en marche…
« Leçons d’après émeutes » :
un peu plus d’un an après les émeutes, les uns diront que la France, groggy après l’embrasement de ses banlieues ghettos, en tire progressivement des leçons :il y a notamment l’ambitieux plan Borloo de cohésion sociale dont l’ampleur est sans précédent et qui a connu un coup d’accélérateur après les émeutes, une certaine prise de conscience d’une partie de la société sur les injustices et mille discriminations subies par les habitants des banlieues défavorisées en France ; même s’il n’y pas qu’eux à être en marge de cette société. D’autres diront que rien n’a changé sous les cocotiers et d’autres vous diront que seule une inconscience collective, une irresponsabilité totale, un manque intégral d’éducation et par-dessus tout, une impossibilité naturelle à intégrer les racailles et autres bougnoules issus des ex-colonies (quand on les compare aux vagues d’immigrés précédentes), expliquent ce déchaînement de violence principalement dirigée contre leurs propres quartiers, les biens de leurs parents et voisins de galère, leurs propres écoles et gymnases généreusement offerts par la République ; cela, sur le dos des honnêtes citoyens et contribuables vaches à lait, qui eux travaillent durement et ont droit à si peu de reconnaissance…
L’année 2007 étant celle d’échéances électorales décisives, on aura sous peu une idée de la tendance de la société française qui l’emporte. En 2002, on n’avait pas eu d’émeutes et on a eu le FN au second tour. La « lepénisation des esprits » ayant bien progressé dans le pays, de gauche à droite, des esprits les plus modérés aux plus extrémistes, on verra où en est la France avec ses différentes composantes, ses mythes et ses démons, ses beaux principes gravés aux frontons des hôtels de ville et autres palais de la République, et sa réalité plus prosaïque.
« A quoi nous renvoient les drames de l’immigration aux portes de l’Europe ? » 2006 n’a pas ralenti le mouvement ; au contraire, un nombre record de jeunes africain(e)s continuent à prendre des risques inouïs pour accéder aux côtes de l’eldorado européen. Je ne reviendrai pas sur les causes de ce mouvement sans précédent, qui met en émoi tous les gouvernants concernés de l’UE. Lesquels s’évertuent à faire de leur continent, une forteresse, y compris en faisant des pays du Maghreb des gardes-chiourmes zélés pour contenir l’invasion nègre. Ce qui ne manque pas de sel quand on sait que les pays du Nord du continent sont également de gros pourvoyeurs de « clandestins » et autres « sans papiers ». Bref, ce dossier est un pur résumé de toutes les composantes de la bassesse humaine, telle qu’elle a toujours fonctionné depuis la nuit des temps : le cynisme complet des dirigeants du Nord (dont un des représentants illustres ont osé dire cette vérité terrible : « Les Etats n’ont pas d’amis mais que des intérêts) y est à son comble , notamment quand ils semblent découvrir une notion de « co-développement » pour régler ce problème ; l’incurie totale, l’incompétence, l’irresponsabilité et l’impudeur extraordinaire de leurs homologues, obligés, laquais et complices des pays africains y répond complaisamment…. Nul ne saura combien de victimes sont tombée dans cette course d’obstacles mortelle ; les cyniques se consoleront en disant qu’au bout du compte, l’Europe vieillissante et qui a besoin à court ou moyen termes de sang neuf ( à des degrés d’urgence divers selon les régions), a en définitive inventé un redoutable jeu de sélection des éléments les plus endurants dignes d’intégrer son univers de haute compétition et de productivité sans cesse améliorée. Quant au continent africain, Pascal SEVRAN et ceux qui pensent comme lui trouveront que les milliers d’âmes qui se perdent dans les océans et les déserts et sous les coups des bandits, passeurs et autres gardes chiourmes, ne constituent qu’un moyen comme un autre d’y réguler une natalité flamboyante, source de leur point de vue, de tous ses malheurs. En somme, un complément bien utile de la pandémie du SIDA, des guerres et massacres divers, de la famine et de la pauvreté qui réduisent déjà sensiblement, l’espérance de vie de millions d’africains.
«Benoît XVI, Saint-Père ou « Saint –Pire ?» J’avoue que je suis demeuré un inconsolable de la fin du pontificat flamboyant de Jean-Paul II et de ce fait, je suis un juge sévère des actes et prises de position d’un Benoît XVI à la personnalité par ailleurs plus effacée et nettement moins charismatique que celle de son prédécesseur. Ce qui m’a valu des commentaires acerbes (pour ne pas dire au moins une injure) de certains grioonautes suite au post dont le titre est rappelé ci-dessus. Et pourtant, après mon post sévère d’octobre 2005, il y a eu en 2006, les propos controversés du Saint –Père à Ratisbonne sur le thème de la religion rapportée à la raison, à la violence. Avec cette formidable levée de bouclier de millions de musulmans indignés par l’illustration donnée sur cette thématique, de leur foi, décidément suspectée de tous les maux et dérives en Occident ; les ondes de choc du 11 septembre étant loin d’être circonscrites, et encore s’il n’y avait que cet évènement pour renforcer cette tendance lourde d’une certaine opinion occidentale !!! Et puis, il y eut les regrets réitérés du pape sur la mauvaise compréhension et interprétation de ses propos, son voyage en Turquie, prévu de longue date, mais dédié à faire oublier l’offense ; voyage plutôt réussi de l’avis des observateurs « raisonnables » qui y ont vu plusieurs signe marquants d’une volonté d’apaisement et de faire oublier l’offense, si offense il y effectivement eu. Il y a eu aussi la polémique, notamment au sein de l’épiscopat français, sur la réintégration au sein de l’Eglise des catholiques traditionalistes, excommuniés en leur temps par Jean-Paul II. Concernant ces derniers, si le conflit avec eux se résumait simplement à des histoires de messe en latin ou de la posture du célébrant à l’autel (nous tournant le dos, personnellement ça m’embêterait quelque peu, ou nous faisant face), tout serait bien simple. Mais vu que ces courants catholiques incarnent aussi la face la plus rétrograde, la plus intolérante, xénophobe et la plus négativement conservatrice du catholicisme, il y a de quoi laisser perplexe, plus d’un catholique « standard »…Mais bon, l’Eglise a vocation à rassembler et le Christ est venu essentiellement pour les pécheurs… Mon intention n’est pas ici de vous sortir le thème de « je vous l’avais bien dit », ni de mettre en doute la sincérité du pape dans sa volonté de construire, rassembler. Juste de signaler un sentiment persistant de réserve et de mise sous observation du nouveau pape en ce qui me concerne. Posture éminemment prétentieuse de la part d’un modeste fidèle, à la culture religieuse en général et catholique en particulier, plus que largement perfectible ; mais je l’assume entièrement, sans complexes avec, j’espère, surtout beaucoup de bon sens. Et pour en revenir au Saint-Père, j’estime que, dans sa volonté de rechristianiser l’Europe, de rappeler les fondamentaux du catholicisme, il emprunte volontairement ou non, des chemins bien escarpés (ce qui est le propre de l’Homme en chemin vers un objectif qui le dépasse), avec le risque d’être vite récupéré par les extrémistes de tous bords. Sur le front de la religion et de la violence, le thème objet d’une violente polémique entre musulmans et chrétiens (j’oublie par ailleurs l’affaire des caricatures du prophète Mohamed) l’histoire du catholicisme est suffisamment riche d’exemples édifiants pour éviter au grand intellectuel qu’est notre pape, d’aller se fourvoyer sur le terrain d’autres confessions au risque d’offenser des millions d’âmes. Prudence qui n’a rien à voir avec la crainte des islamistes ou le souci du politiquement correct ; simplement ce n’est pas sur le terrain de la confrontation musclée et nauséabonde des idées qu’en ce qui me concerne, j’attends l’action d’un pape contemporain. Plutôt sur celui essentiel de la promotion en paroles et en actes du plus beau commandement du Christ, l’ouverture aux autres qui n’exclut pas un dialogue exigent (je soutiens du reste les positions de Benoît XV1 quant aux conditions d’un dialogue juste avec l’Islam qui passe par un respect fondamental des convictions de l’autre et du respect de la liberté de conscience et de la liberté religieuse), d’une vraie élévation spirituelle. Je reconnais que face aux intégristes de tout poil, chrétiens comme musulmans (très actifs et plus que réactifs de nos jours face aux coups de boutoir donnés par la modernité aux « bondieuseries » de toutes sortes), les marges de manœuvre sont étroites et appellent un doigté exceptionnel. Le Saint-Père essaye peut-être de naviguer entre ces divers écueils ce qui n’exclut nullement le rappel des exigences fondamentales de notre foi qui ne font pas forcément notre affaire au quotidien. L’Islam, n’ayant pas l’équivalent d’un pape à sa tête, étant divers, varié, chacun pouvant y donner son interprétation personnelle du Coran ou proclamer à sa guise une Fatwa ou encore jeter l’anathème sur qui lui déplaît, son adaptation à la modernité n’est de toute évidence pas aisée malgré les appels et travaux d’intellectuels et exégètes musulmans en ce sens ; par ailleurs, face à une telle diversité d’opinions et de sensibilités rendant malaisé un réel dialogue fructueux et unique, l’organisation pyramidale et très hiérarchisée du catholicisme peut trouver matière à frustration…Cela dit, l’évolution souhaitable de l’Islam se fera de l’intérieur, principalement sous l’action, la pression des musulmans eux-mêmes et mieux, puisqu’on parle de foi, les prières quotidiennes de millions et millions de fidèles à Allah le miséricordieux, ne seront pas de trop. Les acteurs extérieurs à cette religion peuvent œuvrer dans le même sens mais en partant d’abord d’une donnée fondamentale qui consiste à respecter la foi des musulmans, à exiger fermement et courtoisement la réciproque de leur part et en évitant surtout de vouloir, consciemment ou inconsciemment, en faire un clone de leur propre organisation religieuse. Là réside le véritable défi de taille pour le pape, pour tous les véritables Hommes de foi qui ne confondent pas les affaires de Dieu (qui, j’en suis persuadé, respecte de manière absolue la liberté de l’Homme, y compris à commettre les pires bêtises, et n’a aucunement besoin de laudateurs zélés et trop soucieux de faire le bonheur de leurs frères par la coercition) et leurs propres intérêts égoïstes ou leurs frustrations et névroses. En la matière, au-delà des rappels fermes de doctrine et des principes fondamentaux de notre foi aux catholiques comme au monde, l’activisme excessif ( ???) de l’Eglise (ou du moins de certain(e)s de ses ouailles) sur différents sujets bien sensibles de société (avortement, contrôle des naissances et contraception, vie des couples, homosexualité…) me laisse toujours dubitatif et suspicieux en ce qui concerne les véritables motivations de ses auteurs…. Décidément, Dieu a bon dos…
"La question de l'adhésion turque à l'UE, terriblement révélatrice !!!" C’est fou ce que ce thème a un rapport étroit avec le précédent. Officiellement, le projet européen est laïc ; il l’est tellement que le rappel des racines chrétiennes de l’Europe a été refusé fermement par les Etats membres, dans la préambule de la fameuse constitution européenne. Ce qui ne manque pas de sel quand on s’aperçoit à quel point le christianisme a marqué de son empreinte la culture européenne, son modèle de société, l’évolution de ses institutions et Etats, les rapports de ses peuples au reste du monde et à l’argent…Plus concrètement, cette posture fait encore plus sourire quand on rappelle que les pères fondateurs de l’Europe, étaient d’authentiques chrétiens pratiquants, dont la foi et les convictions ont joué un rôle essentiel dans les bases qu’ils ont jeté de ce qu’est l’UE actuelle, aux lendemains des ultimes tueries fratricides entre peuples européens de la seconde guerre mondiale. Comme quoi, « chassez la religion et elle revient au galop par la fenêtre » !!! Et on en revient au fameux cas turc, décidément pas en odeur de sainteté dans la maison européenne. Objectivement, cet Etat a beaucoup de défis à relever pour être eurocompatible ; notamment sur le terrain des droits de l’Homme, des ajustements de son économie, du fonctionnement de ses institutions, du rôle de son armée…Mais bon, tout cela fait bien sourire quand on voit l’état des derniers entrants dans la maison européenne (la Roumanie et la Bulgarie) et quand on sait depuis combien de décennies, la Turquie (Etat pilier et fondateur de l’OTAN c'est-à-dire pays occidental valable dans le rôle de garde-chiourme et de surveillant des frontières européennes, à l’Est du Bosphore), patiente et accepte conditions après conditions, humiliations après humiliations… Alors, si l’entrée de la Turquie, dans l’UE est toujours plus hypothétique et incertaine et largement rejetée par les opinions européennes, dites-moi toujours que la question religieuse n’a rien à y voir et que par ailleurs, les peuples européens dits largement, en voie de déchristianisation et brouillés avec le divin, ne raisonnent qu’en termes purement rationnels. Quant à leurs politiques, raisonnant plus froidement, leur courage consiste le plus souvent à suivre la direction du vent et non à affirmer et assumer leurs convictions profondes. Les exemples des deux candidats les plus en vue aux élections présidentielles françaises de 2007, sont édifiants : l’un s’aligne sur les positions, largement cohérentes avec leurs opinions traditionnelles, de la majorité de ses militants et sympathisants, l’autre nous affirme que son choix sera celui du « peuple français ». Vu ce que nous révèlent tous les sondages sur ce que pense le peuple français d’une Turquie européenne, les turcs rêvant d’UE, apprécieront !!!
"La violence pour sauver nos Etats, solution inéluctable?" Tous les Hommes d’expérience et de bon sens savent que la violence est rarement une solution. Pourtant à titre individuel, nous faisons à plusieurs reprises l’expérience d’une lecture « positive » de la violence physique ou morale exercée sur les autres, oppresseurs ou victimes à notre portée. Mieux, avec le recul historique et du point de vue des communautés et collectivités humaines, on voit dans la violence inspirée par certains hommes politiques et ou d’Etat, un outil au service d’un grand dessein géopolitique, un mal nécessaire dont les bénéfices se seraient révélés plus nombreux que les inconvénients. Les âmes des millions de femmes et d’hommes massacrés depuis la nuit des temps, un peu partout sur la planète, pour des « grands desseins » qui, de toute évidence les dépassaient et ignoraient leurs « petites » personnes et leurs modestes aspirations à une vie paisible et de progrès, apprécieront !!!J’espère qu’elles ont accès à nos manuels d’histoire et savourent les bénéfices supposés des violences dont elles ont été les malheureuses victimes, pour leurs descendants. Alors, n’ayant pas ce recul historique quant aux convulsions violentes et contemporaines de nos Etats africains, peut-on y lire quelque chose de positif , des grands desseins pour nos peuples et Etats dans les actions de tel ou tel « Mouvement de Libération », dans les actions de telle ou telle rébellion contre tel ou tel oppresseur interne ou venu de l’extérieur. L’actualité dans la corne de l’Afrique, au Soudan et chez ses voisins déstabilisés par ses actions supposées, renvoie à ces mêmes interrogations et le débat reste ouvert… En ce qui me concerne, je recherche désespérément un effet positif et un «grand dessein » dans une des innombrables zones de fracture du continent. Ce que j’y lis souvent, c’est plutôt une logique de prédation incroyable, les gesticulations pitoyables et éminemment meurtrières de misérables « saigneurs de guerre » , gouvernants ou rebelles, le jeu d’ambitions folles et démesurées de quelques individus soucieux de concentrer entre leurs mains, tous les pouvoirs et tous les privilèges qui y sont rattachés. On laissera le soin à nos historiens des générations futures, de faire le tri entre les « bons méchants » et l’ivraie…
« De la fiscalité en général à la fiscalité en Afrique en particulier » C’est hallucinant à quel point on parle rarement de fiscalité quand il est question de l’assainissement et du renflouement des finances publiques de nos Etats. Il est souvent largement question de l’annulation de la dette (préoccupation légitime), de l’aide au développement (une belle fiction quand on part du principe que « les Etats n’ont pas des amis mais que des intérêts »), du rééquilibrage des termes de l’échange (d’ailleurs, « j’adore » une idée aussi « généreuse » que celle du commerce équitable mise de plus en plus à toutes les sauces), de microfinance…Et pourtant, quiconque a visité un Etat africain, notamment les principaux centres urbains, a pu voir cohabiter une richesse digne de Hollywood avec les combines pour joindre les deux bouts, de la majorité de la population. Et encore, au sein de celle-ci, dans les Etats les plus stables (ils sont pourtant nombreux), vaille que vaille, une classe moyenne, urbaine, éduquée émerge aux milieu de mille défis à relever. Bref, c’est un truisme que de dire que la richesse existe en Afrique. Le souci, c’est qu’elle est si peu évaluée en quantité et en qualité, qu’elle est largement fiduciaire, immobilière et emprunte mille et une astuces qui échappent au contrôle de l’Etat ; lequel, manifestement, n’a aucune volonté d’aller dans le sens d’une réelle maîtrise des ces flux financiers ; après tout les plus grands serviteurs de nos Etats appliquent scrupuleusement l’adage qui veut que « la charité bien ordonnée commence par soi-même ». Seuls les citoyens, personnes physiques et morales, intrinsèquement visibles du système, contribuent fiscalement aux recettes de l’Etat ; avec plus ou moins d’efficacité, plus ou moins de laxisme ou d’arbitraire (les exemples d’entreprises du continent invitées du jour au lendemain à s’acquitter de taxes et impôts, au mépris de règles clairement préétablies, ne sont pas exceptionnels. Idem pour les contrôles et redressements fiscaux à la tête du client ou conçus comme de véritables instruments de règlements de compte) selon les contextes. Tout le reste « combine » à qui mieux mieux, ruse avec plus ou moins de bonheur avec les règles ou l’absence de règles fiscales de nos pays et je me dis souvent « heureux comme un riche en Afrique ». Et nos Etats continuent à se lamenter sur la situation de leurs finances publiques largement tributaires du cours des matières premières, de la fameuse « aide au développement », des emprunts dont les intérêts font saliver tous les gros « bailleurs de fonds » de la planète, de l’annulation de la dette. Ah si la fiscalité, un outil parmi tant d’autres à utiliser ensemble, était utilisée de façon efficace et efficiente dans nos Etats, c’est non seulement l’économie mais également les notions de citoyenneté, de nations en devenir qui y gagneraient énormément. Pensez, sur les liens existants entre ces notions apparemment éloignées, à la polémique franco-française sur l’exil fiscal du « Johnny national »
« Les bonheurs d'un jeune papa » Puisqu’on est au pays du TGV, que nous ne sommes plus des très jeunes gens, que nous ne voulons pas, après une « longue période de répit, renouer avec les joies et contraintes du « pouponnage », qu’il faut s’en tenir au « plan de charge » initialement préétabli et compatible avec notre conception de la vie de famille et les exigences et ambitions de nos vies professionnelles respectives, mon épouse et moi-même avons remis çà ! Un nouveau bébé en 2006, tout récemment puisqu’elle est née au début du mois qui s’achève. Ses deux sœurs aînées sont ravies ; celle qui est née en 2005, se porte à merveille, est très tonique, a un vocabulaire qui nous épate (elle parle quasiment) et un solide appétit qui a quelque peu effrayé son grand-père paternel venu nous rendre visite deux semaine durant, pendant ce mois de décembre. Un heureux hasard a voulu que notre bébé naisse le jour même de l’arrivée de mon père et récupère illico en second prénom, le prénom de « sainte » dont mon père a été affublé par son oncle il y a plusieurs décennies ; en effet, en allant le déclarer à l’Etat-Civil du village , l’oncle en question, tout jeune élève à l’époque et faisant figure du lettré de la famille, a pioché le prénom du « Saint du jour » lequel est une Sainte. Mon père a donc, durant sa scolarité, supporté, les quolibets de ses amis et camarades et devenu, adulte, mis en avant son second prénom, africain celui-là, et ne prêtant pas à moquerie; Sa petite fille de quelques semaines répare donc l’outrage. Nous voila donc avec 3 petites filles à la maison et je suis ravi quoique en large minorité dans cet environnement redoutablement féminin. Et ça ne s’arrangera pas avec le temps; On s’arrête là à trois enfants, trois filles et ni mon épouse, ni moi-même ne sommes obsédés ou attristés par l’absence de descendance mâle ; nous ne pouvons d’ailleurs que nous féliciter opportunément de n’être ni chinois, ni indiens, puisque chez ces peuples, on privilégie plus que de raison la descendance mâle. Au point de préparer de graves déséquilibres démographiques pour l’avenir. Et comme de plus, le métissage n’y est pas spécialement apprécié, ça promet !!! Dernière confidence sur le thème de la promotion féminine, c’est tellement puissant une femme que je suis persuadé que si Dieu avait un sexe, ce serait une femme et que je comprends pourquoi les mâles ont mis tant d’énergie, depuis la nuit des temps, à garder sous contrôle (c’est un euphémisme) leurs filles et compagnes !!!
« Impressions tunisiennes » A défaut d’un retour en Tunisie, en famille, dans le cadre des vacances d’été, j’aurais pu encore passer plusieurs semaines dans ce magnifique pays en 2006 dans le contexte professionnel et en approfondir la connaissance. J’ai décliné la proposition et quitté mon employeur dans la foulée. Renonçant ainsi à un salaire confortable, à des habitudes de plusieurs années, à une façon de fonctionner bien rôdée, aux rapports intéressants avec des collègues de longue date ou aux nouveaux, sans cesse rencontrés à l’occasion de multiples déplacements…Mais, je n’avais plus rien à apprendre, plus de progression à court moyen terme à espérer ; j’en avais assez d’être plus que jamais un simple coût sur un compte d’exploitation ; tous les salariés le sont plus ou moins aujourd’hui au vu du fonctionnement des entreprises modernes et sont, de ce fait, une variable d’ajustement. Mais d’un contexte à l’autre, la façon dont on vous le fait sentir, varie…Je suis donc parti volontairement, on s’est quittés bons amis même s’il n’y a plus aucun lien entre nous; je suis donc en transition professionnelle quoique pas inactif ; j’ai perdu temporairement en revenus ainsi que « l’assurance » et les privilèges du salarié en CDI ; je me cherche et pourtant je suis mieux dans ma tête et je n’ai aucun regret. Il s’agit là d’une prise de risques que d’aucuns jugeront inconsidérée, un luxe que tous ne peuvent (ou ne veulent) pas s’offrir… Je retournerai certainement en Tunisie, sous son beau soleil, sur ses côtes bordant une Méditerranée au bleu incomparable, à l’ombre de ses maisons traditionnelles d’un blanc éclatant et surtout, pour y voir les ami(e)s au cœur gros comme ça que je m’y suis fait et qui m’y ont ouvert leurs portes. Inch’ Allah comme on dit là bas « Du bilan critique de Jean-Paul II à l'infantilisation et au "mépris" des africains » Il y a encore beaucoup à dire sur le fameux pape polonais…Son action, comme celle de tout « grand » Homme est controversée et l’Histoire fera son œuvre. Sur le front des controverses, certains évoqueront avec colère sa visite à l’ultra catholique et efficace « dictateur » que fut Pinochet, qui vient de nous quitter après avoir reçu, comme il se doit, l’extrême onction et laissé un message pour nous dire qu’il ne regrettait rien de son « énergique » action à la tête du Chili qu’il a réussi à préserver du cancer marxiste et communiste; d’autres demeureront convaincus à vie, que Jean-Paul II porte sur la conscience des millions de morts, notamment africains, décimés par le VIH. Et comme en France, rien ne se fait jamais comme ailleurs et que tout y est objet de polémiques et débats (c’est l’un des nombreux charmes ineffables de l’hexagone ou au contraire, un des objets de grand agacement pour ceux qu’insupporte le pays des gaulois), avoir osé rebaptiser du nom de Jean-Paul II, le parvis de Notre Dame de Paris et érigé une statue grandeur nature de Karol W. en plein milieu d’un village breton, ont suscité beaucoup d’émotions. Décidément, on n’a pas fini d’être embêté par ce « sacré religieux » qui se mêle de tout Moi, je me souviendrai simplement d’un visage au sourire unique, d’un robuste Homme arpentant la planète jusqu’au bout de ses forces, d’une posture admirable ou dérangeante (c’est selon) dans l’épreuve de la maladie et de la vieillesse, d’une invitation permanente de ses contemporains à « rester debout » quelles que soient les circonstances !
"N'ayez pas peur" Invitation puissante, pressante et plus que jamais d’actualité tant la peur qui habite les cœurs, fait tant de ravages : violence, cupidité, xénophobie et racisme, maladies, tristesse, désir de mort…Comme l’a dit quelqu’un « la peur est l’antichambre du diable » et le meilleur vœu que je puisse souhaiter à toute l’humanité, à l’aube de la nouvelle année, c’est de chasser de nos cœurs, le poison de la peur en rappelant une autre citation « beaucoup d’angoisses naissent de la fatigue et de la solitude » et grossissent exagérément dans nos têtes, des menaces que nous sommes largement en mesure d’affronter sereinement ou qui sont amplement virtuelles
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