Le ministère de l'Education Nationale, par la voie du chef de cabinet du ministre, répond à un licencié :

"Paris, le 12 juillet 2005 Vous avez bien voulu faire part de votre situation professionnelle .... Après un examen attentif de ce dossier par le recteur de l'Académie ..., j'ai le regret de vous faire savir qu'il n'est actuellement pas possible de vous proposer un emploi d'enseignante faute de postes vacants susceptibles de vous convenir. Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes hommages. Signé : Jean-Pierre Bugeau".

Commentaires


Nous doutons fort que l'examen du dossier ait été "attentif". 1°) Il s'agit avant tout d'une situation économique et pas seulement professionnelle. Le licenciement met fin à une situation professionnelle et ouvre une situation de chômage, donc à caractère économique. 2°) Examiner la question soit sous l'angle professionnel soit sous l'angle économique c'est — pour le moins — essayer de mettre fin à une situation de chômage, c'est-à-dire économique, grâce à plusieurs propositions. Or, une seule proposition est faite : un emploi d'enseignante. 3°) L'argument selon lequel il n'existerait pas "de postes vacants susceptibles de vous convenir" ne tient qu'en l'absence de volonté de vouloir "trouver les emplois là où ils sont, sans tabou". 4°) Par ce courrier, le Ministère de l'Education Nationale se place hors des priorités actuelles sur l'emploi, voire sur les luttes contre les discriminations : le chômage étant une discrimination majeure. En l'occurrence, il y lieu, grâce à un "examen attentif" de vérifier si d'autres discriminations ne sont pas à l'œuvre.

Mais, le ministère de l'Education Nationale cherche à fermer le dossier. Tant il est vrai qu'une question sociale n'existe que lorsqu'on en parle publiquement. Alors, parlons-en !