Et le temps s’est coulé dans la douce langueur de l’ailleurs, se déversant dans le vase sacré d’Elimane Kane, qui en dix ans s’est présenté quatre fois au tribunal de l’irascible lecteur. Entres autres traduction du silence des mots, vécus comme des entités en transhumance, mots qu’il dévoile en permanence dans le dire africain, Elimane Kane écoute la chanson des rameurs en écho de nos vibrations citadines et dit :

« Poétiser c’est pagayer/ /La pirogue de l’amour/ /Vers les rives de nos libertés/ /Pour célébrer l’échange/ /La parole/ /Le sacré/ /L’humain »

Amadou Elimane Kane est né au Sénégal où il a été initié dès sa plus tendre enfance aux traditions de l’oralité. Son inspiration s’enracine dans la poésie antique africaine et s’exprime à travers la poésie contemporaine. Résidant à Paris où il est professeur, Amadou Elimane Kane est lauréat d’un travail de recherche en sciences cognitives sur la lecture / écriture de poèmes, à l‘IUFM d‘Antony.

Bibliographie

Les Rayons de la calebasse, éditions Nouvelles du sud, 1995 La Parole du Baobab, éditions Acoria, 1999 Poèmes de l’an demain, éditions Acoria, 2000 Le Palmier blessé, éditions Acoria, 2005