Immigration : de Guy Effeye aux 'nègres sans terres' perdus dans le désert algéro-marocain
Par diplomatix, mercredi 12 octobre 2005 à 20:44 :: Espaces :: #447 :: rss
Le Maroc a en outre expulsé mardi 140 clandestins vers le Sénégal et près d'un demi-millier d'autres devaient être expulsés dans la journée vers le Sénégal et le Mali. Mais il reste encore beaucoup à faire pour que les langues des victimes des méfaits de l'immigration clandestine se délient et déchirent le voile opaque qui recouvre "délibérément" cette violence insidieuse.
Le Maroc et l'Espagne ont convenu de mettre sur pied un comité mixte interministériel ad hoc qui aura pour mission d'aborder de façon " déterminée et conjointe les défis que représentent les flux migratoires pour les deux pays et pour la région ".
Ce comité devra se réunir dans les meilleurs délais pour évaluer le phénomène migratoire dans la région, à la lumière des dernières évolutions et élaborer une stratégie multidimensionnelle à même d'apporter des solutions adéquates et durables aux problèmes de la migration illégale
Les participants étudieront lors de cette conférence les différents aspects liés à la migration illégale et essayeront d'instituer des mécanismes concertés de gestion des flux migratoires, sur la base d'un partenariat qui prend en compte le rapport entre migration et développement.
Outre les centaines de Sénégalais et Maliens déjà regroupés dans des centres gouvernementaux, un journaliste de l'AFP a vu des dizaines de Congolais, Ivoiriens, Gambiens et d'autres nationalités arriver vers Oujda, dans le nord du pays. C'est à partir de cette ville que les autorités marocaines avaient organisé lundi les premières expulsions massives de clandestins depuis que des centaines de migrants originaires d'Afrique sub-saharienne ont commencé à prendre d'assaut les enclaves espagnoles de Ceuta et Mellila
Un avion, avec 140 Sénégalais à son bord, s'est envolé mardi matin en direction de Dakar, et un autre devait décoller dans la soirée, a indiqué à l'AFP l'ambassadeur du Sénégal à Rabat, Ibou Ndyae. Deux derniers avions devraient décoller mercredi vers Dakar, a-t-il ajouté. Ces vols s'ajoutent aux deux avions de RAM, arrivés lundi dans la capitale sénégalaise, avec chacun 140 émigrants à bord. Un premier groupe de 400 Maliens, sur les 600 qui se trouvent à Oujda, devraient gagner Bamako mardi après-midi à bord d'un Boeing 747 et tandis que leurs compagnons restants devraient partir mercredi.
Refoulés dans le désert La situation semble plus dramatique pour ceux qui ont été convoyés en autocars lundi et mardi vers trois directions: la frontière algérienne du côté de Assa-Zag (sud), la frontière mauritanienne avec le Sahara occidental du côté de Smara, et puis la même frontière du côté de Bir Guendouz, à l'extrême sud du territoire, a-t-on appris par des témoins et des sources sécuritaires. Soixante-sept émigrants africains sont arrivés lundi soir à Dakhla, une petite ville du Sahara occidental (1.770 km au sud de Rabat), à bord de deux autocars, ont indiqué des témoins à l'AFP. Les passagers devaient être refoulés mardi vers la frontière avec la Mauritanie.
Deux autres autocars transportant 40 émigrants chacun sont passés lundi et mardi par Smara, autre ville du Sahara occidental, selon des témoins contactés mardi par l'AFP. Quelque 247 étaient déjà arrivés à Guelmim (sud marocain) lundi à bord d'autocars affrétés par les autorités. Ils ont été conduits dans le secteur d'Assa et Zag, à une centaine de km au sud-est de Guelmim, puis "déposés" à la frontière avec l'Algérie, selon une source policière à Guelmim
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