Matilde Ribeiro, Ministre du Seppir

Ces organisations veulent mettre la pression sur les députés pour emmener ces derniers à voter le Statut et le Projet de Loi qui crée de reserves de places pour les étudiants venant de l’école publique et des quotas pour les noirs et les indigènes, proportionnellement à la présence de ces communautés dans la population de chaque État. Pour ce faire, elles présenteront en août prochain 100 000 signatures aux présidents de l’Assemblée et du Sénat.

"Nous sommes favorables au texte du Statut de l’Égalité Raciale et nous estimons, compte tenu de la grande consultation nationale et des débats au sein de la société qu’il s’agit d’un instument essentiel pour la garantie de la démocratie dans le pays. Le racisme au Brésil a empêché et continue de conditionner les possibilités de progrès de la population noire , en la privant d’opportunités, de droits et de mobilité sociale. Nous manifestons notre soutien à cette initiative, dans les espaces publics et privés, car nous sommes convaincus de son impact positif pour toute la nation brésilienne”, a affirmé Matilde.

La manifestation de la ministre intervient à un moment ou le silence du Seppir(qu’elle dirige) au sujet du Statut fait grandir les rumeurs selon lesquelles le gouvernement serait en train de préparer une sortie de la politique de défense des quotas sociaux – une stratégie visant à ne pas déplaire aux secteurs opposés aux politiques d’action affirmative dans le pays.

Selon Matilde, même s’il n’est pas encore approuvé par le Parlement, la force du débat entamé au cours de la dernière décennie sur le Statut est à l’origine de changements significatifs “comme une présence des noires – encore timide - mais fréquente dans les spots publicitaires et dans la dramaturgie télévisuelle.”

“En fait, nous avons beaucoup de travail à faire jusqu’à ce qu’on arrive à une participation équivalente des groupes ethniques et raciaux qui composent le pays , mais nous devons néanmoins reconnaitre les quelques contriubutions du Statut de l’Égalité Raciale en tant que coaliseur des demandes et de solutions élaborées avec le Mouvement Noir ”, a-t-elle affirmé.

Matilde a loué l’initiative de la société civile organisée pour réactiver la mobilisation en faveur de l’approbation du projet. “C’est une constante du Mouvement Noir de faire valoir la raison de son existence, c’est-à-dire, la lutte contre la racisme, contre toutes les formes de discrimination et la réalisation des droits constitutionnels. Le Seppir agit pour que le projet soit mis à l'ordre du jour (à l'Assemblée), car il comprend qu'il s'agit d'un mécanisme supplémentaire de combat contre le racisme, la discrimination et le préjugé racial au Brésil, qui renforcerait ainsi le travail effectué par le Secrétariat ", conclue-t-elle.




Traduit du Portugais par Guy Everard Mbarga

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