La capitale équatorienne encourage l’égalité, et non la discrimination dans la ville. C’est dans ce cadre qu’elle a créé une ordonnance qui interdit les actes racistes et les sanctionne par le biais d’amendes contre ceux qui les perpètrent.

Juan Carlos Ocles. Photo:EL COMERCIO

L’initiative est en fait une réponse suite à une opération policière qui avait été menée dans le parc très couru de la Carolina de Quito, le 13 avril dernier, au cours de laquelle des dizaines de personnes furent détenues, seulement parce qu’elles étaient noires et sous prétexte qu’on était à la recherche d’une bande de voleurs et de trafiquants de drogue.

Le conseil municipal a émis l’Ordonnance -219, qui garantit la participation du peuple afroéquatorien à tous les secteurs de la vie sociale, indique Juan Carlos Ocles, le représentant du Programme de Développement Afroéquatorien.

Des sanctions sont établies, allant de 6 à 12 salaires minimum d’amendes pour ceux qui perpètrent des actes racistes, que ce soit à l’encontre des noirs ou contre des indiens, en plus de les obliger à demander pardon et à toute autre réparation possible, et pourrait même aller jusqu’au pénal.

En son article 11, l’ordonnance établit la création du Conseil Social Métropolitain pour l’élimination de la discrimination. Jusqu’à présent, on compte déjà dix dénonciations pour des licenciements motivés par le fait que les employées étaient des “voleuses noires”, précise Ocles.

Selon des chiffres publiés par la chaine TC Televisión, 60% des équatoriens estiment que le racisme existe dans le pays et 10% accepte avoir dejà une fois perpétré un acte discriminatoire.

Traduit de l'espagnol Par Guy Everard Mbarga