Les Afro-Boliviens veulent une reconnaissance politique
Par guyzoducamer, lundi 17 novembre 2008 à 13:30 :: Découverte :: #2580 :: rss
Des percussionnistes paradaient récemment un matin à travers ce village
de montagne perché au milieu de champs abrupts de café et de feuille de
coca, tandis que des femmes vêtues de jupes blanches, du style des
indigènes et taillées avec des rubans colorés, chantaient fièrement leur
descendance Africaine.
Annie Murphy, Service Étranger du Chronicle
Traduit vers le français par Guy Everard Mbarga
Monday, October 27, 2008
(10-27) 04:00 PDT Tocaña, Bolivia –
Après une messe Catholique, cette communauté Afro-Bolivienne de 400
habitants située à trois heures au nord de la capitale, La Paz,a rempli les
rues poussiéreuses, en jetant de l’eau bénite et des confetti, tout en
exécutant un mélange de musique et de danse connu sous le nom
de saya. Basé sur un jeu de tambours et de chant, ainsi que de
balancement de hanche, d’épaule se baissant sur les côtés, la saya
est une fusion des traditions Africaines et Boliviennes développées par
les esclaves Africains arrivés là au 16ème siècle.
Les festivités qui ont duré plusieurs jours ont attiré des centaines
d’Afroboliviens venus d’autres communautés et qui s’étaient déplacé
pour manifester leur solidarité avec un mouvement politique grandissant
et qui demande une reconnaissance officielle. Alors que les manifestants
allant des travailleurs des mines de fer aux syndicats d’enseignants
utilisent régulièrement des barrages routiers ou lancent même de la
dynamite, les Afro-Boliviens eux comptent sur la saya pour faire
passer leur message.
Pour la plupart des Américains, la Bolivie évoque des images d’indiens
des Andes s’occupant de leurs vastes troupeaux de lamas. Dans un
pays dont la majorité des 9 millions d’habitants sont des Indiens
Aymara ou Quechua, les activistes noirs affirment qu’ils sont la
minorité oubliée.
Les Afro-Boliviens n’apparaissent dans aucun recensement ou enquête
démographique. Au cours du dernier recensement officiel en 2001, les
Boliviens n’avaient que six choix du point de vue de la race: blanc, métisse,
Aymara, Quechua, Guarani (les trois groupes indigènes principaux), ou autre.
Par conséquent, les estimations de la population noire inconsidérément entre
6 000 et 158 000 personnes. Un recensement datant de 1997 et finance par
la Banque Inter-Américaine de Développement estimait la population à 20 000.
Evo Morales, le premier président indigène de la Bolivie, "parle de nous, et
visite des fois nos villages. Mais nous ne sommes toujours pas reconnus par
l’État," indique Marfa Inofuentes, présidente du Mouvement Culturel Afro-
Bolivien à La Paz. "Comment pouvons-nous nous organiser et profiter
de nos droits si nous ne savons même pas combine nous sommes ?"
Le Vice Ministre de la Culture Pablo Groux affirme que le gouvernement
de Morales est au courant de la critique, mais il ajoute que ses mains
sont pleines de demandes des 36 groupes indigènes de la nation. "En
terme de nombre, on a simplement plus d’indigènes" à gérer, indique
Groux.
Inofuentes estime qu’une telle indifférence officielle ajoute à la marginalisation
des membres de la communauté noire, et leur donne accès à peu de recours
pour faire face à la discrimination à l’emploi et au logement. Actuellement, il
n ya aucun noir membre du Congrès, et les groupes Indigènes les rejettent
tout comme les blancs ou les mestizos, indique Inofuentes .
"Ce n’est pas que les Afro-Boliviens on tune mauvaise relation avec le
gouvernement," dit-elle. "Il n y a aucune relation du tout. Nous n’existons
pas."
Edwin Gemio, un étudient en Ingénierie de l’Université de San Francisco à
La Paz et également activiste noir dit qu’il a quitté l’établissement qu’il
fréquentait auparavant parce qu’il était ignore par les étudiants et les enseignants.
"Quand on avait des projets à faire en classe, les autres étudiants faisaient
comme si je n’étais pas là," indique Gemio. "Même le professeur ne faisait
pas attention à ma présence."
Gemio et d’autres activistes ont rejoint Morales dans sa lutte pour l’approbation
d’une nouvelle constitution qui étend les droits des peoples indigènes et accorde
aux Afroboliviens une reconnaissance légale en tant que groupe ethnique. Le
document proposé a eu l’adhésion les supporters du président, indiens pour
la plupart, mais a connu la résistance féroce des régions de basse terre (plaines)
de l’Est en grande partie non-indigènes, dont les gouverneurs disent qu’il étend
les droits de Morales et ignore leurs demandes pour une plus grande autonomie
des provinces.
Quand les législateurs se sont rencontrés dans la ville coloniale de Sucre en 2006
pour rédiger une nouvelle fois la Constitution, les activistes noirs ont fait du lobby
auprès de chaque parti politique, et on obtenu la promesse d’être inclus dans la
Nouvelle Constitution. Et ce fut l’un des seuls exemples de consensus au cours
de cette assemblée tumultueuse.
"Pendant longtemps, ça été principalement un mouvement culturel. Avec
l’Assemblée Constitutionnelle, nous avons profité de l’occasion pour
plaider notre cause," déclare Fane Veronica Lopez, l’une des danseuses
présente lors des festivités de Tocaña qui a manifesté à Sucre.
Les Aro-Boliviens espèrent que la nouvelle Constitution sera adoptée lors du
référendum du 25 Janvier, leur donnant enfin la reconnaissance officielle qu’ils
ont longtemps désiré.
"La Bolivie a toujours nié l’existence des noirs, mais nous existons bel et bien,
" indique Freddy Arauz, un musicien de Tocaña. "En montrant notre culture et
notre musique, nous avons fait de nous des personnes visibles dans la société."
Afro-Bolivians
Les Afro-Boliviens sont des descendants des esclaves Africains emmenés
en Bolivie au 16ème siècle principalement en provenance de l’Angola et
du Congo pour travailler dans les mines d’argent coloniales. Le changement
du climat des Basses terres Africaines aux hautes altitudes s’avéra trop
extrême et beaucoup d’entre eux moururent dès leur arrivée ou dans les
mines.
Ceux qui survécurent furent finalement envoyés pour travailler dans les
plantations de canne à sucre dans la Vallée semi-tropicale des Yungas.
Là, ils adoptèrent le langage et les vêtements de leurs voisins indigènes,
mais conservèrent un grand nombre de traditions Africaines.
Bien que les esclaves furent émancipés après l’indépendance de
l’Espagne en 1825, ils sont resté asservis jusqu’à l’abolition
officielle de l’esclavage en 1851. Les noirs ne pouvaient pas
posséder une propriété légalement en Bolivie jusqu’en 1951.
De nos jours, de nombreuses communautés Afro-Boliviennes sont
dispersées à travers la Bolivie, particulièrement dans les provinces
semi-tropicales de La Paz, Cochabamba, Beni, et Santa Cruz. La
communauté la plus importante se trouve dans la Vallée des Yungas,
où les résidents cultivent les feuilles de coca, le café, la banane et la
yucca.
Source: World Culture Encyclopedia
E-mail Annie Murphy at foreign@sfchronicle.com.
http://www.sfgate.com/cgi-bin/article.cgi?f=/c/a/2008/10/27/MNDC12P1AO.DTL
Posté par guyzoducamer à 12:36 - Politique - Commentaires 0 - Rétroliens 0 - Permalien # Tags : AfroBolivien, Afroboliviens, Discrimination, Femmes, La Paz, Marfa Inofuentes, Politique, Saya, société, Yungas 27 octobre 2008 Au moins 200 000 afromexicains discriminés
Par Notimex
26/10/2008 - 01:07 PM
México.- Au Mexique, on estime à près de 200 000 le nombre de personnes d’origine africaine ou de race noire vivant dans des conditions de marginalisation et de discrimination, selon un rapport de la Coordination Juridictionnelle perredista à la Chambre des Députés.
L’enquête souligne que du fait de ne pas être considéré comme un groupe ethnique, la population afromexicaine –qui vit principalement dans les zones rurales de Veracruz, Guerrero et Oaxaca, ou dans des régions touristiques comme Acapulco- se trouve en marge des programmes sociaux.
Le coordinateur du secteur Juridictionnel du Parti de la Révolution Démocratique (PRD) à la Chambre des Députés, César Flores Maldonado, indique que les Afromexicains "n’apparaissent pas dans les paramètres" du Secrétariat du Développement Social( Sedesol).
Il en est de même à la Commission Nationale pour le Développement des Peuples Indigènes et d’autres services où l’on note l’absence de programmes productifs, d’élimination de la pauvreté ou d’aide alimentaire en faveur de ses communautés.
"Quand on demande s’ils sont son chontales, tlapanecos, mazahuas, triquis ou toute autre ethnie, ils répondent non et finalement, ils ne sont pas inscrits dans les programmes d’aide à l’emploi, au logement, à l’alimentation ou à la santé ", dénonce le législateur en entrevue.
Selon les études du Colegio de México, de l’Université Nationale Autonome de México (UNAM) et du chercher Gonzalo Aguirre Beltrán, les communautés mexicaines ayant une population noire ont une culture propre et ont conservé leu sus et coutumes.
Cependant, ils sont plus discriminés socialement et institutionnellement que les indigènes ; les Statistiques officielle de la population afromexicaine sont inexistantes, l’Institut National de Statistique et de Géographie (INEGI) ne dispose d’aucun chiffre actualisé et les données existantes proviennet d’institution comme le Colegio de México et l’UNAM.
Flores Maldonado a de Nouveau affirmé que la population noire qui vit au Mexique depuis plus de 300 ans fait face à l’oubli, au mépris et n’est pas comptée; "elle participe exceptionnellement à la politique, au contraire de ce qui se passe aux États-Unis".
Il rappelle que dans la Législature précédente, le député Angel Aguirre Rivero, du Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI) a présenté une initiative pour que les communautés afromexicaines reçoivent des ressources et des bénéficient de programmes similaires à ceux des indigènes et des régions rurales.
Il considère dont qu’il est urgent que soit approuvée ladite réforme, pour que les populations des Côtes de Guerrero et d’Oaxaca, immergées dans la pauvreté extrême reçoivent le soutien des programmes sociaux.
Traduit de l’espagnol par Guy Everard Mbarga
Posté par guyzoducamer à 14:53 - Actualités - Commentaires 0 - Rétroliens 0 - Permalien # Tags : AfroMexicain, Colegio de Mexico, Discrimination, Guerrero, Histoire, Inegi, Oaxaca, Politique, société, Sodesol, Unam Les Garífunas dénoncent le racisme dans l’Éducation
La Ceiba, Honduras
Les membres de l’Organisation Fraternelle Noire Hondurienne ( Organización Fraternal Negra Hondureña, Ofraneh), ont occupé l’avenue San Isidro pendant de nombreuses d’heures en fin de semaine, en protestation contre l’expulsion des garífunas qui travaillent dans le programme d’Éducation Bilingue Interculturel, EBI, géré par le Ministère de l’Éducation.
Miriam Miranda, présidente de l’Ofraneh, a indiqué qu’une campagne a débuté il y a deux mois pour sortir tous les garífunas qui travaillent pour l’éducation nationale des ethnies du Honduras, responsables du développement du programme en faveur des indigènes et des noirs.
La dirigeante a qualifié cette action du Ministère de l’Éducation d’acte raciste et condamnable, raison pour laquelle ils porteront la dénonciation au niveau international.
“Nous sommes les principaux responsables de l’EBI, qui fonctionne depuis dix ans dans le pays. Pour les garifunas, il est important que soit développée une éducation bilingue et que les élèves des écoles et des collèges soient éduqués en leur langue première, car c’est une façon de renforcer leur identité ”, dit-elle
Miranda a affirmé qu’une réunion a été proposé avec le Ministre de l’Éducation pour résoudre le problème et qu’ils n’ont reçu aucune réponse.
“Nous voulons résoudre ce problème immédiatement; c’est la raison pour laquelle nous prenons cette voie publique, de manière à manifester notre non-conformité”.
La dirigeante a indiqué qu’une lette a été adressée au président Manuel Zelaya Rosales dans laquelle on s’interroge sur le nombre de garífunas qui se dégagent dans les fonctions publiques.
Miriam Miranda
“Le peuple garífuna est capable de déternir n’importe quel poste du Gouvernement, car en son sein, on retrouve de bons professionnels”.
Vêtus de manière typique, ils faisaient résonner leurs tambours et portant des pancartes , les Noirs de différentes communautés se sont placés face au parc central et ont entonné des chants de protestation en leur langue native.
Traduit de l'Espagnol apr Guy Everard Mbarga
Posté par guyzoducamer à 14:20 - Éducation - Commentaires 0 - Rétroliens 0 - Permalien # Tags : Discrimination, Ebi, Garifuna, Miriam Miranda, Ofraneh, Politique, racisme, société, Éducation Si Barack Obama perdait ? Les afro américains entre 'excitation, espoir... et crainte'
Barber Tonya Jones, à left, works on customer Terrainie Chester, right, at the First Class Barber Shop in Atlanta, Georgia, on Saturday, October 18.
Le scepticisme, né de l’expérience séculaire, façonne l’état d’esprit de l’électorat noir. Certains supporters de Barack Obama s’inquiètent pour lui, parce qu’on pourrait lui faire du mal et qu’il pourrait perdre l’élection à cause du racisme ou de la fraude.
Par Richard Fausset, Rédacteur Los Angeles Times
Traduit de l’Anglais par Guy Everard Mbarga
(19 Octobre 2008)
ATLANTA -- Tonya Jones ne veut pas imaginer à quoi cela ressemblerait d’avoir un président noir à la Maison Blanche.
"Je veux ressentir cette euphorie, mais je ne peux pas," indiquait Jones, une coiffeuse Africaine Américaine qui trainait en face de son salon un après midi tranquille. "Car je ne veux pas avoir l’esprit à cette hauteur, pour voir tout retomber après" – elle leva alors sa main au dessus de sa tête avant de la laisser plonger comme un ascenseur en chute libre.
"Tout le monde est à cran, je vous le dis," affirmait-elle.
Telles sont les émotions tendues que vivent les Africains Américains, dont l’histoire, en partant de l’esclavage pourrait culminer le 4 Novembre par l’élection d’un président noir. Les sondages montrent que les électeurs noirs soutiennent massivement Barack Obama dans la course à la présidence, très souvent pour des raisons qui dépassent la politique: Un T-Shirt populaire représente ainsi Obama avec le Révérend Martin Luther King Jr. sous la bannière "A Dream Answered (Un Rêve Exaucé)."
Mais de nombreux noirs se préparent également au chagrin qu’ils auraient si la percée ne se produit pas. Damascus Harris, directeur d’école à Chicago, énumère toute une litanie d’indignités subies par les noirs – des promesses brisées qui ont suivi l’esclavage à la suppression de leurs votes durant l’époque des lois Jim Crow et la discrimination financière par les banques. Tout ce cela explique en partie pourquoi une défaite d’Obama ne sera pas une surprise.
"Je ne suis pas naïf quant à ce qu’a été notre histoire," dit-il.
Ce scepticisme, né de siècle d’expériences, façonne l’humeur de l’électorat noir à la veille de cette élection historique. Malgré l’émergence d’Obama dans les sondages nationaux, l’enthousiasme de ses supporters noirs est très souvent tempéré par une anxiété.
"J’ai pu être témoin de beaucoup d’états d’esprits allant de la colère au progrès et toutes ses choses" indique Andrea Y. Simpson, professeur de science politique à l’Université de Richmond, qui a marché avec King quand elle était adolescente. "C’est l’un des états d’esprit le plus étrange que j’aie expérimenté . . . fait d’excitation, d’espoir, de fierté – et de crainte."
La peur trouve son expression la plus intense dans les préoccupations continuelles par rapport à la sécurité d’Obama. Rosalind Johnson, employée d’une entreprise financière de Camden, S.C., expose avec franchise sa plus profonde inquiétude, comme s’il s’agissait d’un fait : "On va le tuer," disait-elle récemment un matin ensoleillé alors qu’elle sortait du bureau d’enregistrement local.
D’autres ont moins de préoccupations morbides. Certains électeurs s’inquiètent plutôt d’un système, qui, pensent-ils, dans l’ombre, empêchera Obama d’accéder à la plus haute responsabilité administrative du pays. Parfois, cette conversation tourne autour des irrégularités enregistrées lors des élections en 2000. Des fois, le sentiment est plus vague.
"Ça va être quelque chose," déclare Tony Gonzales, un coiffeur d’Atlanta. "Comme il est noir, il va se passer quelque chose."
Shan Dennis, employée d’une compagnie d’assurance de Decatur, Ga., affirme qu’elle n’est pas inquiète qu’il y ait fraude – mais selon elle, c’est une chose qu’elle entend assez souvent.
"C’est un gros sujet de discussion dans la communauté Africaine Américaine," dit-elle. "Beaucoup d’entre eux pensent qu’on ne va pas le laisser gagner."
D’autres électeurs sont consternés par le ton déplaisant qui a émergé il y a quelques mois, alors que la candidature d’Obama a révélé des expressions évidentes du préjugé des électeurs blancs ; et les sondages montrent que certains d’entre eux pourraient résister à l’idée d’un président noir: Un sondage AP-Yahoo News du mois de Septembre suggérait que un tiers des Démocrates blancs avaient une opinion négative des noirs.
Le Révérend Kevin M. Turman, Pasteur de la Second Baptist Church de Detroit a vu les mêmes sondages. Il est de plus en plus inquiet et frustré du scenario qu’ils pourraient suggérer.
"Mon inquiétude est que des démocrates Blancs – qui partagent chacune des idées d’ Obama – ne votent pas pour lui parce qu’il est noir," dit Turman
Historiquement, indique-t-il, les électeurs noirs se sont avérés être un des bastions le plus digne de confiance du parti Démocrate. Si les blancs ne se présentent pas pour voter pour un candidat noir qualifié, il aurait un sentiment proche de la trahison.
"Je devrai reconsidérer mon soutien de toute une vie au Parti Démocrate," dit-il. "Il sera alors peut-être temps pour nous de considérer les élections en fonction du candidat, et non plus seulement voter le ticket du parti.»
Le père d’Obama était un Kenyan, de race noire; sa mère était une femme originaire du Kansas, de race blanche; et il a été élevé par des grands-parents blancs. Bien sûr, il ne s’agira pas seulement de l’identité raciale lors de l’élection. Et les électeurs noirs ont des opinions différentes quant à la question de savoir si l’élection devrait être considérée comme un référendum sur l’état des relations raciales aux États-Unis.
Le Révérend Joseph Lowery, un vétéran des droits civils et co-fondateur de la Southern Christian Leadership Conference, pense que le problème est simple : En résumé, on se retrouve devant deux choix : ‘Est ce qu’on vote pour le bien du pays?' ou 'Est-ce qu’on vote en suivant ses craintes raciales?' " Se demandet-il.
Mais Charles Johnson, un romancier et professeur d’Anglais à l’Université de Washington, indique qu’il pourrait être difficile de tirer des conclusions rapides et solides sur les relations raciales après les élections de Novembre.
"On trouvera des Africains Américains qui croient que si Obama perd, ce sera à cause de sa race," indique Johnson . "Puis, il y aura un pourcentage de personnes pour lesquelles, le problème racial mis à part, n’auront pas aimé ses propositions politiques. Il pourrait s’agir d’une combinaison des deux."La conclusion qu’on en tirera variera," ajoute-t-il. "Je pense qu’on doit juste attendre pour voir."
Étant donné les fortes émotions qu’Obama a alimenté, il pourrait cependant être difficile pour certains électeurs de voir la nuances.
Keivin Rodgers, qui travaille à côté de Tonya Jones au Salon de Coiffure Atlanta's First Class, évoquait un séjour à Washington qu’il a effectué récemment en compagnie de sa jeune fille. Après avoir visité le Jefferson Memorial, il lui a acheté une règle avec les photos des 43 présidents.
"Ils étaient tous blancs, et nous en avons parlé," indiquait Rodgers. "Donc, avec une victoire, il y aura un visage noir sur la règle. Et cela veut tout dire pour moi."
Rodgers prédit qu’une victoire d’Obama provoquerait un immense changement dans la manière dont les noirs Américains perçoivent leur pays et leurs compatriotes.
"Tout le cœur que les blancs devront y mettre pour choisir Barack, je pense, aidera quelques noirs à considérer ce pays avec espoir," dit-il. "Ce serait un véritable geste – un geste important. Je pense qu’il s’agira d’un coup important porté à la haine."
Cependant, dit-il, une défaite d’Obama "prouverait le bien fondé d’une grande partie du mécontentement" que les noirs Américains nourrissent.
"Ce sera la preuve d’une certaine façon, " dit-il en faisant référence au préjugé persistant. "Et cela en permettra la validation."
Certains noirs ne veulent pas imaginer à quoi ressemblerait une défaite, un peu comme Tonya Jones ne veut pas imaginer une victoire. Mais le Représentant de l’état da Pennsylvanie Jewell Williams, un Démocrate qui représente l’un des districts Africains Américains les plus importants dans le Keystone State y a un peu pensé. Cela encouragerait les noirs à faire du 5 Novembre une journée morte.
"J’encouragerais chaque Africain Américain à ne pas aller travailler," dit-il. "On aura besoin de montrer une nouvelle fois à quel point nous sommes importants. Peut-être que l’Amérique fera plus attention à nous si nous restons à la maison."
Sur le long terme, une défaite d’Obama pourrait décourager une participation politique future des électeurs noirs qui se sont enregistré pour la première fois cette année, indique Wilbur C. Rich, un expert politique du Wellesley College au Massachusetts.
La perte d’enthousiasme pourrait s’étendre au delà des nouveaux électeurs. Harris, le directeur d’école de Chicago a voté à toutes les élections présidentielles qu’il pouvait. L’homme de 40 ans aime à penser qu’il est un électeur calme et objectif. Mais il dit qu’il a pleuré lorsqu’Obama a revendiqué la Nomination Démocrate – et s’attend à une réaction cathartique semblable si le candidat l’emporte en Novembre.
Imaginer une défaite d’Obama est une autre histoire. Si cela arrive, Harris déclare qu’il abandonnera probablement l’idée selon laquelle voter peut faire la différence.
"Pour moi, ce serait la fin de tout du point de vue politique," dit-il. "Si McCain gagne, c’est fini. Je conclurais de manière définitive qu’il s’agit là d’un acte inutile."
Michael Baisden, un animateur radio populaire et supporter d’Obama, minimise un tel discours. "Je pense que les gens espèrent le meilleur, mais se préparent au pire."
richard.fausset@latimes.com
http://www.latimes.com/news/printedition/front/la-na-mood19-2008oct19,0,1391328.story
Posté par guyzoducamer à 01:58 - Barack Obama - Commentaires 0 - Rétroliens 0 - Permalien # Tags : AfroAméricains, Discrimination, Histoire, Lois Jim Crow, Obama, Politique, racisme, Religion, société, Ségrégation 26 octobre 2008 L’Afro-brésilienne Sheila Pereira reçoit le Prix de la Jeune Scientifique 2007 Par Josemira Reis*
Traduction du Portugais : Guy Everard Mbarga Photos: Carlos Cruz
Sheila Regina dos Santos Pereira, membre de l’équipe pédagogique de l’Institut Culturel Steve Biko ( Instituto Cultural Steve Biko -ICSB) est la grande gagnante du Prix Jeune Scientifique 2007 ( Prêmio Jovem Cientista 2007) qui a pour thème L’Éducation pour réduire les inégalités sociales. Le prix qui existe depuis 1981 est l’un des plus important en Amérique Latine.
Soutenu par le Conseil National du Développement Scientifique et Technologique (CNPq), le Groupe Gerdau et la Fondation Roberto Marinho, son objectif est de révéler les talents et stimuler les recherches qui sont centrées sur les alternatives significatives aux problématiques brésiliennes.
Au cours de cette édition étaient en course des centaines de travaux issus de l’ensemble du pays centrés sur la recherche de perspectives possibles de réduction des iniquités sociales ayant l’éducation comme vecteur fondamental.
Avec la recherche intitulée 'OGUNTEC: uma experiência de ação afirmativa no fomento à iniciação científica'('OGUNTEC: une expérience d’action affirmative de soutien à l’initiation scientifique )' dirigée par le professeur Abraão Felix (Université d’État de Bahia), Sheila a effectué une étude autour du parcours de 35 étudiant(e)s noir(e)s dans le programme Oguntec, soutenu par l’ICSB depuis 2002.
'Le travail résulte de l’accompagnement pédagogique de ces étudiants, tous noirs et venant des écoles publiques entre 2005 et 2007. Nous y avons tracé un parallèle entre le cadre social brésilien et leurs réalités , leurs restrictions, leur succès, leurs problèmes d’estime de soi, leurs difficultés d’apprentissage entre autre aspects ', indique la jeune chercheuse, gagnante de la catégorie diplômé.
Ayant une formation en Statistique de l’Université Fédérale de Bahia (UFBA), Sheila connaît bien la réalité de l’objet de son étude. Étudiante, noire et sortie de l’école publique, elle a également vécu l’amertume du manque de politiques de soutien à la production de connaissance chez les jeunes et surtout chez les noirs: 'Au Brésil, seuls 10% des noirs de moins de 30 ans ont une formation supérieure complète. Cela résulte d’un long processus de ségrégation et d’absence de politiques effectives visant à répondre aux besoins de cette frange de la société', souligne-t-elle.
À la question de savoir ce qu’elle envisage de faire avec les 20 000 Réals mis à sa disposition, elle répond : 'Je ferai un don à l’Institut Steve Biko et à ses projets éducatifs. L’institut a déjà permis l’accès de plus de mille (1000) étudiants à l’enseignement supérieur, et je suis l’un d’eux. Ici, au-delà des filières, on apprend à vivre en co-responsabilité et à partager avec le groupe les fruits que nous avons le privilège d’avoir'. La relation de Sheila avec ICSB a débuté en 2002, alors qu’elle était encore étudiante dans un autre projet, le Pré - l’examen d’entrée au Steve Biko. Après avoir intégré l’Université, elle est revenu en tant que volontaire de l’équipe pédagogique du programme Oguntec dont elle fait partie jusqu’à présent.
À PROPOS DE L’OGUNTEC
L’Oguntec est l’un des principaux programmes éducatifs de l’Institut Steve Biko. Son objectif est d’encourager et de diffuser la science et la technologie parmi les étudiants des écoles publiques. Sa stratégie méthodologique repose sur trois axes fondamentaux d’actions : L’accroissement de la Scolarité, la Popularisation de la Science et de la Technologie et l’Inclusion Digitale
'Ces étudiants passent par le même genre de difficultés. Beaucoup arrivent à l’Institut et ont encore le courage de se soumettre à l’examen d’entrée à l’Université, pour se faire évaluer sur quelque chose de complètement différent de leur réalité. C’est ce qui m’a poussé à faire l’étude, à montrer la façon dont du point de vue social sont construits les mécanismes qui sabotent les rêves de ces jeunes et le besoin de politiques publiques effectives pour inverser cette réalité', précise t-elle.
Jordeson Nascimento, 19 ans, est un bon exemple :'Avant, je n’envisageais aucunement d’aller à l’université, précisément l’université publique, mais en intégrant l’Institut Biko, je suis entré en contact avec un processus d’apprentissage plus interactif et interrogatif, qui nous rend plus austère. J’ai donc eu plus de courage et j’ai affronté la peur de l’examen d’entrée à l’Université. Je suis à présent étudiant en Architecture de l’FBA, et en Ingénierie de Production Civile de l’ UNEB', déclare l’ancien étudiant de l’Oguntec.
Fondé le 31 juillet 1992 par des étudiants d’universités associés au Mouvement Noir, l’Institut Culturel Steve Biko est une organisation non gouvernementale à but non lucratif dont la mission consiste à promouvoir l’ascension sociale de la population noire à travers l’éducation et la sauvegarde de ses valeurs ancestrales. Tout au long de ses années d’existence, l’Institut a activement participé à des conquêtes sociales importantes, comme l’institutionnalisation des actions affirmatives dans les universités publiques bahianaises et la fondation de programmes comme Diversité à l’Université du gouvernement Fédéral. Actuellement, il se prépare `faire un grand pas dans le processus de consolidation de sa mission : construire une institution d’enseignement supérieur qui valorise la diversité ethnique et raciale, et qui envisage les savoirs et les pratiques de la vision africaine et de ses diasporas dans la construction de connaissance.
- Coordinatrice du Service de Communication de l'Institut Steve Biko
Posté par guyzoducamer à 06:44 - Éducation - Commentaires 0 - Rétroliens 0 - Permalien # Tags : AfroBrésiliens, Discrimination, Mouvement Noir, Oguntec, Quotas, Steve Biko, Ufba, Éducation 23 octobre 2008 Plan d'action des Afrodescendants de Communauté Andine
Les organisations afrodescendantes de Bolivie, de Colombie, d’Équateur et du Pérou, les pays de la Communauté Andine ( Comunidad Andina - CAN), se sont rencontré en septembre dernier et ont indiqué que la nécessité d’accroitre leur participation et leur représentation politique est l’un des piliers de leur action.
Des représentants des organisations afroandines se sont réunis entre le 18 et le 19 septembre à Cartagena de Indias, Colombie, pour débattre sur les bases de l’élaboration d’un Plan d’Action de la Société Civile Afro de la Région des Andes qui sera discuté lors de rencontres des organisations et des réseaux sociaux nationaux.
Les autres points prioritaires que devra inclure le Plan d’Action afro – andin sont : l’obtention de la reconnaissance et la protection effective des droits individuels et collectifs des afrodescendants des Andes, leur inclusion dans les recensements et les données statistiques nationales et au niveau des Andes, l’amélioration de leur niveau d’accès à l’éducation de base et supérieure, et la création d’un Observatoire Andin du Racisme et la Discrimination Raciale pour combattre ces fléaux.
Avec 26% de ses 47 millions d’habitants, la Colombie est le pays des Andes dans lequel la présence des afrodescendants est la plus élevée, selon les chiffres de la CAN. L’équateur suit avec 10%, le Pérou avec 7% et enfin suit la Bolivie dont la population afrodescendante ne représente que 0.4% du total de la population.
Les délégués participants à cet atelier ont tablé sur les résultats du Premier Séminaire-Atelier des Représentants des Communautés Afrodescendantes (Primer Seminario-Taller de Representantes de las Comunidades Afrodescendientes) qui s’est tenu à Ica au Pérou en mai dernier et au cours duquel avait été exposé la nécessité de créer la Table Afroandine (Mesa Afroandina) qui permettra de renforcer l’interlocution entre les peuples afrodescendants et les États.
Avec la Table Afroandine, les afrodescendants cherchent à impulser des politiques publiques et promouvoir l’inclusion économique, sociale, politique et culturelle qui facilitera la participation, surtout des femmes afrodescendantes, dans les décisions locales, nationales et sous-régionales. —Noticias Aliadas.
Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga
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