En sa sixième année d’exécution, le projet « Disc », financé par l’Usaid et exécuté par « Development Associates inc », en collaboration avec « Usu », a appuyé 149 collectivités locales, sur un total de 441, que compte le pays, soit des bénéficiaires représentant 37% de la population du pays.

Cette explication a été donnée par Vincent Joret, chef d’équipe du projet, qui a présenté, dans les locaux du conseil régional de Louga, les résultats et le bilan de ce programme.

Ce n’est donc pas un « micro-projet », a-t-il poursuivi, et les enseignements que les autorités voudront en tirer pourraient donc, si cela leur semble souhaitable, se transposer à d’autres parties du territoire national. Bien que considérables pour un projet, a-t-il souligné, « les ressources que nous avons gérées pendant cette période sont, néanmoins, de loin moins importantes que celles mises à la disposition des collectivités locales par l’ensemble de leurs autres partenaires, dont l’État ». Certainement, maintenant que l’État, grâce à différents mécanismes entrés récemment en application, aura, dans les années à venir, bien plus de moyens à sa disposition pour le domaine de la santé.

Si les moyens du projet Disc (Décentralisation et initiatives de santé communautaire) étaient donc conséquents, mais néanmoins modestes à l’échelle du pays, a-t-il précisé, « la mobilisation de ces moyens a eu l’avantage d’être d’une extrême flexibilité ». Et M. Joret d’ajouter que « cette disponibilité et cette flexibilité nous ont permis, en six ans d’intervention dans les régions de Louga, Ziguinchor, Fatick, Thiès, Kaolack, de mobiliser 800 millions de francs Cfa de ressources locales au bénéfice de la santé communautaire, complétés par un matching de 2 milliards 100 millions de FCfa ou, encore, de subventionner 123 associations de relais polyvalents sur une période de 21 mois et un budget total de 330 millions Cfa ». Parlant de la vocation du projet, il a indiqué qu’elle consistait à fournir un appui technique dans les 22 districts sanitaires d’intervention, pour développer une expertise locale en vue de mettre en œuvre des plans sanitaires, de les exécuter dans le respect des principes de bonne gouvernance et d’en assurer le suivi. Cette démarche novatrice bien appréciée par l’adjoint au gouverneur chargé des affaires administratives, le président du Conseil régional, Moustapha Ndiaye, l’adjoint au maire, le docteur Mamadou Traoré, représentant le médecin-chef de la région, visait, selon le chef d’équipe du projet, à accroître la viabilité des services de santé et à faire en sorte que les populations s’approprient ces services.

Ce projet n’était donc pas un projet de financement de la santé. C’était un projet d’assistance technique avec une composante d’appui financier aux collectivités locales, visant principalement l’appropriation par ces collectivités des nouvelles responsabilités qui leur sont dévolues dans le cadre de la décentralisation. Le coordonnateur régional des activités du projet, Pascal Diop, n’a pas manqué de rappeler que le but de leur intervention était de renforcer la pérennité institutionnelle et financière des services locaux de santé avec la participation des principales parties prenantes.

Un débat enrichissant et fructueux a permis aux autorités administratives, municipales et aux populations bénéficiaires de rendre un vibrant hommage à l’équipe de Vincent Joret qui a déployé, pendant six ans, des efforts constants pour appuyer le gouvernement dans le cadre de la mise en oeuvre de sa politique en matière de santé communautaire.

MBAGNICK KHARACHI DIAGNE