Le comité de pilotage du projet de la Zone agro-écologique à risque environnemental et social élevé (Zarese) manque de moyen pour pouvoir mener à bien ses activités. Son superviseur l’a révélé, vendredi dernier, au cours d’un comité départemental de développement sur le partage d’informations sur l’état d’exécution des projets financés par Zarese, présidé par le préfet de Louga, en sa qualité de président dudit comité qui compte vingt-sept membres.

En effet, selon le Docteur Mamadou Cissé, les membres dudit comité attendent le fonds de roulement de 750.000 francs qui tarde toujours à être réceptionné. Une situation préoccupante pour ces coordonnateurs du projet Zarese de Louga. Du coup, des difficultés qui ont pour conséquences, des problèmes dans le cadre de la sensibilisation des populations sur les démarches à entreprendre. Cela a déjà entraîné des problèmes de communication et de feed-back dans la gestion des micro-projets. « Il faut donc une sensibilisation pour permettre aux populations de comprendre la démarche pour obtenir un financement du fonds de lutte contre la désertification pour la réduction de la pauvreté au Sahel. Nous ne recevrons pas toujours les informations nécessaires du comité national Zarese vers le comité local. Ce qu’on voudrait, c’est qu’à chaque fois se tiennent des sessions de validation des micro-projets, que ce soit accompagné de lettre de transmission de ceux-là vers le président du comité Zarese local pour lui permettre de prendre des dispositions idoines afin de faire passer l’information au niveau des autorités et également au niveau les bénéficiaires de projets », relate-t-il.

Ce fonds du projet Italie-Cilss de lutte contre la pauvreté dans les trois départements du pays est présent au Sénégal depuis 2004 et bouclera ses activités en 2008. Il concerne Louga, Bignona et Matam dont trois communautés rurales par département. Mais, seul le département de Louga a déjà entamé la troisième génération de micro-projets. Il y a eu d’abord la première génération de micro-projets d’encrage au nombre de huit (8) pour les communautés rurales de Mbodiène, Gandé et Léona.

Adduction d’eau

La seconde génération a eu quinze (15) micro-projets ayant trait à l’appui à la gestion naturelle des ressources naturelles, mais également au développement socio-économique. Pour ce qui concerne la troisième génération, 43 micro-projets ont été financés. Parmi ces projets, l’adduction d’eau et les pistes de production coûtent plus cher. « La subvention maximale pour un projet d’adduction d’eau est de 15 millions, en plus des 3 millions pour l’équipement. Mais, les projets les plus onéreux qu’on peut retrouver, ce sont les pistes de reproduction, de 1 à 3 kilomètres qui peuvent aller jusqu’à 20 millions de subventions », a-t-il précisé. Le superviseur de la Zarese de Louga soutient qu’il y a une contre-partie demandée aux populations, souvent en fonction des composantes du projet. Il y a des composantes où l’on ne donne rien, notamment le renforcement des capacités, des ressources naturelles. Par contre, il existe des projets où des apports sont sollicités avec une subvention qui peut atteindre 80 % dans l’appui au développement communautaire, notamment la construction de salles de classe, l’adduction, etc. La population apporte 20 % dont 5 % en espèces et 15 % en nature. Alors que pour l’appui au développement socio-économique, la subvention est de 90 % et 10 % reviennent à la population dont 5 % en nature. Le maximum requis peut atteindre 5 millions. Ce sont des moulins à mil, entre autres. « Le bénéfice de cette approche, c’est que les populations se sentent plus responsabilisées », a noté le Dr Cissé qui soutient que la contre-partie a été déjà votée par l’Assemblée nationale. D’où il n’y aura aucun problème pour mieux gérer les projets de la part du comité Zarese.

Le Sénégal bénéficie d’un montant de 2,5 milliards de nos francs. Chaque Zarese bénéficie de 800 millions dont 300 millions par communauté rurale. Selon le Dr Mamadou Cissé, si certaines communautés rurales n’arrivent pas à absorber ses fonds, il sera possible de pouvoir les transférer vers celles qui en auront le plus besoin.

CHEIKH MALICK COLY



From Mansour Gaye