De nombreuses localités, notamment les zones rurales, restent dépourvues du liquide précieux pour leur survie quotidienne. Les populations continuent de faire les longues distances pour chercher de l'eau. De même pour les éleveurs de bétail.

Hier, au cours d'un comité départemental de développement, le projet eau potable assainissement pour le millénaire (Pepam) a réuni tous les acteurs, notamment les différents services et les élus locaux. C'était au centre culturel régional de Louga, en présence du préfet Cheikh Tidiane Dieng, assisté de ses collaborateurs, les sous-préfets. Le chef de l'administration locale a d'ailleurs salué l'initiative qui a permis aux différents responsables d'échanger pour trouver les voies et moyens à atteindre les objectifs fixés.

Plus de mille forages ont été réalisés par Pepam sur le territoire national. Sur 19 milliards financés dans le cadre du projet eau potable assainissement pour développement du millénaire, les 70 % sont octroyés à la région de Louga. Selon le superviseur régional du Pepam, la mission du projet consiste à sensibiliser les populations, mais aussi de mettre en place et de redynamiser les initiatives déjà entreprises. Des fiches ont été même distribuées dans les localités permettant de recueillir les données de bases. Puisque, dira-t-il, l'hydraulique est un secteur transversal, il faudra impliquer tout le monde dans la recherche de solutions. Gamou Fall soutient qu'il s'agit là de renforcer les capacités des agents sur le terrain, notamment ceux de Asufor. Il faut aussi élaborer les plans locaux de l'hydraulique et d'assainissement (Plha) pour ensuite faire le suivi des réalisations d'ici à 2009.

Le comité départemental de développement, tenu donc hier, entre dans la phase de sensibilisation. « C'est pour harmoniser nos actions afin que les populations sachent que le Pepam est là pour intervenir dans le domaine hydraulique et dans la mise en place de nouveau forage, la réhabilitation de certains forages, l'extension de réseau d'adduction d'eau de certains forages », a dit Gamou Fall. Quarante-huit forages ont été visités par le Pepam pour cent villages qui ont été desservis sur 455 villages polarisés. Cela signifie, selon le superviseur Gamou Fall, que le niveau de desserte est très faible. « Le Pepam intervient dans ce domaine pour amener le taux de la population desservie de 64% en 2002 à 80 % en 2015.

Cheikh Malick Coly