Mme Mbodj présidait à Sagatta (30 Km de Kébémer) la journée régionale de la 26e Quinzaine de la femme, qui a pour thème : ‘’La longue marche de la femme vers la parité homme/femme : enjeux et perspectives’’.

Devant une foule nombreuse faite de femmes venues de tous les trois départements de la région, le ministre a particulièrement insisté sur la nécessité pour ses concitoyennes d’accepter de se débarrasser de certaines pratiques, pour atteindre la ‘’mutation globale’’ escomptée.

‘’La route qui mène vers la mutation globale exige des femmes qu’elles acceptent de se débarrasser de certaines pratiques, terreau de la perpétuation de leurs aliénations. L’auto-flagellation est un produit de la socialisation, son effacement de la conscience ne peut se produire que par un processus d’ouverture et d’autonomisation’’, a dit Aïda Mbodj.

Appelant au renforcement des mesures tendant à alléger le poids des travaux domestiques des femmes de Louga, du niveau de leur éducation, de leur information, de leur organisation et de l’accroissement de leurs revenus, elle a relevé qu’un discours sur la parité tenu dans un milieu caractérisé par des déterminants socioculturels discriminatoires pourrait paraître inutile.

Toutefois, a-t-elle souligné dans une ambiance festive, ‘’la vraie méprise est à envisager dans la vision de ceux qui ne perçoivent pas la grande révolution des esprits, enclenchée dans la cadre de la nouvelle citoyenneté à laquelle accèdent progressivement les femmes’’.

Mme Mbodj a cité les différentes étapes franchies pour assurer l’épanouissement de la femme et de jeune fille, qui vont de la ratification de conventions internationales relatives à la reconnaissance de leurs droits à l’accroissement du taux de scolarisation des filles, en passant par l’ouverture des institutions publiques au sexe faible, la mise en place de mécanismes de financement, la performance en matière de soins et en santé de la reproduction, etc.

Pour sa part, le président du Conseil régional de Louga, Moustapha Ndiaye, a fait part de son adhésion au thème choisi, estimant que ‘’la parité vise à consolider certaines de nos valeurs traditionnelles, d’autant que les femmes donnent satisfaction dans pratiquement tous les secteurs’’.

Un sketch sur les raisons profondes de la revendication sur la parité homme/femme, une remise de matériels (moulins à mil, décortiqueuse, pompe manuelle, claie de séchage, sacs d’écoliers, etc.) aux femmes, de dons (24 draps, 50 chaises, 250 moustiquaires, 24 couvertures et 20 matelas) à trois ‘’daaras’’ (écoles coraniques) et des diplômes à 4 femmes pionnières ont mis fin à la cérémonie de Sagatta Gueth.

SENACTU