Les travailleurs de l’Union régionale des syndicats affiliée à la CNTS et d’autres centrales syndicales de Louga ont mis en exécution leur décision prise depuis l’année dernière de ne plus participer au défilé du 1er Mai.

A l’origine de ce boycott, le non-examen, sinon le retard des autorités compétentes de se pencher sur leurs revendications, pourtant sur leurs tables depuis l’année passée. « Lles cahiers de doléances que nous avons confectionné l’année dernière avec beaucoup d’espoir n’ont fait que dormir dans les tiroirs des autorités. Et la rencontre en catastrophe convoquée le 26 Avril dernier pour l’examen de nos cahiers de doléances, à laquelle nous n’avons pas répondu, n’était en réalité qu’une réunion protocolaire. Parce que nous ne pouvons pas concevoir que nos revendications déposées depuis le 1er Mai 2006 ne soient pas étudiées jusque là », a expliqué le SG de l’Union régionale de la CNTS. Selon Doudou Gaye qui s’exprimait au cours du meeting organisé à la Bourse du Travail à la place du traditionnel défilé, les travailleurs étaient sûrs qu’avec cette rencontre précipitée aucune décision ne pouvait être prise, sinon les autorités allaient simplement faire semblant de traiter les revendications des travailleurs.

« Nous pensons que les revendications posées par les sections syndicales professionnelles méritent beaucoup d’attention de la part des autorités compétentes », poursuit M. Gaye. Selon lui, cette situation ne fait qu’allumer des risques de conflits sociaux au niveau des différentes entreprises parce que les travailleurs vont à coup sûr mener des actions syndicales pour faire aboutir leurs revendications. « Ces foyers de tensions qui vont s’ouvrir seront sous la seule responsabilité de ceux qui ont le devoir républicain de favoriser le dialogue social à travers des rencontres tripartites pour décongestionner les tensions sociales nées du fait des droits des travailleurs qui continuent à être piétinés par les employeurs », avertit le SG de l’Union régionale. Les revendications des travailleurs de Louga portent entre autres sur l’amélioration des conditions de travail au niveau de la Sonacos, la garantie de l’emploi, la réouverture de certaines usines comme l’Indosen et le paiement des rappels de salaires des travailleurs, le respect du code du travail dans certaines entreprises. Tout de même les responsables des centrales syndicales vont remettre encore aux autorités les cahiers de doléances dans l’attente d’ouverture de concertations entre les travailleurs et les employeurs.

OUSMANE MBENGUE