Tu trouves vraiment qu'il est excellent, malgré ce côté "gentil Blanc du FBI" qui vient sauver les "pôvres Noirs", à une époque où il me semble que le FBI jouait un rôle assez trouble ?
Cela étant, il me semble indispensable d'avoir vu ce film au moins deux fois, la première pour se revacciner contre "la férocité blanche" (excellent livre de Rosa Amélia PLUMELLE-URIBE), la seconde et les suivantes pour analyser le côté pervers du film. _________________ "Qui a peur de peuples noirs développés ?"
(Mongo BETI, La France contre l'Afrique)
Pour éviter tout malentendu, je précise que je suis blanc.
Pour les "anciens" du Forum, mon prénom n'est pas François. Enfin, je ne suis pas lié à l'association "Tjenbé Rèd".[/color]
Tu trouves vraiment qu'il est excellent, malgré ce côté "gentil Blanc du FBI" qui vient sauver les "pôvres Noirs", à une époque où il me semble que le FBI jouait un rôle assez trouble ?
Dans l'interprétation : ABSOLUMENT.
Maintenant au niveau de l'Histoire, personne je pense n'est dupe quant au quelconque degré de "bonne volonté" du FBI tant à cette époque qu'en règle générale dans toute l'histoire des Etats-Unis pour intervenir dans ce genre de fait divers (et ailleurs).
Ce que j'ai retenu de ce film et qui reste encore dans ma mémoire, c'est qu'il est (dans ma culture cinématographique perso j'entends) l'un des premiers à avoir ouvertement parlé de la ségrégation raciale et du Ku-Klux-Klan aux Etats-Unis, en s'inspirant d'un fait réel, au cinéma - pas dans un documentaire ; au cinéma - mais aussi d'avoir suscité une très vive émotion à sa sortie et laissé des traces même plus de 20 ans après.
D'ailleurs tu noteras que dans ce film on souligne (via certains personnages interviewés durant l'enquête jusqu'à Gene Hackman censé être le "Gentil Blanc" dont tu parles) que cette histoire n'aurait pas fait les choux gras de la presse à l'époque si ces trois jeunes n'avaient pas été militants pour les droits civiques, et - allons-y franchement, pour l'époque ; si l'un de ces militants n'avait pas été un Afro.
Donc ok ; le gentil "Kennedy Boy" à lunettes et coiffure glacée qui s'inquiète du sort d'un Afro dans le fin fond du sud des Etats-Unis dans le film ne restera jamais qu'une fiction.
Cela étant, il me semble indispensable d'avoir vu ce film au moins deux fois, la première pour se revacciner contre "la férocité blanche" (excellent livre de Rosa Amélia PLUMELLE-URIBE), la seconde et les suivantes pour analyser le côté pervers du film.
Question "côté pervers" T, je préfèrerai 10 000 "Mississippi Burning" à un seul "Blood Diamonds" non seulement bien gaulé niveau "Gentil-Blanc-Sauveur-du-Monde" tous les 2 mm de pellicule, mais surtout dont personne ne se souviendra dans 20 piges tu m'suis .
Posté le: Lun 09 Juil 2007 00:13 Sujet du message: Re: Mississippi Burning ce soir sur Arte
Oups... ça fait si longtemps... Désolé
Maryjane a écrit:
TjenbeRed a écrit:
Tu trouves vraiment qu'il est excellent, malgré ce côté "gentil Blanc du FBI" qui vient sauver les "pôvres Noirs", à une époque où il me semble que le FBI jouait un rôle assez trouble ?
Dans l'interprétation : ABSOLUMENT.
Ok, je comprends mieux, même si je ne peux m'empêcher de regretter que l'interprétation ne fasse pas plus de place aux personnages noirs.
Maryjane a écrit:
D'ailleurs tu noteras que dans ce film on souligne (via certains personnages interviewés durant l'enquête jusqu'à Gene Hackman censé être le "Gentil Blanc" dont tu parles) que cette histoire n'aurait pas fait les choux gras de la presse à l'époque si ces trois jeunes n'avaient pas été militants pour les droits civiques, et - allons-y franchement, pour l'époque ; si l'un de ces militants n'avait pas été un Afro.
Alors là, je ne comprends pas la fin de ton paragraphe (outre le fait que l'archétype du gentil Blanc me semblait plutôt être le Kennedy Boy, Gene HACKMAN ayant un role plus trouble me semble-t-il).
Maryjane a écrit:
TjenbeRed a écrit:
Cela étant, il me semble indispensable d'avoir vu ce film au moins deux fois, la première pour se revacciner contre "la férocité blanche" (excellent livre de Rosa Amélia PLUMELLE-URIBE), la seconde et les suivantes pour analyser le côté pervers du film.
Question "côté pervers" T, je préfèrerai 10 000 "Mississippi Burning" à un seul "Blood Diamonds" non seulement bien gaulé niveau "Gentil-Blanc-Sauveur-du-Monde" tous les 2 mm de pellicule, mais surtout dont personne ne se souviendra dans 20 piges tu m'suis .
Sans doute... je n'ai d'ailleurs pas vu le second.
Cela étant, j'ai vu MISSISSIPI BURNING à sa sortie en salles. Le film m'a bouleversé et révolté, mais ne m'a pas empêché de me rendormir pendant 15 ans(ce qui doit bien vouloir signifier quelquechose, comme son incapacité à ouvrir les yeux des gens hypnotisés par leur négrophobie inconsciente et par le côté paradisiaque de la France pour les Noirs).
Malgré ses défauts, ce film fait toutefois partie de ma vidéothèque et je le conseille à mes amis (mais en prenant soin de mettre l'accent sur ce côté pervers). Et je comprends mieux désormais ton enthousiasme.
Il faudra que je le revisionne un de ses prochains jours... _________________ "Qui a peur de peuples noirs développés ?"
(Mongo BETI, La France contre l'Afrique)
Pour éviter tout malentendu, je précise que je suis blanc.
Pour les "anciens" du Forum, mon prénom n'est pas François. Enfin, je ne suis pas lié à l'association "Tjenbé Rèd".[/color]
Inscrit le: 25 Mai 2005 Messages: 3244 Localisation: Derrière toi
Posté le: Lun 09 Juil 2007 11:42 Sujet du message: Re: Mississippi Burning ce soir sur Arte
TjenbeRed a écrit:
Oups... ça fait si longtemps... Désolé
... EH BEN BORDEL !!!!!!!
TjenbeRed a écrit:
Maryjane a écrit:
TjenbeRed a écrit:
Tu trouves vraiment qu'il est excellent, malgré ce côté "gentil Blanc du FBI" qui vient sauver les "pôvres Noirs", à une époque où il me semble que le FBI jouait un rôle assez trouble ?
Dans l'interprétation : ABSOLUMENT.
Ok, je comprends mieux, même si je ne peux m'empêcher de regretter que l'interprétation ne fasse pas plus de place aux personnages noirs.
Il s'agissait surtout selon moi de montrer justement à quel point les Afros à cette époque et dans cette région n'avaient pas droit à la parole. Pour le peu qu'on en montre avec "une grande gueule" (pour l'époque hein ), soit le père que les membres du KKK ont essayé de pendre et son fils qui le sauve in extremis, perso, comme personnages bavards, ça m'a suffit.
Tu vois bien qu'en dehors de ces deux-là, la seule chose que les autres voulaient, c'était surtout "pas d'histoire". (... )
TjenbeRed a écrit:
Maryjane a écrit:
D'ailleurs tu noteras que dans ce film on souligne (via certains personnages interviewés durant l'enquête jusqu'à Gene Hackman censé être le "Gentil Blanc" dont tu parles) que cette histoire n'aurait pas fait les choux gras de la presse à l'époque si ces trois jeunes n'avaient pas été militants pour les droits civiques, et - allons-y franchement, pour l'époque ; si l'un de ces militants n'avait pas été un Afro.
Alors là, je ne comprends pas la fin de ton paragraphe (outre le fait que l'archétype du gentil Blanc me semblait plutôt être le Kennedy Boy, Gene HACKMAN ayant un role plus trouble me semble-t-il).
Je te disais qu'étant donné l'époque où, dans le nord des Etats-Unis, les Afros commençaient à revendiquer certains droits - et donc commençaient à se révolter, je pense que le FBI s'est mêlé de ce fait divers surtout pour éviter que ça parte en sauce dans tout le pays.
Dans le genre des émeutes de Watts en 65.
Si les Afros étaient restés dociles on en n'aurait pas parlé et ç'aurait été un Frère de plus jeté dans la fosse, parmi tant d'autres tués dans l'indifférence générale (parce que c'était "normal" - le témoignagne des personnes interviewées dans le film est édifiant sur la question).
Concernant Hackman on est complètement d'accord, en fait je répondais à que tu appelais "le côté 'gentil blanc' du FBI" en soulignant justement cette part trouble de l'individu, qui selon moi était le plus "terre-à-terre" des deux , et cassait un peu l'idée du "gentil monsieur du FBI qui vient sauver les opprimés du Mississippi".
Pour tout te dire, c'est Hackman mon préféré dans ce film .
TjenbeRed a écrit:
Maryjane a écrit:
TjenbeRed a écrit:
Cela étant, il me semble indispensable d'avoir vu ce film au moins deux fois, la première pour se revacciner contre "la férocité blanche" (excellent livre de Rosa Amélia PLUMELLE-URIBE), la seconde et les suivantes pour analyser le côté pervers du film.
Question "côté pervers" T, je préfèrerai 10 000 "Mississippi Burning" à un seul "Blood Diamonds" non seulement bien gaulé niveau "Gentil-Blanc-Sauveur-du-Monde" tous les 2 mm de pellicule, mais surtout dont personne ne se souviendra dans 20 piges tu m'suis .
Sans doute... je n'ai d'ailleurs pas vu le second.
Cela étant, j'ai vu MISSISSIPI BURNING à sa sortie en salles. Le film m'a bouleversé et révolté, mais ne m'a pas empêché de me rendormir pendant 15 ans(ce qui doit bien vouloir signifier quelquechose, comme son incapacité à ouvrir les yeux des gens hypnotisés par leur négrophobie inconsciente et par le côté paradisiaque de la France pour les Noirs).
Malgré ses défauts, ce film fait toutefois partie de ma vidéothèque et je le conseille à mes amis (mais en prenant soin de mettre l'accent sur ce côté pervers). Et je comprends mieux désormais ton enthousiasme.
Il faudra que je le revisionne un de ses prochains jours...
Posté le: Mar 10 Juil 2007 12:34 Sujet du message: Re: Mississippi Burning ce soir sur Arte
Maryjane a écrit:
TjenbeRed a écrit:
Maryjane a écrit:
D'ailleurs tu noteras que dans ce film on souligne (via certains personnages interviewés durant l'enquête jusqu'à Gene Hackman censé être le "Gentil Blanc" dont tu parles) que cette histoire n'aurait pas fait les choux gras de la presse à l'époque si ces trois jeunes n'avaient pas été militants pour les droits civiques, et - allons-y franchement, pour l'époque ; si l'un de ces militants n'avait pas été un Afro.
Alors là, je ne comprends pas la fin de ton paragraphe (outre le fait que l'archétype du gentil Blanc me semblait plutôt être le Kennedy Boy, Gene HACKMAN ayant un role plus trouble me semble-t-il).
Je te disais qu'étant donné l'époque où, dans le nord des Etats-Unis, les Afros commençaient à revendiquer certains droits - et donc commençaient à se révolter, je pense que le FBI s'est mêlé de ce fait divers surtout pour éviter que ça parte en sauce dans tout le pays.
Dans le genre des émeutes de Watts en 65.
Si les Afros étaient restés dociles on en n'aurait pas parlé et ç'aurait été un Frère de plus jeté dans la fosse, parmi tant d'autres tués dans l'indifférence générale (parce que c'était "normal" - le témoignagne des personnes interviewées dans le film est édifiant sur la question).
J'aurais au contraire tendance à penser que si l'affaire a fait du bruit et a mobilisé le FBI, c'est parce que sur les trois militants assassinés, deux étaient blancs, et que ça a été jugé inadmissible à Washington.
Je vais revoir le film avec cette question à l'esprit. _________________ "Qui a peur de peuples noirs développés ?"
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