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Chefferie traditionnelle: une nègrerie qu'il faut supprimer

 
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M.O.P.
Super Posteur


Inscrit le: 11 Mar 2004
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MessagePosté le: Ven 02 Juin 2006 08:45    Sujet du message: Chefferie traditionnelle: une nègrerie qu'il faut supprimer Répondre en citant

Marcien Towa : La chefferie traditionnelle est une nègrerie qu'il faut supprimer

Dans une certaine mesure, c’est de l’intérieur que Marcien Towa parle de la chefferie traditionnelle. Son grand-père, puis son oncle, ont été chefs d’un des plus grands clans de la Lékié : les Essele. Son cousin est actuellement chef de 3e degré. Marcien Towa n’en pense pas moins que la chefferie traditionnelle, qui est "d’essence monarchique", ne cadre pas avec la république qu’est le Cameroun.
Entretien avec Claude-Bernard Kingué.


http://www.quotidienmutations.net/mutations/58.php?subaction=showfull&id=1149254252&archive=&start_from=&ucat=58&

Les titres de rois et autres majestés que se donnent les chefs traditionnels, sont d’ailleurs ridicules à ses yeux, car il ne voit, par exemple, pas ce qu’il y’a de majestueux dans le statut d’un chef de 3e degré, par exemple. Ni même, dans celui des chefs de 1er et de 2e degrés, tous étant des auxiliaires de l’administration. La chefferie traditionnelle n’est donc rien moins qu’une "nègrerie" qu’il faut supprimer et remplacer par la commune. Une institution qui, elle, cadre avec la république, car d’essence démocratique. On ne perd d’ailleurs rien au change, car même sur le plan de la tradition dont ils se déclarent être les garants, nombre de chefs ne savent pas grand-chose.

A part "quelques rites" mystiques pour conserver leur pouvoir. Ils ne sont pas plus aptes à transmettre la culture. "Notre tradition est fortement entamée. Pour la connaître, il faut passer par la recherche et, pour la transmettre, passer par les enseignants.", estime Marcien Towa. Une vigoureuse remise en question qui rappelle la position critique de ce philosophe vis-à-vis d’autres " spécificités " africaines ou précisément nègres : la négritude senghorienne et la philosophie africaine, par exemple. Et même vis-à-vis des questions d’actualité nationale récente comme l’homosexualité au Cameroun.


Lorsqu'on parle de chefferie traditionnelle au Cameroun, quelle image cela vous renvoie-t-il? Celle d'une multitude de majestés dans une république ou celle d'une institution aujourd'hui violemment contestée là même où son ancrage semblait être le plus profond?
La première impression est que la chefferie traditionnelle jure avec la structure de notre société. Nous sommes dans une république. Il n'est donc pas normal que nous ayions des majestés, des rois, etc. Pour moi donc, la situation actuelle est ridicule et la chefferie traditionnelle est une nègrerie. Tenez! On appelle un chef de 3ème dégré Sa Majesté, mais qu'est-ce qu'il y a de majestueux dans son statut? Je ne le vois pas, sauf à vouloir se moquer de lui. A ce sujet, en tout cas, les Camerounais ne semblent pas cerner le sens des mots.

La nègrerie que vous déplorez ne s'est pourtant jamais autant développée qu'aujourd'hui. Il y a même comme une explosion de la chefferie traditionnelle et elle semble encore avoir de beaux jours devant elle.
Je ne sais pas s'il y a une explosion de la chefferie traditionnelle. Ce que je constate, c'est que les chefferies qui existaient avant sont scindées pour donner naissance à d'autres. Chez moi, par exemple, la chefferie avait la dimension d'une chefferie de groupement. On l'a divisée, et cela a donné lieu à une dizaine de chefferies. J'ai l'impression que les administrateurs, les sous-préfets en particulier, aiment bien créer les chefferies.

Pourquoi?
Il y a des avantages qu'ils peuvent en tirer. Lorsqu'on veut créer une nouvelle chefferie en faisant éclater une ancienne, le chef en place se bat pour qu'on ne la scinde pas. Les candidats à la tête de la nouvelle chefferie se battent pour y être désignés. Et c'est à la camerounaise que se bat tout ce monde auprès de l'autorité administrative locale, le sous-préfet, souvent, pour avoir ses faveurs. Personne n'ignore en effet le poids de l'administration locale dans la désignation d'un chef traditionnel.
D’autre part, quand il y a une manifestation officielle, il y a la contribution attendue des chefferies. Au niveau d'une sous-préfecture, par exemple, le produit des contributions sera d'autant plus important qu'il y a de chefferies. Et ces contributions, c'est l'administration locale qui , directement ou indirectement, les gère ou, le cas échéant, les fait acheminer à l'échelon supérieur. En tout cas, je crois que la multiplication des chefferies obéit plus souvent à des considérations bassement matérielles qu'elle ne répond à un besoin d'efficacité.

Et à quoi tient cette ruée de hauts fonctionnaires, voire de ministres, vers la chefferie traditionnelle, alors même que, souvent, ils ne sont pas de la famille régnante?
Cela tient à la volonté de durer, de demeurer dans la nomenklatura, même lorsqu'on a perdu son poste dans l'administration. En effet, la chefferie traditionnelle se rapproche de la monarchie. On n'y court pas le risque d'être victime d'un coup de tête. Outre certains avantages matériels, dont la gestion des terrains, entre autres, il y a, d’un autre côté, cette opinion qu'on est d'une autre essence, d'une essence supérieure au commun de la population.

On peut y voir, de leur part, une ruse, mais une ruse qu'assume l'administration...
Il faudrait voir si c'est une ruse ou pas. Mais du temps de la colonisation, la chefferie traditionnelle était, de toute évidence, une ruse. En désignant ou en reconnaissant un chef, le colon donnait l'impression de l'honorer. Mais, en réalité, c'était pour en faire un auxiliaire qui collectait l'impôt, fournissait de la main d'oeuvre pour les travaux forcés. D'ailleurs, lorsqu'il ne s'acquittait pas de ces tâches, il courrait le risque d'être destitué et même arrêté. En tout cas, elle aidait l'administration à faire des économies.

Dans un contexte marqué par le clientélisme, être à la tête d'une chefferie ne peut-il pas servir de carte jouable face au pouvoir central ?
Je crois qu'aujourd'hui, un chef traditionnel ne peut plus faire chanter le pouvoir central. Le chef a désormais pour interlocuteur l'administrateur local et ce dernier peut, en cas de conflit, le faire destituer.

Le contexte a évolué, mais le chef demeure un auxiliaire de l'administration, comme du temps de la colonisation. Comment s'expliquer cet anachronisme?
Dans notre contexte actuel, c'est, je le répète, une nègrerie, dans le sens le plus péjoratif du terme. Ça n'a pas de sens d'avoir des rois dans une république. Dans un pays comme les Etats-Unis, qui sont aussi une république, il est d'ailleurs interdit, par la constitution, d'avoir des titres de noblesse. Mais chez nous, il y a peut-être 13000 rois, en tout cas, autant qu'il y a de villages.
C'est incohérent, mais croyez-moi, les gens y tiennent et cela, parfois à des niveaux qu'on aurait du mal à soupçonner. Il y a par exemple quelques années, lors de l'élaboration de la nouvelle constitution, le président de la commission à laquelle j'appartenais, a insisté, autant que les chefs traditionnels, pour que cette institution soit introduite dans la constitution. Je me suis interrogé pourquoi.

Une certaine opinion explique et justifie le maintien de la chefferie traditionnelle par un lien affectif...
Si l'on s'en tient à la manière dont les chefs sont généralement désignés, ce lien n'est pas souvent évident. En tout cas, il l'est moins aujourd'hui que par le passsé, où le chef était désigné par les représentants des lignées. Cette pratique qui a un caractère démocratique, n'a plus régulièrement cours aujourd'hui qu'à l'Ouest, avec l'implication des 9 notables de la chefferie.

C'est aussi à l'Ouest et dans le Nord-Ouest voisin, où l'ancrage de la chefferie est des plus profonds, que cette institution est aujourd'hui de plus en plus ouvertement contestée...
Oui, si l'on s'en tient à l'actualité récente. Rien n'indique cependant que la chefferie traditionnelle n'est pas contestée ailleurs. Notre chefferie est dite traditionnelle, mais nous savons qu'elle est très peu traditionnelle depuis la colonisation. Avant, la chefferie était un mode d'organisation, elle était l'émanation de la population. Au Centre et au Sud du Cameroun par exemple, les chefs étaient davantage des chefs de guerre, et lorsque la guerre était finie, la chefferie s'estompait. On revenait au mode d'organisation ordinaire, qui était la palabre, sous la conduite des représentants des lignées.

Et quand est arrivée la colonisation...
Avec la colonisation, le chef est devenu un appui à sa politique. Sa désignation ne se faisait plus à la lumière de la lignée. Elle nétait pas non plus le choix des populations. C'est le colon qui nommait à la fonction de chef, le critère étant la capacité d'un individu à servir, à faire appliquer les directives de l'administration. Ces chefs n'étaient donc pas représentatifs de la population.

Le colon est aujourd’hui parti, mais certains chefs n’en sont pas moins rejetés par leurs populations...
Lorsque les populations n'aiment pas un pouvoir, cela se ressent dans leurs relations avec le chef. Elles peuvent aussi le contester pour sa manière de gérer le patrimoine de la communauté: les terrains, les forêts, par exemple. Par ailleurs, certains chefs ont continué à se comporter comme du temps de la colonisation. Et comme leur désignation ne fait pas d'eux une institution démocratique, les populations ne peuvent pas exercer sur eux une sanction démocratique. Elles ne peuvent par exemple pas les faire partir lors d'un renouvellement de mandat: ils sont là pour la vie. D'où la contestation violente qu'on observe parfois. Encore que dans certaines communautés, la contestation est moins bruyante, mais la sanction est, elle, radicale. Le chef est mis à mort par les chefs des lignées. Une disposition de le leur organisation, d'ailleurs.

Et l'administration n'est-elle pas un recours fiable pour changer de chef ?
Certes, il y a des régions où les populations ont fait appel à l’administration pour sanctionner un chef. Mais cela n’est pas conforme à la tradition africaine qui, en général, veut que le chef soit chef pour toujours, chef jusqu’à la mort. Un ancien chef, cela se conçoit donc mal, et même pas du tout dans les sociétés où cette institution est bien installée. C’est la mort qui met fin aux fonctions de chef, et quand celui qui les exerce ne fait plus l’affaire, quand il a failli à une obligation ou transgressé une loi, la sanction prévue est la mort. Or, ce n’est pas ce que prévoit l’administration. Et comme il est criminel de tuer une personne, on va utiliser des moyens détournés : la maladie, par exemple.

On observe de plus en plus que certaines chefferies traditionnelles ont des représentations hors de leur territoire, généralement dans les grandes villes. Des ''ambassades'' que certains accusent d'asseoir le communautarisme dans nos villes.
Ce phénomène s'observe surtout avec les chefferies fortes, particulièrement celles de l'Ouest. Il y a un représentant du chef, mais aussi des installations où la communauté se réunit. A travers ces regroupements, un certain danger de communautarisme et de fragmentation de la population urbaine est évident. Il faut le prendre en compte et essayer de le freiner. Il ne s'agit pas de couper les gens de leurs origines. Encore que dans un pays qui se construit... Mais je pense que si les gens qui vivent en ville n'avaient pas le regard tourné vers le village, ils s'occuperaient des problèmes de leur lieu d'implantation. Au lieu de cela, ils donnent l'impression d'être en ville pour amasser et régler les problèmes du village.

Leur attitude n'est-elle pas favorisée par des notions comme autochtone et allogène, qui distinguent aujourd'hui les nationaux d'un même pays?
La façon dont une certaine opinion évoque ces notions et d'autres est assez caricaturale. En tout cas, certaines personnes semblent plutôt vouloir contrôler et la ville et le village.

S'il fallait réorganiser la chefferie, dans quel sens devrait-on aller?
Il faudrait interdire des titres ridicules comme sa majesté. Il faudrait que les chefs soient élus, qu'ils soient en place pour une période déterminée. Mais la solution radicale, conforme à la république, c'est de remplacer la chefferie traditionnelle par un système de communes viables. Des communes qui auraient chacune la taille d'une chefferie traditionnelle de 2è degré actuelle.

Et si, à côté des communes, on limitait la chefferie traditionnelle à un rôle purement culturel?
Je n'en crois rien. Les chefs se targuent d'être les gardiens de la tradition. Mais on se rend compte que leur tradition est une fausse tradition. En tout cas, si je m'en tiens à certains chefs que je connais, ils ne savent rien de la tradition. Ils ont quelques rites pour conserver leur pouvoir. S'agissant de la culture et de sa transmission, il faut confier cette tâche à l'instituteur, et pas au chef.

Pourquoi?
Notre tradition est fortement entamée. Pour la connaître, il faut passer par la recherche, et pour la transmettre, passer par les enseignants. A ce propos, je vous renvoie aux résolutions du colloque sur l’industrie culturelle camerounaise, tenu du temps où Sengat Kuoh était ministre de l'Information et de la Culture: il y a des propositions porteuses. Non, la revalorisation de notre tradition ne passe pas par la chefferie, dont certains membres sont inaptes.

Il y a pourtant des pays africains comme le Bénin ou le Ghana où, en même temps que la chefferie traditionnelle est une institution très ancrée, la démocratie est le plus avancée en Afrique…
Je ne suis pas suffisamment informé sur l’état d’avancement de la démocratie au Bénin et au Ghana. Mais s’agissant du Ghana, je sais que Nkrumah n’a pas présenté la chefferie traditionnelle comme une valeur démocratique. Il a beaucoup écrit sur la politique et j’ai lu la plupart de ses écrits, mais je n’y ai lu aucune apologie de la chefferie traditionnelle.
Dans ces pays, la chefferie a peut-être permis une certaine articulation de la décentralisation. Il faudrait regarder cela de près. Mais cette institution est d’essence monarchique et je ne crois pas qu’elle cadre avec la démocratie. Au Bénin, je crois d’ailleurs que les Français, qui sont des gens cohérents, ont dû organiser les choses pour que, comme chez nous, la chefferie traditionnelle soit un auxiliaire de l’administration.

On ne retrouve pratiquement pas de représentants de l’élite des affaires à la tête des chefferies…
Ça s’explique par le fait que le plus important pour les hommes d’affaires c’est, par définition, l’accumulation des richesses. Le reste est plus ou moins important. Certes, ils ne crachent pas sur le pouvoir, mais, dans le contexte actuel, être chef, ça n’enrichit pas. Les chefs gèrent certes des terrains, ils ont un petit salaire, mais ça ne rend pas riche. En revanche, devenir député ou ministre intéresse plus les hommes d’affaires. D’abord, les ressources sont plus importantes, ça ouvre plus de portes, et puis, ça protège contre les arrestations.

Si vous étiez héritier d'une chefferie, auriez-vous milité pour l'abolition de cette institution?
Je ne suis pas héritier d’une chefferie traditionnelle, mais presque, parce que mon grand-père paternel était chef d’un des plus grands clans de la Lékié, les Essele. C’était avant l’arrivée des Allemands. Quand ces derniers sont arrivés, ils l’ont confirmé dans cette fonction, et il l’a exercée pendant tout leur séjour au Cameroun. Il n’y avait pas de degré à l’époque, mais l’étendue de sa chefferie aurait correspondu aujourd’hui à une chefferie de 1er degré.
Il demeurera chef sous l’administration française, jusqu’à sa mort. Quand il est mort en 1920, un de mes oncles est devenu chef. Il le sera jusqu’à sa mort en 1928. Actuellement, un de mes cousins est chef de 3e degré. Si la chose m’avait intéressé, j’aurais pu devenir chef. On me l’a suggéré, des camarades qui étaient dans l’administration, jusqu’au ministère de l’Administration territoriale (Minat) me l’ont même proposé, mais je ne me suis pas montré intéressé. Car, comme je l’ai dit plus haut, la chefferie traditionnelle ne cadre pas avec une république, et je m’efforce d’être conséquent avec mes positions de principe.
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Nino
Bon posteur


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MessagePosté le: Ven 02 Juin 2006 16:51    Sujet du message: Répondre en citant

Je vais la faire rapide, mais c'est un peu n'importe quoi ce qu'il propose.

Comme le gouvernement camerounais est nul, il faudrait aussi supprimer le gouvernement tout entier...sauf s'il faut le maintenir parce qu'il n'est pas une nègrerie ?

D'ailleurs, faut-il aussi supprimer les nègreries que sont les langues africaines ? Pour les remplacer par les langues républicaines comme le français ou l'anglais ?

L'utilisation des chefferies a connu des déviances qu'il faut réparer.Si à chaque problème,on en supprimait les conséquences, faudrait-il tuer les malades du SIDA en Afrique? Ou essayer de soigner le SIDA ?

Il faut soigner la cause, tuer le mal à la source. Les chefferies ont existé en Afrique pendant des siècles sans problème, en un siècle, elles deviennent le boulet de la société ? Malheureusement, il ne dit pas comment ce fait est arrivé...

Les chefferies ont été perverties, car mises sous tutelle adminsitrative du gouvernement. Ce qui a provoqué leur effritement continu, jusqu'à ce qu'on constate aujourd'hui. La chefferie n'est plus gardienne des traditions, des valeurs et de la culture, mais un vaste stade où s'affrontent des envies de pouvoir et de jouissance.

D'autre part,je vois mal pourquoi la démocratie et les chefferies ne pourraient cohabiter. Je conviendrais que les chefferies posent un problème si les camerounais s'en plaignaient. Mais je pense que peu de camerounais se plaignent de leurs chefferies, on sait tous de qui les camerounais se plaignent....

Le problème des chefferies est donc un pseudo-problème.L'homme africain a appris à vivre en harmonie avec ses traditions et les modes de fonctionnement liées et le monde dit moderne.
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Alex
Grioonaute régulier


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MessagePosté le: Jeu 08 Juin 2006 13:56    Sujet du message: Répondre en citant

Marcel Towa doit sûrement avoir mal à partir avec un chef(peut être même son propre frangin) mais qu'il n'en profite pas pour dénigrer même les racines de ce continent.Certe rien n'est parfait car le système des chefferies favorisent certains régimes en Afrique mais il faut voir que ce système reste l'un des liens fondamentaux avec nos traditions.Comme Nino,je pense que c'est un peu dur mon cher Marcel.
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ARDIN
Super Posteur


Inscrit le: 22 Fév 2004
Messages: 1863
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MessagePosté le: Jeu 08 Juin 2006 15:58    Sujet du message: Répondre en citant

Mr Marcien Towa est une carcasse intellectuelle que les Africains devraient tout simplement ignores.
J’ai fait allusion a cet individu il ya quelques mois ici

Que penser de quelqu’un qui pense que la philosophie occidentale est la seule methode intellectuelle capable de permettre la transformation de l’Afrique?
C’est dans cette optique qu’il propose de supprimer les chefferies traditionnelles.
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pandios
Grioonaute


Inscrit le: 13 Mai 2006
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MessagePosté le: Jeu 08 Juin 2006 16:07    Sujet du message: Répondre en citant

C'est à cause de conneries pareilles que l'Afrique n'avancera jamais .
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Afrik 100 Fik
Grioonaute 1


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MessagePosté le: Jeu 08 Juin 2006 19:45    Sujet du message: Répondre en citant

pandios a écrit:
C'est à cause de conneries pareilles que l'Afrique n'avancera jamais .

Il suffit pas de dire que c'est une connerie il faut justifier pourquoi c'est une connerie.

Amicalement

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Nino
Bon posteur


Inscrit le: 05 Mar 2004
Messages: 603

MessagePosté le: Jeu 08 Juin 2006 20:35    Sujet du message: Répondre en citant

Afrik 100 Fik a écrit:
pandios a écrit:
C'est à cause de conneries pareilles que l'Afrique n'avancera jamais .

Il suffit pas de dire que c'est une connerie il faut justifier pourquoi c'est une connerie.
Amicalement
Afrik 100 Fric

Je suis d'accord avec toi.

On attend des arguments !
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Nomade
Grioonaute régulier


Inscrit le: 30 Nov 2005
Messages: 415

MessagePosté le: Jeu 08 Juin 2006 21:31    Sujet du message: Répondre en citant

pandios a écrit:
C'est à cause de conneries pareilles que l'Afrique n'avancera jamais .


Moi, je suis plus d'accord avec Pandios. Parfois il peut etre écrit de telles conneries qui méritent meme pas qu'on s'y attarde. Smile
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bamiléké
Super Posteur


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Messages: 1078

MessagePosté le: Ven 09 Juin 2006 14:01    Sujet du message: Répondre en citant

C'est l'administration d'essence coloniale qui a deligitimé les chefferies.
Ce n'est pas parceque l'on découvre aujourd'hui les conséquences néfastes de ces manigances qu'il faille jetter l'eau du bain avec le bébé avec.
Et puis il y à chefferie et chefferie.

C'est l'administration qui les a embrigadé dans la politique ou en se mélant de problèmes de succession, dans le but évident de les affaiblir.
Certaines regions du Cameroun ont su maintenir des structures traditionnelles relativement bien organisée , au Nord, Nord Ouest et à l'Ouest par exemple. Avec des Lamidos et des Fons respectés.
Ce n'est pas parceque d'autre régions traditionnelement acéphales ou dont les chefferies ont été desorganisées depuis longtemps présentent des chefs de pacotille qu'il faille tous les dénigrer.
Quel est le rapport entre le Lamido de Garoua ou le chef Bandjoun qui ont une influence sur des dizaines de milliers d'habitants, et le chef de 3e degré du qurtier Mvog Ada à Yaoundé?
A quoi servent les monarchies européennes sinon symboliser la cohesion du pays?

Il y a des zones au Cameroun ou il n'ai pas rare qu'un individu puisse gifler son chef, d'autre ou il risquerai ça vie a commetre un tel acte.
Au Nigeria, les chef traditionnels ne sont pas n'importe qui.
A Bandjoun , mème le milliardaire Fotso Victor doit s'incliner devant son chef , et il le fait...

Ce n'est pas parceque Marcien Towa a pour chef un gueux qu'il faille tous les insulters.
C'est aux autorités de faire la part des choses et de trouver une place aux autorités traditionnelles du pays.
La cohesion d'un certain nombre de peuples s'exprime au travers de leurs chefs. Si l'intronisation de ceux ci s'est fait au travers de ceremonies strictes et organisées, ils sont à mème de mener leur mission.

De mème cette mode de se faire bombarder chef de n'importe quelle bourgade; prise par certains hommes politiques véreux, ne fait que souligner la déliquescence morale qui règne dans ce pays.

C'est toujours la mème chose en Afrique:
On sabote les processus democratiques pour conclure ensuite que les africains ne sont pas mur pour la democratie.
On devoie les chefferies et ensuite on les qualifie de "negreries".
On pille les ressources economiques, on écarte ou assassine les bons gestionnaires et ensuite on dit que les africains ne savent pas gerer une economie moderne!! Evil or Very Mad
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Mentalité de la cueuillette=sida économique

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"Si on se couche, on est mort" . Joseph Ki-Zerbo
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Joseleñ
Bon posteur


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MessagePosté le: Ven 09 Juin 2006 14:19    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
C'est l'administration d'essence coloniale qui a deligitimé les chefferies.


Ah mon cher Bamiléké, ça se discute...Ce serait plutôt l'évolution des mentalités qui a déligitimé l'autorité des chefs dans certaines régions. Parce qu'il convient d'abord de faire la différence entre chefferie territoriale et chefferie administrative.

Pourquoi mentalité ?

Avec un doctorat es-, je ne sais plus quoi, il est très peu problable que certains s'appliquent ce genre d'autorité, émanant le plus souvent de gens fort peu instruits...(en tout cas avant). Toutefois, un mec comme Mbombo N'joya, le sultan des Bamoun et ancien ministre, aura plutôt du répondant....

Positions à revoir, Bamiléké
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Joseleñ
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Messages: 763

MessagePosté le: Ven 09 Juin 2006 14:46    Sujet du message: Répondre en citant

Il faut expliquer à nos jeunes grioonautes en manque de repères que le chef autrefois détenait ou concentrait autour de lui le pouvoir mystique et politique. C'était le plus souvent un vieux sage qui avait à peu près une opinion sur tout, une raison qui attirait bien des égars du reste de la communauté.
Ces chefferies n'étaient vraiment pas des "conneries", comme pensent certains mais une entité sociale dans la communauté. En débarquant dans le royaume des Hutu et des Tutsi, les blancs ont été frappé par l'organisation de cette cité au point d'attribuer à une civilisation extérieure à la leur, les sources de la culture kinyarwandaise.

Une belle connerie (ici) qui est entrée dans nos mentalités.

C'est peut être ce sur ce point je te rejoins Bamiléké...
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Joseleñ
Bon posteur


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MessagePosté le: Ven 09 Juin 2006 15:06    Sujet du message: Répondre en citant

Autre point à soulever sur l'organisation des chefferies africaines... Le suffrage indirect

Le suffrage s'exerçait librement dans ces communautés villageoises, indirect parce que le chef ne prenait pas seul la décision finale.

Il délibérait...

Chez les Bulu du Cameroun le chef s'appelait Mie nlam. Il était entouré par un aréopage de consultants, des chefs de familles qu'on appelait appelé mie ndâ...

Alors dites-moi où est la connerie ?
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Joseleñ
Bon posteur


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Messages: 763

MessagePosté le: Ven 09 Juin 2006 15:12    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Alors dites-moi où est la connerie ?


En vérité de toutes les vérités, la connerie c'est vous et moi, devenus des
nègres blancs...
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Nomade
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MessagePosté le: Ven 09 Juin 2006 16:16    Sujet du message: Répondre en citant

joseleñ a écrit:

Ces chefferies n'étaient vraiment pas des "conneries", comme pensent certains mais une entité sociale dans la communauté.


Je dois noter que le terme "conneries" n'a été utilisé dans ce thread que pour référer au texte initiale et non aux chefferies.
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Joseleñ
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MessagePosté le: Ven 09 Juin 2006 16:31    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Je dois noter que le terme "conneries" n'a été utilisé dans ce thread que pour référer au texte initiale et non aux chefferies.


Si c'est clair, alors c'est plus clair
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Afrik 100 Fik
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MessagePosté le: Ven 09 Juin 2006 16:41    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:
C'est l'administration d'essence coloniale qui a deligitimé les chefferies.
Ce n'est pas parceque l'on découvre aujourd'hui les conséquences néfastes de ces manigances qu'il faille jetter l'eau du bain avec le bébé avec.
Et puis il y à chefferie et chefferie.

C'est l'administration qui les a embrigadé dans la politique ou en se mélant de problèmes de succession, dans le but évident de les affaiblir.
Certaines regions du Cameroun ont su maintenir des structures traditionnelles relativement bien organisée , au Nord, Nord Ouest et à l'Ouest par exemple. Avec des Lamidos et des Fons respectés.
Ce n'est pas parceque d'autre régions traditionnelement acéphales ou dont les chefferies ont été desorganisées depuis longtemps présentent des chefs de pacotille qu'il faille tous les dénigrer.
Quel est le rapport entre le Lamido de Garoua ou le chef Bandjoun qui ont une influence sur des dizaines de milliers d'habitants, et le chef de 3e degré du qurtier Mvog Ada à Yaoundé?A quoi servent les monarchies européennes sinon symboliser la cohesion du pays?

Il y a des zones au Cameroun ou il n'ai pas rare qu'un individu puisse gifler son chef, d'autre ou il risquerai ça vie a commetre un tel acte.
Au Nigeria, les chef traditionnels ne sont pas n'importe qui.
A Bandjoun , mème le milliardaire Fotso Victor doit s'incliner devant son chef , et il le fait...


Ce n'est pas parceque Marcien Towa a pour chef un gueux qu'il faille tous les insulters.

C'est aux autorités de faire la part des choses et de trouver une place aux autorités traditionnelles du pays.
La cohesion d'un certain nombre de peuples s'exprime au travers de leurs chefs. Si l'intronisation de ceux ci s'est fait au travers de ceremonies strictes et organisées, ils sont à mème de mener leur mission.

De mème cette mode de se faire bombarder chef de n'importe quelle bourgade; prise par certains hommes politiques véreux, ne fait que souligner la déliquescence morale qui règne dans ce pays.

C'est toujours la mème chose en Afrique:
On sabote les processus democratiques pour conclure ensuite que les africains ne sont pas mur pour la democratie.
On devoie les chefferies et ensuite on les qualifie de "negreries".
On pille les ressources economiques, on écarte ou assassine les bons gestionnaires et ensuite on dit que les africains ne savent pas gerer une economie moderne!! Evil or Very Mad


En somme les chefs sont respectables à l'ouest (surtout), au nord sauf au SUD, bref que des gueux.

Il ne te vient pas à l'esprit que le chefs de yaoundé ont perdu leur pouvoir du fait de l'ouverture de cette ville (capitale du Cameroun), et qu'il était difficile de maintenir cette structure qui dans biens des aspects est une structure féodale... Si tu connais bien l'histoire du Cameroun tu devrais savoir que le Betis avaient des Chefs supérieurs tels Charles Atangana...(Accessoirement homme d'affaire reputé) En fait tu ne cache plus le tribalisme qui transparait dans l'ensemble de tes posts, tu en perds la raison, pourquoi contester aux Sawa cette envie de retrouver le mode d'organisation qui leur a permit de traverser ces siècles, l'instauration d'un chef étant une des nécessité de ce processus.

Pourquoi ce mépris, au fond tu préfères que ces peuples demeurent.

Afrik 100 Fric
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bamiléké
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MessagePosté le: Ven 09 Juin 2006 18:06    Sujet du message: Répondre en citant

Afrik 100 Fik a écrit:
bamiléké a écrit:
C'est l'administration d'essence coloniale qui a deligitimé les chefferies.
Ce n'est pas parceque l'on découvre aujourd'hui les conséquences néfastes de ces manigances qu'il faille jetter l'eau du bain avec le bébé avec.
Et puis il y à chefferie et chefferie.

C'est l'administration qui les a embrigadé dans la politique ou en se mélant de problèmes de succession, dans le but évident de les affaiblir.
Certaines regions du Cameroun ont su maintenir des structures traditionnelles relativement bien organisée , au Nord, Nord Ouest et à l'Ouest par exemple. Avec des Lamidos et des Fons respectés.
Ce n'est pas parceque d'autre régions traditionnelement acéphales ou dont les chefferies ont été desorganisées depuis longtemps présentent des chefs de pacotille qu'il faille tous les dénigrer.
Quel est le rapport entre le Lamido de Garoua ou le chef Bandjoun qui ont une influence sur des dizaines de milliers d'habitants, et le chef de 3e degré du qurtier Mvog Ada à Yaoundé?A quoi servent les monarchies européennes sinon symboliser la cohesion du pays?

Il y a des zones au Cameroun ou il n'ai pas rare qu'un individu puisse gifler son chef, d'autre ou il risquerai ça vie a commetre un tel acte.
Au Nigeria, les chef traditionnels ne sont pas n'importe qui.
A Bandjoun , mème le milliardaire Fotso Victor doit s'incliner devant son chef , et il le fait...


Ce n'est pas parceque Marcien Towa a pour chef un gueux qu'il faille tous les insulters.

C'est aux autorités de faire la part des choses et de trouver une place aux autorités traditionnelles du pays.
La cohesion d'un certain nombre de peuples s'exprime au travers de leurs chefs. Si l'intronisation de ceux ci s'est fait au travers de ceremonies strictes et organisées, ils sont à mème de mener leur mission.

De mème cette mode de se faire bombarder chef de n'importe quelle bourgade; prise par certains hommes politiques véreux, ne fait que souligner la déliquescence morale qui règne dans ce pays.

C'est toujours la mème chose en Afrique:
On sabote les processus democratiques pour conclure ensuite que les africains ne sont pas mur pour la democratie.
On devoie les chefferies et ensuite on les qualifie de "negreries".
On pille les ressources economiques, on écarte ou assassine les bons gestionnaires et ensuite on dit que les africains ne savent pas gerer une economie moderne!! Evil or Very Mad


En somme les chefs sont respectables à l'ouest (surtout), au nord sauf au SUD, bref que des gueux.

Il ne te vient pas à l'esprit que le chefs de yaoundé ont perdu leur pouvoir du fait de l'ouverture de cette ville (capitale du Cameroun), et qu'il était difficile de maintenir cette structure qui dans biens des aspects est une structure féodale... Si tu connais bien l'histoire du Cameroun tu devrais savoir que le Betis avaient des Chefs supérieurs tels Charles Atangana...(Accessoirement homme d'affaire reputé) En fait tu ne cache plus le tribalisme qui transparait dans l'ensemble de tes posts, tu en perds la raison, pourquoi contester aux Sawa cette envie de retrouver le mode d'organisation qui leur a permit de traverser ces siècles, l'instauration d'un chef étant une des nécessité de ce processus.

Pourquoi ce mépris, au fond tu préfères que ces peuples demeurent.

Afrik 100 Fric


Ne cherches pas à polémiquer à tous prix.
Les sociétes traditionnelles du nord , de l'ouest et du nord ouest du pays sont beaucoups plus hierarchisées que celles du sud, qui elles, fonctionnent plus par lignages et clans. On les qualifie souvent de sociétes acephales
La place du chef n'est donc pas la mème.
De mème que la reine d'Angleterre à plus de pouvoirs , d'influence et de prestige dans la société anglaise qu'un simple chef traditionnel de l'ouest chez lui....
Ainsi donc l'image du chef dans les sociétes du sud est moins évidente, voila pourquoi certains se permettent de les dévaloriser comme M Towa


Citation:
pourquoi contester aux Sawa cette envie de retrouver le mode d'organisation qui leur a permit de traverser ces siècles, l'instauration d'un chef étant une des nécessité de ce processus


Je ne conteste rien au Sawas, ils ont tout à fait le droit de célébrer leurs coutumes comme ils l'entendent.
Je reproche seulement à certain de vouloir se reapproprier la ville de Douala qui est aujourd'hui une metropoloe multiethnique afin de la gerer comme un village traditionnel avec la mise en avant des droits ancestraux comme légitimité , ce qui est impossible...
Soi nous prétendons ètres gérés par une Constitution nationale, soit chacun transforme sa zone en petit royaume tribal , ce qui me parait retrograde. Voila pourquoi on peu parler de volonté de bantoustandisation du Cameroun, quand les autorités favorisent ou laissent faire ce genre de revendications...
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Pakira
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MessagePosté le: Ven 09 Juin 2006 19:11    Sujet du message: Répondre en citant

ARDIN a écrit:
Mr Marcien Towa est une carcasse intellectuelle que les Africains devraient tout simplement ignores.
J’ai fait allusion a cet individu il ya quelques mois ici

Que penser de quelqu’un qui pense que la philosophie occidentale est la seule methode intellectuelle capable de permettre la transformation de l’Afrique?
C’est dans cette optique qu’il propose de supprimer les chefferies traditionnelles.


A peu près dans le même registre que pensez vous de Kovalin Tchibinda

Citation:
Nos mentalités et traditions freinent notre développement économique

Monsieur Sassou Nguesso aura beau pavoiser sur l'accession du Congo à l'initiative PPTE(Pays pauvres très endettés), une chose est sûre, cela ne changera rien à court, moyen et long terme à la vie de la population congolaise.

Je peux même affirmer sans risque de me tromper que si la dette congolaise était effacée en totalité, il n y aurait aucun impact sur la vie quotidienne des citoyens congolais avec le régime actuel (ou un autre régime) dont les pratiques seraient proches de celles de Sassou Nguesso et de son clan.

Certains esprits légers diront que je m'enferme dans une opposition jusqu'au boutiste au point d'être si pessimiste. Et pourtant c'est la vérité et je vais essayer de vous démontrer pourquoi je pense que le salut du Congo et de l'Afrique ne peut venir de l'effacement de sa dette.

Il est très courant au Congo de rechercher les causes du sous développement dans les aspects historiques que sont la traite négrière, la colonisation, le néocolonialisme, la détérioration des termes de l'échange etc.…

Toutes ces causes sont reprises en refrain par l'élite congolaise qui ne voit derrière le sous développement qu'un complot de l'ancienne puissance coloniale qui se goinfre sur notre dos et nous laissent dans une situation tragique.

" Nous sommes des victimes de la colonisation, donc les Français nous doivent des indemnités " Tel est le credo d'une partie de l'élite congolaise qui n'a comme prisme d'analyse que la 'victimisation'.

Loin de moi l'idée de nier les facteurs exogènes du sous développement que j'ai cités plus haut. Je pense même, que si ces facteurs disparaissaient, notre développement économique ne serait pas amorcé, car à côté des facteurs externes et internes (mauvaise gouvernance, corruption), il y'a des facteurs sociologiques plus pernicieux, donc plus difficiles à déceler, liés à notre culture et à nos mentalités qui nous éloignent inéluctablement de la route du développement.

Nos traditions.

Je suis souvent très étonné par le manque de culture démocratique de nos sociétés africaines où la liberté de penser (et d'action) est étouffée par des notions comme le droit d'aînesse, l'obéissance au chef, au grand frère, au père etc.…

Nos traditions ne sont pas des lieux libertaires où l'on peut faire et dire n'importe quoi. La tradition s'emploie à pétrifier les consciences. Quand vous essayez de sortir de cet étouffement, on vous rétorque que vous êtes un aliéné, que l'Afrique a ses propres lois et valeurs à suivre. Je comprends alors pourquoi la démocratie a du mal à s'enraciner dans nos sociétés.

Je sens en Afrique une sorte de rejet de tout ce qui a attrait à l'occident et notamment à sa culture des droits de l'homme. En Afrique l'individu n'existe que par le groupe, le clan ou l'ethnie. Je sens aussi un rejet de la technologie occidentale. On est prêt à utiliser la voiture, le téléphone bref tous les éléments de la modernité mais on refuse de se l'approprier. Ces rejets sont justifiés au nom d'un particularisme traditionnel que nous avons trop tendance à revendiquer alors qu'il est responsable de notre misère.

C'est au nom de ces traditions d'obéissances, de respect dû au chef que nous acceptons de subir la dictature de Sassou sans broncher. Et c'est même au nom de ces traditions que Jacques Chirac affirmait que " la démocratie était un luxe…pour l'Afrique "

" Les exactions de la classe politique se nourrissent au contraire des sécrétions narcissiques, des sociétés africaines et reflètent en bonne logique, l'image étroite, autoritaire et carcérale de leur hygiénisme culturel "(Axelle Kabou : et si l'Afrique refusait le développement? " éditions l'Harmattan )

L'éclosion d'un personnage comme Sassou Nguesso dans la sphère politique congolaise ne peut être que le reflet de notre culture. Ses méthodes de gestion du pays ne sont que le reflet de la manière dont nous gérons nos relations sociales.

Si monsieur Sassou Nguesso était né en France et devenu président de ce pays, il aurait géré l'hexagone avec la rigueur que commande la culture occidentale. De même, si monsieur Chirac était congolais, sa gestion de l'état n'aurait pas été si différente de celle Sassou Nguesso actuellement.



A côté de nos traditions, se sont greffées des habitudes héritées des années " post-indépendance " : La forte propension à la mendicité, le manque d'ardeur au travail, le goût des choses dérisoires (fête, cérémonies somptueuses), la bêtise, la cupidité, le retard systématique aux rendez-vous (le nègre étant fâché avec l'heure)…

Incapable de construire un état depuis 40 ans, notre sécurité sociale est devenue la nomination d'un membre du clan à un poste important car dit on dans notre culture le grand frère aide ses petits frères, sœurs, cousins et cousines. C'est ainsi que les cabinets ministériels ressemblent plus à des conseils de famille qu'à des cercles de compétences. Les chefs d'entreprises embauchent en priorité sur des bases tribales au mépris de la compétence et de l'expérience des candidats.

Nous vivons encore en Afrique sous le joug d'un " Totalitarisme traditionnel " que les institutions internationales comme le FMI, la banque mondiale et l'OMC ne peuvent mettre dans leurs indicateurs de performances.

Les traditions congolaises en étouffant la libre pensée, étouffent la démocratie ; et en étouffant la libre entreprise, étouffent la créativité, la libération des énergies.

Tant que la libre pensée ne sera pas encouragée comme norme dans la société congolaise, le développement de notre pays restera problématique.

La dette sera réduite, mais nos traditions et nos mœurs seront là pour contrecarrer le développement attendu et nous demanderons à nouveau dans les prochaines années aux institutions internationales une réduction de dette.



Un changement profond des mentalités doit s'engager pour qu'un début de développement prenne corps au Congo. Espérons que la misère organisée et entretenue (par le pouvoir en place) qui sévit actuellement dans notre pays entraînera ce profond changement de mentalité sur la libre pensée, la libre entreprise et un questionnement sur les aspects négatifs de nos traditions. Une remise en cause de notre société est nécessaire pour commencer à amorcer le développement du Congo. Sans elle, l'annulation de la dette sera de nul effet.


Le fait religieux.

La multiplication des sectes et notamment des églises dites 'réveillées' n'est pas un phénomène rassurant pour le développement économique du Congo. Avec des croyances tribales sur la sorcellerie, ces sectes dont l'obscurantisme pousse ses adhérents à croire que Dieu peut les transporter au Canada sans obtenir de visa, prennent un essor considérable au Congo. Elles poussent ses adeptes à croire que la solution aux problèmes du Congo viendra de Dieu et non du travail ; D'où le développement des jeux de hasard. Sûrement que la crise économique en est pour quelque chose.

Mais l'idéologie diffusée par ces sectes me semble dangereuse. La plupart d'entre elles n'ont qu'un seul discours, 'Dieu pourvoira à vos besoins. Sassou Nguesso, c'est Dieu qui l'a mis là. Toute autorité vient de Dieu. Il ne sert à rien de se révolter, le temps de Dieu arrivera.'

On peut donc comprendre pourquoi un pouvoir arrogant et fier de piller les richesses du pays n'est pas mis en difficulté, puisque le peuple congolais attend que Dieu s'en occupe. Or ne faudrait-il pas appliquer l'adage 'aide-toi et le ciel t'aidera' ?

Cette irrationalité de la population fait perdurer le règne d'un homme qui aurait été démis de ses fonctions dans n'importe quelle démocratie digne de ce nom avec tous les scandales accumulés depuis plus de 20 ans.

Dans un tel contexte religieux, le développement du pays ne réside plus dans la volonté du peuple de changer son destin mais plutôt dans l'attente d'un ordre divin qui sera mis en place avec le départ de Sassou Nguesso.

Toute cette mentalité religieuse est un frein au développement que la réduction de la dette du Congo ne pourra régler.

L'Afrique du 21e siècle doit sortir de son irrationalité habituelle pour entrer définitivement dans la voie du développement.

Nous devons nous inspirer de la population polonaise des années 80, pourtant très croyante en Dieu, qui a réussi à changer le cours de son histoire en se mettant debout comme un seul homme pour combattre la dictature communiste incarnée par le général Wojciech Jaruzelski.

Les méthodes managériales.

Le troisième et dernier facteur sociologique qui nuit à notre développement est notre conception du management. Il est de notoriété publique que le congolais soit paresseux, il arrive toujours en retard au travail, il prend toujours son temps et préfère le temps de loisirs à celui du travail. Au Congo, on arrive au boulot à 10H on repart à 13H00.

Le Congolais est sous payé par rapport au coût de la vie mais surpayé par rapport à sa productivité.

Or il n y'aura pas de développement au Congo sans une augmentation de la productivité de notre travail.

Les sociétés d'Etat et l'Etat ont fait faillite, cependant personne ne s'est posé la question sur les raisons de ce fiasco. Les raisons sont sûrement à rechercher dans ce que Axelle Kabou appelle " l'économie d'affection "

En effet les fameux chefs d'entreprises congolais gèrent leurs affaires de manière purement traditionnelle sans tenir compte des normes occidentales d'efficacité, de profit, de rentabilité etc.… On se comporte avec ses salariés comme un despote à l'image des autorités politiques. On nomme des parents à des postes sans formations nécessaires. Toutes ces entreprises créées en général par les proches du clan présidentiel n'ont pas d'objectifs de croissance, de rentabilité ; La comptabilité est à peine tenue. Par contre 'l'ego social' du patron est au zénith au point que certains se sont permis par le passé de laver leur voiture au champagne ou à la bière la plus cher du marché. C'est cela les méthodes managériales au pays de Sassou Nguesso et du gas " pillage "

Avec de telles méthodes de gestion, vous comprendrez que le développement du Congo ne peut dépendre seulement de l'annulation de sa dette.

Pour réussir économiquement plusieurs choix s'imposent à nous : L'épuration des valeurs traditionnelles négatives, la prise de conscience que le développement dépend de la créativité et du travail (productivité) et non du temps que l'on passe chez les 'Ngangas', dans les 'Ngandas' ou dans les Eglises, le changement des méthodes managériales, l'appropriation de la science et de la technologie occidentale afin de l'adapter à nos réalités.

Ce n'est donc pas l'annulation de la dette qui développera le Congo ; mais une transformation sociologique(et psychologique) de nos mœurs et habitudes pour les adapter au monde actuel. Prenons exemple sur les pays émergents qui tout en puisant dans leur tradition(bouddhisme, shintoïsme) se sont emparés de la science occidentale pour se hisser dans la compétition économique mondiale comme des acteurs influents (Chine, Japon…)

Comme on peut le constater le culturel au Congo bat à plate couture l'économique ! Tous ces aspects traditionnels, religieux et managériales perpétuent la misère dans notre pays.

Je termine mon argumentaire par ces propos d'Axelle Kabou " La prospérité naturelle des peuples ne se conquiert que sur le terrain de la productivité, de l'inventivité et de la lutte syndicale " Les Congolais doivent en être conscient.

Kovalin Tchibinda

Consultant Peoplesoft.

Mail :ktchib@club-internet.fr

Blog: http://kovalin.oldiblog.com

_________________
"tout nèg a nèg

ki nèg nwè ki nèg klè
ki nèg klè ki nèg nwè
tout nèg a nèg

nèg klè pè nèg nwè
nèg nwè pa lè wè nèg klè
nèg nwè ké wéy klè
senti i sa roune nèg klè
mè nèg klè ké wéy klè a toujou nèg

sa ki fèt pou nèg vin' blang?
blang té gen chivé pli long?
pou senblé yé nou trapé chivé plat kon fil mang!!!
mandé to fanm...!
mè pou kisa blang lé vin' nwè?
ha... savé ki avan vin' blan yé té ja nèg!

a nou mèm ké nou mèm dépi nânni nânnan...
chinwa soti, kouli soti, indyen soti, blang soti
mèm koté nèg soti

avan yé sotil koté y fika
AFRIKA!!!"

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Afrik 100 Fik
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MessagePosté le: Ven 09 Juin 2006 20:05    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:
Afrik 100 Fik a écrit:
bamiléké a écrit:
C'est l'administration d'essence coloniale qui a deligitimé les chefferies.
Ce n'est pas parceque l'on découvre aujourd'hui les conséquences néfastes de ces manigances qu'il faille jetter l'eau du bain avec le bébé avec.
Et puis il y à chefferie et chefferie.

C'est l'administration qui les a embrigadé dans la politique ou en se mélant de problèmes de succession, dans le but évident de les affaiblir.
Certaines regions du Cameroun ont su maintenir des structures traditionnelles relativement bien organisée , au Nord, Nord Ouest et à l'Ouest par exemple. Avec des Lamidos et des Fons respectés.
Ce n'est pas parceque d'autre régions traditionnelement acéphales ou dont les chefferies ont été desorganisées depuis longtemps présentent des chefs de pacotille qu'il faille tous les dénigrer.
Quel est le rapport entre le Lamido de Garoua ou le chef Bandjoun qui ont une influence sur des dizaines de milliers d'habitants, et le chef de 3e degré du qurtier Mvog Ada à Yaoundé?A quoi servent les monarchies européennes sinon symboliser la cohesion du pays?

Il y a des zones au Cameroun ou il n'ai pas rare qu'un individu puisse gifler son chef, d'autre ou il risquerai ça vie a commetre un tel acte.
Au Nigeria, les chef traditionnels ne sont pas n'importe qui.
A Bandjoun , mème le milliardaire Fotso Victor doit s'incliner devant son chef , et il le fait...


Ce n'est pas parceque Marcien Towa a pour chef un gueux qu'il faille tous les insulters.

C'est aux autorités de faire la part des choses et de trouver une place aux autorités traditionnelles du pays.
La cohesion d'un certain nombre de peuples s'exprime au travers de leurs chefs. Si l'intronisation de ceux ci s'est fait au travers de ceremonies strictes et organisées, ils sont à mème de mener leur mission.

De mème cette mode de se faire bombarder chef de n'importe quelle bourgade; prise par certains hommes politiques véreux, ne fait que souligner la déliquescence morale qui règne dans ce pays.

C'est toujours la mème chose en Afrique:
On sabote les processus democratiques pour conclure ensuite que les africains ne sont pas mur pour la democratie.
On devoie les chefferies et ensuite on les qualifie de "negreries".
On pille les ressources economiques, on écarte ou assassine les bons gestionnaires et ensuite on dit que les africains ne savent pas gerer une economie moderne!! Evil or Very Mad


En somme les chefs sont respectables à l'ouest (surtout), au nord sauf au SUD, bref que des gueux.

Il ne te vient pas à l'esprit que le chefs de yaoundé ont perdu leur pouvoir du fait de l'ouverture de cette ville (capitale du Cameroun), et qu'il était difficile de maintenir cette structure qui dans biens des aspects est une structure féodale... Si tu connais bien l'histoire du Cameroun tu devrais savoir que le Betis avaient des Chefs supérieurs tels Charles Atangana...(Accessoirement homme d'affaire reputé) En fait tu ne cache plus le tribalisme qui transparait dans l'ensemble de tes posts, tu en perds la raison, pourquoi contester aux Sawa cette envie de retrouver le mode d'organisation qui leur a permit de traverser ces siècles, l'instauration d'un chef étant une des nécessité de ce processus.

Pourquoi ce mépris, au fond tu préfères que ces peuples demeurent.

Afrik 100 Fric


Ne cherches pas à polémiquer à tous prix.
Les sociétes traditionnelles du nord , de l'ouest et du nord ouest du pays sont beaucoups plus hierarchisées que celles du sud, qui elles, fonctionnent plus par lignages et clans. On les qualifie souvent de sociétes acephales
La place du chef n'est donc pas la mème.
De mème que la reine d'Angleterre à plus de pouvoirs , d'influence et de prestige dans la société anglaise qu'un simple chef traditionnel de l'ouest chez lui....
Ainsi donc l'image du chef dans les sociétes du sud est moins évidente, voila pourquoi certains se permettent de les dévaloriser comme M Towa


Citation:
pourquoi contester aux Sawa cette envie de retrouver le mode d'organisation qui leur a permit de traverser ces siècles, l'instauration d'un chef étant une des nécessité de ce processus


Je ne conteste rien au Sawas, ils ont tout à fait le droit de célébrer leurs coutumes comme ils l'entendent.
Je reproche seulement à certain de vouloir se reapproprier la ville de Douala qui est aujourd'hui une metropoloe multiethnique afin de la gerer comme un village traditionnel avec la mise en avant des droits ancestraux comme légitimité , ce qui est impossible...
Soi nous prétendons ètres gérés par une Constitution nationale, soit chacun transforme sa zone en petit royaume tribal , ce qui me parait retrograde. Voila pourquoi on peu parler de volonté de bantoustandisation du Cameroun, quand les autorités favorisent ou laissent faire ce genre de revendications...

Il n'était pas obligé d'utiliser l'injure pour le dire...
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Ven 09 Juin 2006 20:44    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
L'éclosion d'un personnage comme Sassou Nguesso dans la sphère politique congolaise ne peut être que le reflet de notre culture. Ses méthodes de gestion du pays ne sont que le reflet de la manière dont nous gérons nos relations sociales.


Ce texte est un concentré d'âneries, dont je me suis permis de relevé une : est-ce bien un congolais qui s'exprime en ces termes, ou un bunty manioco-dépressif qui a oublié les circonstances réelles de l'avènement au pouvoir de Denis Sassou Nguesso? La première fois, en ayant joué un rôle dans l'assassinat de Marien Ngouabi. La seconde fois, en renversant un président élu ; grâce au soutien financier et militaire de ses parrains blancs.

Dans une société africaine effectivement souveraine, un inculte et vaurien comme Sassou n'aurait jamais été le chef d'un quartier de son village.
Avant d'imputer tant de monstruosités aux traditions africaines, il serait honnête de commencer par les connâitre, en les étudiant avec un minimum de perspicacité.

Ce qu'il manque tellement à ce salmigondis...
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Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
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ARDIN
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MessagePosté le: Ven 09 Juin 2006 22:51    Sujet du message: Répondre en citant

OGOTEMMELI a écrit:
Citation:
L'éclosion d'un personnage comme Sassou Nguesso dans la sphère politique congolaise ne peut être que le reflet de notre culture. Ses méthodes de gestion du pays ne sont que le reflet de la manière dont nous gérons nos relations sociales.


Ce texte est un concentré d'âneries, dont je me suis permis de relevé une : est-ce bien un congolais qui s'exprime en ces termes, ou un bunty manioco-dépressif qui a oublié les circonstances réelles de l'avènement au pouvoir de Denis Sassou Nguesso? La première fois, en ayant joué un rôle dans l'assassinat de Marien Ngouabi. La seconde fois, en renversant un président élu ; grâce au soutien financier et militaire de ses parrains blancs.

Cheikh Anta Diop ne s'etait pas trompe en disant que nous devrions connaitre notre histoire meme dans les moindres details.
Si Monsieur Kovalin Tchibinda avait fait l'effort de connaitre l'organisation des societes precoloniales telles que CAD les a decrites dans "l'Afrique Noire Precoloniale", il n'aurait pas pondu ce genre d'ineptie, mais il a prefere se limiter a Axelle Kabou comme reference.
Il ya un point sur lequel je reste optimiste, c'est que ce genre d'articles offrent des perspectives d'action.
OGOTEMMELI a écrit:
Citation:
Dans une société africaine effectivement souveraine, un inculte et vaurien comme Sassou n'aurait jamais été le chef d'un quartier de son village.
Avant d'imputer tant de monstruosités aux traditions africaines, il serait honnête de commencer par les connâitre, en les étudiant avec un minimum de perspicacité.
Ce qu'il manque tellement à ce salmigondis...

Vois tu, quand on parle de rigueur intellectuelle, il y en a qui pensent que c'est une perte de temps...
_________________
l'Hommage a Cheikh Anta Diop sur PER-ANKH
l'Hommage a Mongo Beti sur PER-ANKH
l'Hommage a Aime Cesaire sur PER-ANKH

LPC-U : CONSTRUIRE LE CONGO POUR L'UNITÉ DE L'AFRIQUE
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Ngala
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MessagePosté le: Sam 10 Juin 2006 00:23    Sujet du message: La nécessité de maitriser son histoire ! Répondre en citant

Bamiléké à écrit :

Et puis il y à chefferie et chefferie.

Certaines regions du Cameroun ont su maintenir des structures traditionnelles relativement bien organisée, au Nord, Nord Ouest et à l'Ouest par exemple. Avec des Lamidos et des Fons respectés.


Afrik 100 Fric à écrit :

En somme les chefs sont respectables à l'ouest (surtout), au nord sauf au SUD, bref que des gueux.

Si l'on prend connaissance des données économiques du Cameroun, on peut constater sans ambiguité, une causalité évidente entre les régions « riches » ( portuaires et forestiéres ) et les régions montagneuses plus praticables pour le maquis et formant une barriére naturelle, propices à protéger les populations bamilékés de l'islamisation que l'on trouve au Nord Est et chez les Bamouns ! et des méfaits de l'exploitation coloniale ! Le relatif maintient des structures traditionnelles Bamilékés, n'est ainsi pas le fait d'une quelconque supériorité intellectuelle ou Divine ou dû à l'avanie des chefferies du Sud !

Bamiléké à écrit :

C'est l'administration qui les a embrigadé dans la politique ou en se mélant de problèmes de succession, dans le but évident de les affaiblir

Je reproche seulement à certain de vouloir se reapproprier la ville de Douala qui est aujourd'hui une metropoloe multiethnique afin de la gerer comme un village traditionnel avec la mise en avant des droits ancestraux comme légitimité , ce qui est impossible...


De quelle réappropriation parle t'on ?

C'est d'ailleurs fort de cet enseignement, que tu t'évertus à dénier; investi d'un double discours équivoque, la revendication des Sawas à recouvrer la majorité des terres et successions spoliées et cédées par les chefferies administratives corrompues, pour une poignée de cerises à des profiteurs et escrocs sans scrupules, dont bon nombre d'administrateurs bamilékés qui s'empressent d'en bonnifier l'appropriation.

Il paraît bien évident que tant que les sawas se contentent d'organiser les festivités du Ngondo, cela ne te pose aucun problémes, mais dés lors que des revendications plus précises risquent de remettre en question les plans de route Bamilékés on dénonce une forme de tribalisme !

Bamiléké à écrit :

Ce n'est pas parce que d'autre régions traditionnelement acéphales ou dont les chefferies ont été desorganisées depuis longtemps présentent des chefs de pacotille qu'il faille tous les dénigrer

Exactement cette remarque aurait du mieux t'enseigner sur la question suivante, et sur la necessité d'apprendre à connaître les valeures et la place initiale de celles-ci, dans les relations socio-économiques du cameroun pré-colonial ! Ou les bamilékés étaient majoritairement implantés au grasslands !

Afrik 100 Fric à écrit :

Si tu connais bien l'histoire du Cameroun tu devrais savoir que le Betis avaient des Chefs supérieurs tels Charles Atangana...(Accessoirement homme d'affaire reputé) En fait tu ne cache plus le tribalisme qui transparait dans l'ensemble de tes posts, tu en perds la raison,...

Pourquoi ce mépris, ...


Bamiléké à écrit :

Quel est le rapport entre le Lamido de Garoua ou le chef Bandjoun qui ont une influence sur des dizaines de milliers d'habitants, et le chef de 3e degré du qurtier Mvog Ada à Yaoundé A quoi servent les monarchies européennes sinon symboliser la cohesion du pays ?

En effet les Monarchies européennes, pour la plupart sont le cerveau de la colonisation et de la déstruction des structures organisationnelles traditionnelles, cencées défendre la cohésion du pays ! Et vidées de leur subtances et raison d'être, se sont appuyé sur elles pour administrer l'exploitation des ressources et les persécutions ! Et ce travail de sappe à été initié par l'apport de nombreux agents colonniaux en charge de recruter le personnel alliéné et souvent déporté d'autres régions ( voir Le crime du Congo de Conan Doyle : © www.cobelco.org )


Bamiléké à écrit :

La place du chef n'est donc pas la mème. Ainsi donc l'image du chef dans les sociétes du sud est moins évidente, voila pourquoi certains se permettent de les dévaloriser comme M Towa.

Les sociétes traditionnelles du nord , de l'ouest et du nord ouest du pays sont beaucoups plus hierarchisées que celles du sud, qui elles, fonctionnent plus par lignages et clans. On les qualifie souvent de sociétes acephales...


Qui On ? À ce titre je t'invites à prendre connaissance des ouvrages de Dika Akwa nya Bonambela, qui est le fils du Roi Betoté Akwa ( ancien doyen de l'assemblée Nationale Camerounaise et président des Chefferies traditionnelles du Cameroun ), et grand spécialiste des origines filiatiques et généalogiques des 4 entités socio-culturelles traditionnelles pré-coloniales Camerounaises.

Tu seras alors mieux enseigné sur les questions relatives au systéme d'organisation scientifique et démocratique des Sawas notamment ! Il te sera alors permis peut être d'y porter un jugement avertis !

Bamiléké à écrit :

Soi nous prétendons ètres gérés par une Constitution nationale, soit chacun transforme sa zone en petit royaume tribal , ce qui me parait retrograde. Voila pourquoi on peu parler de volonté de bantoustandisation du Cameroun, quand les autorités favorisent ou laissent faire ce genre de revendications...

La est encore, la marque d'une personne non avertie sur les structures organisationnelles historiques du Cameroun pré-colonial ! dont la disparité, l'opacité, la déstructuration et l'atomsation en de miltitudes de petites chefferies et sous chefferies, sans réels pouvoir consultatif, executif et décisionnel, à été savament mis en piéces détachées de leurs socles et éparpillées au 4 cions cardinaux ( qui rappel Set et Osiris ), pour assoir la suprématie néo-coloniale ! Il ne tient qu'à nous de reconstituer le puzzle et moderniser sa forme et d'adapter ses concepts aux ejeux de la mondialisation actuelle !

OGOTEMMELI à écrit :

Avant d'imputer tant de monstruosités aux traditions africaines, il serait honnête de commencer par les connâitre, en les étudiant avec un minimum de perspicacité.

Ce qu'il manque tellement à ce salmigondis... Denis Sassou Nguesso
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