
Le Parti démocratique des peuples (PDP), au pouvoir au Nigeria, a gagné haut la main les élections législatives dans les Etats dont les résultats officiels provisoires ont été proclamés dimanche sur fond de contestation.
Il a remporté deux des trois sièges de sénateurs de l'Etat d'Oyo, dans le sud- ouest du pays, les trois sièges de l'Etat d'Osun, et d'Akwa Ibom, dans le sud- est. Le parti a également remporté l'essentiel des sièges de députés de ces trois Etats à la Chambre basse.
Le président de la Commission nationale électorale indépendante (INEC), Maurice Iwu, a annoncé que le résultat de l'élection présidentielle pourrait être proclamé lundi.
La violence, l'indifférence des électeurs et l'insuffisance du matériel électoral ont entaché les élections présidentielle et législatives, provoquant de violentes réactions de certains candidats de l'opposition à la présidentielle.
Le candidat du All Nigeria Peoples Party (ANPP), l'ancien président Muhammadu Buhari, a déclaré qu'il contesterait devant la justice les résultats des élections qu'il estime entachées, ajoutant que son parti était en train de rassembler des preuves. Il a affirmé que personne ne peut se déclarer vainqueur de l'élection présidentielle au regard de la mauvaise organisation de ce scrutin.
De son côté, le vice-président du Nigeria et candidat de l'Action Congress, Atiku Abubakar, a affirmé que ces élections ont été terriblement entachées de fraudes. Quant au candidat du parti au pouvoir, Umar Musa Yar'Adua, il a salué l'organisation de ces élections.
Les commentaires préliminaires des observateurs de l'UE laissent indiquer que les élections de samedi ne sont pas très différentes de celles du 17 avril pour désigner les députés des Assemblées locales et des gouverneurs, remportées par le PDP. Des électeurs furieux ont brûlé samedi le bureau de l'INEC à Daura, dans l'Etat de Katsina, la ville natale de M. Buhari, après avoir attendu en vain l'arrivée du matériel électoral.
Le président Olusegun Obasanjo a rendu l'opposition responsable de la violence alors qu'un de ses collaborateurs a clairement accusé le président du Sénat, Ken Nnamani, et certains candidats à la présidentielle de vouloir tronquer les élections. M. Nnamani est devenu la cible des attaques de la présidence suite à sa déclaration selon laquelle les élections des gouverneurs et des Parlements locaux de la semaine dernière ont été truquées par le PDP.
Les élections doivent désigner le président, les 109 sénateurs et les 360 députés fédéraux. |