
Les perspectives d'avenir de l'économie africaine sont brillantes comme elles ne l'ont jamais été, a déclaré lundi à Addis-Abeba le président tanzanien, Jakaya Mrisho Kikwete, estimant que les pays africains ont besoin de faire plus pour attirer à la fois les investissements étrangers et locaux.
Il a souligné qu'il n'y aura pas de croissance sans investissement et lancé un appel en faveur du renforcement des relations symbiotiques entre les secteurs public et privé.
Le président Kikwete s'exprimait devant le comité de haut niveau de l'OIT sur le rôle des gouvernements et organisations internationales par rapport à l'appui au secteur privé africain, une rencontre organisée par la Confédération pan-africaine des employeurs (CPE) en prélude à la 11ème rencontre régionale africaine de l'Organisation internationale du travail (OIT) qui s'ouvre mardi à Addis-Abeba, la capitale de l'Ethiopie.
Le président tanzanien a invité les hommes d'affaires à collaborer avec les gouvernements pour faire de l'Afrique une destination privilégiée pour l'investissement.
"A part le Darfour, au Soudan, et la Somalie, le reste du continent est relativement calme. Les populations s'investissent dans des activités plus rentables", a-t-il déclaré.
En promouvant un agenda de travail décent en Afrique, l'OIT encourage des consultations tripartites entre le gouvernement, les syndicats et les employeurs.
A travers le partenariat tripartite dans les processus nationaux de prise de décision, les pays africains ont réussi à créer des institutions de dialogue social efficace qui ont contribué à la naissance d'une nouvelle culture de transparence et de respect mutuel entre les partenaires sociaux.
M. Kikwete a encouragé les hommes d'affaire africains à reconnaître que la bonne gouvernance est la clé de succès d'un secteur privé dynamique, se félicitant du code de conduite de la CPE qui souligne la contribution louable du secteur privé sur le développement de la bonne gouvernance sur le continent.
"C'est un pas en avant parce que le secteur privé aussi bien que le gouvernement doit jouer sa partition dans la lutte contre la corruption. Si vous refusez de donner des pots-de-vin aux fonctionnaires ou si vous les empêchez de prendre des pots-de-vin, la corruption disparaîtra", a-t-il déclaré.
De son côté, le secrétaire général de l'OIT, Juan Somavia, a encouragé les hommes d'affaires africains à être créatifs et innovateurs.
"Nous devons créer les conditions pour passer de la survie à la durabilité. Cela est évidemment une responsabilité nationale, continentale", a-t-il déclaré, soutenant au passage que de nombreuses réglementations de la mondialisation de l'économie n'arrangent pas les entreprises africaines. |