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Les observateurs dénoncent l'irrégularité du scrutin au Nigeria |
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Umaru Yar'Adua du PDP, le parti au pouvoir
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Les observateurs nationaux et internationaux ont décrit les élections présidentielle et législatives de samedi au Nigeria comme un échec, au moment même où la victoire du Parti démocratique des peuples (PDP, au pouvoir) est annoncée dans la plupart des Etats.
Bien que le résultat de la Présidentielle n'a pas encore été annoncé officiellement, les journaux locaux rapportent ce lundi que le candidat du PDP, Umar Musa Yar'Adua, devance tous les autres candidats, suivi des représentants du All Nigeria Peoples Party (ANPP), Muhamadu Buhari et du vice-président Atiku Abubakar de Action Congress (AC).
Buhari et Abubakar ont tous deux rejeté ces résultats, pendant que le camp du vice-président a promis de contester les résultats du scrutin au tribunal, un officiel de l'équipe de campagne de Buhari laisse indiquer que la question pourrait "se régler dans la rue".
Le président de la Commission nationale électorale indépendante (INEC), Maurice Iwu, s'est, de son côté, félicité de l'organisation par sa commission d'élections "libres et justes". |
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Olusegun Obasanjo, le président sortant
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Les partis d'opposition ont convoqué une réunion d'urgence ce lundi à Abuja, pour donner une réponse concertée à ce que beaucoup d'analystes locaux décrivent comme les pires élections de l'histoire du Nigeria.
Abondant dans ce sens, les observateurs du International Republican Institute (IRI) basé aux Etats-Unis ont qualifié ces élections d'exemple classique de la façon dont le gouvernement avait trahi la confiance de son peuple.
Dans un rapport préliminaire sur les élections générales du 14 et 21 avril, un membre de la délégation et ancien ambassadeur itinérant américain, Pierre-Richard Prosper, a dit:"le système a trahi le peuple nigérian. Le processus a raté le test de crédibilité. Nous voulons dire que le système tel qu'il est conçu n'a pas fonctionné".
Le président de la Commission électorale indépendante de la RD Congo, Abbe Apollinaire Muholongu Malumalu, qui conduisait la délégation, a dit qu'il avait observé des élections dans neuf pays africains, mais n'avait jamais vu autant de problèmes logistiques.
"Nous pouvons voir les leçons qu'on peut tirer de cette expérience et comment nous pouvons résoudre les conflits qui naîtront de ces élections" a-t-il dit par le biais d'un interprète, ajoutant: "c'est le règlement de ces conflits qui permettra de dire si les élections ont été réussies ou non".
L'IRI, qui a envoyé 59 observateurs au Nigeria, a dit que les élections ne se rapprochent même pas des précédents standards nigérians. |
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http://www.informatik.uni-frankfurt.de/~sfb268/ |
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"Les irrégularités étaient beaucoup plus importantes durant les élections des gouverneurs et des parlements locaux de la semaine dernière, les incidents récurrents se résumaient en des erreurs d'inscription, le vote de mineurs, le bourrage des urnes, l'intervention des observateurs de certains partis ou de la Police pour influer le vote des électeurs, l'absence d'isoloirs pour voter, de fiches pour les résultats et d'autres matériels, l'établissement de fausses fiches de résultats, ainsi que la fermeture précoce des bureaux de vote", a noté l'institut.
Pour l'organisation, maintenant que les élections sont terminées, "on doit permettre la mise en place d'un processus constitutionnel pacifique et développer des solutions crédibles pour redresser la situation".
Dans son évaluation préliminaire des différents scrutins, le groupe d'observateurs du Commonwealth a dit que les élections avaient été gâchées par d'"importantes irrégularités", mais a salué la patience et la tolérance du peuple nigérian durant ces élections.
Le groupe a également demandé à l'INEC d'assurer "la plus grande transparence" durant la tabulation des résultats définitifs, afin d'encourager la confiance dans ce processus.
Mais une coalition d'observateurs électoraux locaux, le Transition Monitoring Group (TMG), a estimé dimanche que l'ensemble de l'élection présidentielle doit être annulée et un nouveau scrutin organisé.
Le président de TMG, Innocent Chukwuma, a déclaré dimanche à la PANA que le groupe publierait son rapport provisoire lundi, à l'instar du groupe des observateurs de l'Union européenne. |
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