
Au total, 74 personnes, dont neuf ressortissants chinois, ont été massacrées dans l'est de l'Ethiopie, mardi matin, lors d'une attaque que le gouvernement attribue aux rebelles du Front national de libération de l'Ogaden (ONLF).
Dans un communiqué rendu public mercredi par le journal de langue anglaise, "The Ethiopian Herald", le ministère de l'Information renseigne que les assaillants ont également kidnappé sept ressortissants chinois et un certain nombre d'Ethiopiens travaillant dans un projet d'exploration pétrolière dans la ville d'Abula, dans la zone de Degehabur, à l'est de l'Ethiopie.
Des membres des forces de défense éthiopiennes stationnées dans la même zone ont été victimes de cette embuscade, d'après le ministère.
Le communiqué accuse l'ONLF d'être une aile terroriste opérant sous la protection du gouvernement érythréen.
"Ce massacre de citoyens civils innocents et d'ouvriers chinois oeuvrant pour le développement est un lâche embuscade similaire par ses motifs terroristes à celui déjà perpétré dans une localité du nord-est de notre pays".
"Cette dernière attaque terroriste est beaucoup plus effroyable que le précédent acte terroriste" a souligné le ministère, manifestement en référence à l'enlèvement d'un groupe de touristes européens et de leurs guides locaux en début d'année.
Les touristes avaient été libérés au bout de 12 jours mais les Ethiopiens restés en captivité pendant 52 jours en Erythrée, jusqu'au 22 avril 2007. L'enlèvement, commis par des hommes armés, serait un acte parrainné par les autorités érythréennes.
D'après le communiqué du gouvernement, les actes de terreur ciblant l'Ethiopie se sont aggravés depuis que le gouvernement érythréen a commencé à coordonner le terrorisme dans la sous-région.
"Nos efforts de développement ne seront pas freinés par de tels actes de terreur orchestrés par le gouvernement érythréen et perpétérés par sa clique.
"Nos forces de défense vont bientôt localiser et traduire en justice ceux impliqués dans le massacre de nos citoyens et des ressortissants chinois", a promis le ministère dans son communiqué. |