
Paul Kagame vient d’annoncer son intention de retirer ses troupes du Darfour si aucune aide matérielle ne vient de la communauté internationale très rapidement.
Le président rwandais estime que la force de 2000 hommes qu’il a envoyé au Soudan n’est utilisée qu’à 30% de ses capacités, par manque de moyens.
Sans poser d’ultimatum en donnant une date butoir, il tire toutefois la sonnette d’alarme avec cette menace à prendre au sérieux puisque le Rwanda compose le tiers des casques verts de la mission de maintien de la paix de l’Union Africaine au Soudan.
Kagame réclame un soutien logistique et financier de la part des autres pays de l’UA, des Nations Unies, et du gouvernement de Khartoum.
Dans un entretien accordé à Reuters, il précise concernant la mission des soldats au Darfour : « Quel est l'intérêt de les y maintenir assis au soleil, pour ne pas faire ce que nous attendons d'eux, c'est-à-dire soutenir la population du Darfour qui souffre […]Nous mettons des hommes sur le terrain, mais ils ne sont pas utilisés au maximum de leur capacité […]Je sonne l'alarme. Rien ne va. La communauté internationale doit agir, et si elle ne le fait pas, alors notre présence n'a plus d'objet. »
A l’heure où l'Occident se découvre une passion pour le Darfour, quatre ans après le début du conflit, aucune des institutions visées par Kigali n’a commenté son intervention.
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