
Cette semaine se tiennent à Richmond en Virginie les manifestations marquant le 400ème anniversaire de la fondation de cette colonie anglaise, la première en territoire américain.
La reine Elizabeth II, qui effectue sa quatrième visite aux Etats-Unis pour l’occasion, a tenu hier un discours tranchant avec les positions officielles passées : « Il y a 50 ans, lors du 350e anniversaire, l'accent avait été mis sur la nature pionnière de l'Europe blanche lors de l'établissement de cette colonie par 104 hommes venus d'Angleterre […] Après 50 ans, nous sommes maintenant en mesure d'avoir une approche plus candide sur l'héritage laissé par Jamestown. Les progrès humains surviennent rarement sans un coût […] Ces premières années à Jamestown, lorsque trois grandes civilisations se sont rencontrées pour la première fois - Européens, indigènes et Africains -, ont été marquées par une série d'événements qui continuent d'avoir un impact social profond non seulement aux Etats-Unis mais aussi au Royaume-Uni et en Europe. ».
Des paroles allusives pour nommer les exactions commises par son peuple et leurs conséquences actuelles, sans toutefois exprimer explicitement la reconnaissance des crimes contre l’humanité subis par les Native americans puis par les africains.
La première colonie anglaise du Nouveau Monde a été établie le 14 mai 1607 par une centaine d’hommes dans la région de Jamestown.
Douze ans plus tard, en 1919, pour faire vivre les terres anglaises d’Amérique, seront importés les premiers esclaves noirs déportés du continent africain.
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