
Les professionnels des médias ont plaidé, ce jeudi à Cotonou, pour une dépénalisation des délits de presse, dans le cadre de la célébration de la 17ème journée internationale de la liberté de la presse.
"Bien qu'aucun acteur des médias ne se trouve derrière les barreaux, cela ne veut pas dire que les professionnels des médias n'ont pas été éprouvés depuis la dernière célébration", a déclaré le porte-parole des associations de journalistes, AKuété Assévi, dans un discours à l'occasion de cette commémoration.
Il a estimé qu'une loi moins répressive à l'égard des journalistes pourrait leur "épargner la hantise d'être privés de liberté dans l'exercice de la profession.
M. Assévi a déploré à cet effet l'emprisonnement de "certains de ses confrères" et la menace d'arrestation qui pèse sur beaucoup d'autres journalistes béninois.
Bien que le Bénin ait été classé pendant plusieurs années successives, par Reporters sans frontières, premier pays africain respectant la liberté de la presse, les journalistes béninois sont, depuis l'arrivée au pouvoir en avril 2006 du président Boni Yayi, de plus en plus traduits devant la justice.
En septembre dernier, trois journalistes ont été interpellés et gardés à vue pendant deux jours, et deux autres ont été incarcérés pendant près de deux mois, suite à un procès en diffamation qui les a opposé à un huissier de justice.
En dehors de ces cas, trois journalistes d'un groupe de presse, la Gazette du golfe, ont été condamnés à six mois de prison, même si un règlement à l'amiable a été retenu par la suite. |