
Le président sortant du Nigeria, Olusegun Obasanjo, a déclaré, samedi à Abuja, que la démocratie s'était installée au Nigeria et que l'ère des coups d'Etat était révolue à jamais dans le pays.
S'exprimant à l'occasion d'un petit déjeuner de prières et de remerciement avec les ministres du Culte du Territoire de la capitale fédérale, le président Obasanjo a dit qu'il était maintenant clair pour tous les Nigérians qu'il n'y avait pas système de substitution à la démocratie.
"Le mot coup d'Etat militaire ne fait plus partie du lexique politique du Nigeria et a disparu à jamais", a martelé le président sortant, tout en remerciant l'armée d'avoir fait montre d'un degré élevé de professionnalisme depuis l'avènement de la démocratie actuelle au Nigeria.
On craignait que l'armée, qui a dirigé le Nigeria pendant une bonne partie de ses 46 ans d'indépendance, profite du mécontentement généralisé né des dernères élections générales pour prendre le pouvoir.
Mais les autorités militaires ont continué à assurer que la démocratie est arrivée à s'installer au Nigeria, qui est retourné à un régime civil en 1999 après 15 années successives de dictature militaire.
M. Obasanjo a dit que Dieu veillait sur le Nigeria depuis 1999, en dépit de toutes les catastrophes prédites pour le nouveau système démocratique, avant d'inviter tous les Nigérians à remercier Le Tout-Puissant pour les progrès que le pays a fait ces huit dernières années.
"Nous avons fait des progrès et nous continuerons à en faire sur tous les fronts. Dieu a été merveilleusement bon envers le Nigeria et nous ne pourrons jamais assez Le remercier. Nous étions une nation paria, abandonnée par le monde entier, mais aujourd'hui, les investisseurs accourent de partout", s'est réjoui le président Obasanjo.
Des prières de remerciement mais aussi des chants d'adoration et des louanges ont été dites à l'endroit du Tout-Puissant.
M. Obasanjo doit quitter le pouvoir le 29 mai, date à laquelle il achèvera ses deux mandats de quatre ans chacun autorisés par la Constitution.
Il transmettra le pouvoir au président élu, Umaru Musa Yar'Adua, vainqueur de l'élection présidentielle contestée du 21 avril. |