
Alors que le processus de création de l'Association de producteurs africains de diamants (ADPA), appelée à réguler la production et le commerce de diamants, est très avancé, l'inquiétude gagne certains pays européens qui craignent que cet arrangement ne débouche sur un cartel visant à déterminer les prix, à l'image de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Bien que le continent africain soit le plus grand producteur de ces pierres précieuses au monde, produisant plus de la moitié des diamants du monde, la plupart d'entre eux sont exportés sous leur forme brute, rapporte le journal zimbabwéen "Sunday Mail", reçu lundi à la PANA à Kinshasa.
Selon le diamantaire sud-africain De Beers, l'Angola, le Botswana, la République démocratique du Congo (RDC), la Namibie et l'Afrique du Sud sont à l'origine de plus de 55% de la production mondiale de diamants.
En dépit de ses richesses du sol et sous-sol, le secteur minier congolais n'arrive pas à aider la République démocratique du Congo à sortir de l'ornière afin de mener une lutte efficace contre la pauvreté. C'est dans ce cadre qu'un sénateur et ancien opérateur minier encourage les mesures prises par le gouverneur de la province du Katanga, Moïse Katumbi concernant l'interdiction d'exportation des matières brutes.
La RDC qui a évolué dans un environnement politico-économique particulier marqué par les guerres successives, par la zaïrianisation, n'a pas pu développer des infrastructures susceptibles de traiter sur place les matières brutes. |