
Au moins quatre ressortissants étrangers ont été auditionnés au cours de la troisième phase des témoignages à la Commission nationale rwandaise chargée de rassembler les preuves de l'implication de l'Etat français dans le génocide de 1994 au Rwanda, a-t-on appris mardi de source ooficielle à Kigali.
Le président de ladite commission, Jean de Dieu Mucyo, a déclaré qu'en dehors des auditions publiques, son institution reçoit "presque tous les jours" des témoins (rwandais comme étrangers), à huis clos.
Il a déploré la difficulté rencontrée en France et en Belgique par cette commission pour auditionner les militaires et les politiciens de ces pays.
"Ni les autorités belges ni le ministère français de la Défense n'ont collaboré; ils se sont tous opposés à l'audition de ces gens", a déclaré M. Mucyo.
Il a expliqué que la plupart des témoignages recueillis reviennent surtout sur le rôle des militaires français et sur leur comportement au moments des tueries de 1994 à Kigali, la capitale rwandaise.
"Pour l'aspect politique, il y a pas mal de choses qui ont été écrites. Mais ces témoignages nous aident à savoir le comportement des militaires français sur le terrain", a ajouté l'officiel rwandais. |