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Richard Bona présente son nouvel album avant son concert parisien
28/10/2003
 

Le talentueux musicien d'origine camerounaise se confie à grioo avant son concert parisien
 
Par Hervé Mbouguen
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Peu de temps avant son concert parisien du 5 Novembre, Richard Bona s'est confié à la rédaction grioo.com.

Il réside à New-York aux Etats-Unis, la rédaction grioo.com est en Europe, l'interview a donc eu lieu par téléphone, et un lien en fin d'article vous permettra d'écouter l'interview.

Pour rappel, le concert du 5 Novembre à la Cigale est déjà complet, mais pour faire plaisir à ses fans, Richard a accepté de faire un concert supplémentaire le 11 Novembre au Bataclan cette fois-ci.

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"Munia Tale", le dernier album de Richard Bona  
"Munia Tale", le dernier album de Richard Bona
© Amazon
 

Grioo.com accueille aujourd’hui Richard Bona

Bonjour, je suis très honoré d’être présent sur votre site Web.

Qu’est ce qui vous a poussé à choisir la musique, et comment vous êtes devenu le grand musicien-bassiste que vous êtes aujourd’hui ?

C’est mon grand-père qui m’a poussé à faire de la musique. Il était musicien, et il a compris que j’aimais beaucoup la musique. Il jouait du balafon et c’est donc lui qui m’a fabriqué mon premier balafon, qui est mon premier instrument. C’est comme ça que j’ai commencé à jouer et je ne me suis jamais arrêté.

Et comment je suis devenu bassiste ?

Je suis devenu bassiste en écoutant Jaco Pastorius.

La plupart de vos biographes mentionnent assez régulièrement Jaco Pastorius en effet. Une légende assez tenace, qui voudrait que vous ayez fabriqué vos premières guitares vous-même et que vous étiez capable d’apprendre un instrument simplement en regardant quelqu’un jouer, est-ce que c’est vrai ?

Oui c’est vrai puisque vous savez, nous les humains, nous avons des automatismes selon notre situation géographique. Je suis né dans un village où il n’y avait pas de guitares, pas de magasin de musique où on pouvait s’acheter une guitare. Donc, le magasin c’est toi, c’est toi le fournisseur. Tu es obligé de te fabriquer tes instruments. Ou alors à chaque fois que tu vois quelqu’un avec un instrument que tu ne peux pas fabriquer, tu regardes bien car c'est la seule manière d’apprendre, afin de pouvoir répéter les mouvements une fois en face de cet instrument.

C’est comme lorsqu’un voyant devient aveugle. On se rend compte de l’importance de nos oreilles, qu’on n’utilise pas tout à fait à leur juste valeur. Le jour où l’on devient aveugle, nos oreilles deviennent un peu nos yeux aussi.

"Révérences", le second album de Richard Bona  
"Révérences", le second album de Richard Bona
© Amazon
 

Ensuite, vous apprenez le jazz à Douala, où vous vous déplacez avec votre père?

Non, c'est un francais qui m'a fait découvrir le jazz. C'était un collectionneur musical, de cassettes musicales, de vinyles. Un jour il m'a entendu jouer de la musique traditionnelle, et il s'est dit que j'étais talentueux et que je devrais jouer du jazz. Il m'a dit que j'étais talentueux, et que c'était dommage que je ne joue pas de Jazz. Je lui ai demandé ce qu'était le jazz. Il m'a dit qu'il fallait que j'en joue dans son club et qu'il me paierait 20 fois ce qu'on me payait pour faire de la musique traditionnelle si j'arrivais à jouer du jazz.

Je me suis dit que pour ce tarif, je jouerais n'importe quoi.

Donc c'est vraiment pour des raisons économiques que vous vous êtes lancé dans le Jazz?

Oui, vous savez, j'avais 14 ans, on me faisait une proposition comme celle là, je ne pouvais qu'accepter. C'est comme ça que je me suis lancé au début. Mais après avoir écouté Miles, Jaco, Ben Webster et d'autres, tu ne le fais plus parceque c'était 20 fois mieux payé, il y a quelque chose qui t'attire.

Justement, quelles étaient vos influences, parce qu'on sait qu'il y a Jaco Pastorius que vous avez cité, le grand Miles, peut-être aussi Marcus Miller, quels sont les personnes qui vous ont vraiment inspiré en fait ?

Les gens qui m'ont vraiment inspiré en général sont mon grand-père, les musiciens qui jouaient dans mon village. Ensuite, quand j'ai commencé dans le Jazz, il y avait surtout Miles. (Miles Davis NDLR) Miles c'est mon héros, à qui je rends d'ailleurs hommage dans mon nouvel album.

Ensuite, comme mentor, je dirais, Joe Zawinul et Jaco Pastorious et beaucoup d'autres musiciens qui m'ont inspiré comme Bobby McFerrin, George Benson, et d'autres.

"Scenes from my life", le premier album de Richard Bona  
"Scenes from my life", le premier album de Richard Bona
© Amazon
 

Qu'est ce que Richard Bona écoute aujourd'hui ?

J'écoute de tout. J'écoute des nouveautés. Hier on m'a donné le CD d'un groupe, Heck. Là par exemple, j'écoutais pour la première fois Lizz Wright, une nouvelle chanteuse de Jazz qui sort son premier album et qui fait d'ailleurs l'ouverture de mon concert à Paris le 5 novembre, avec qui j'ai déjà fait mon ouverture et que j'aime beaucoup. C'est quelqu'un que je connais et dont je n'avais pas encore écouté l'album.

Là je suis à New-York, j'ai un peu de temps, je viens juste de l'écouter et de manière générale, j'écoute beaucoup de nouveautés.

Nous allons maintenant revenir sur votre parcours, puisque nous reviendrons un peu plus tard sur votre album. Aux alentours de 20-22 ans, vous quittez le Cameroun pour aller en France, qu'est ce qui motive votre départ à cette époque là ?

Ce qui me motive, c'est que, je perds mon père, et puis j'avais pour envie de partir du Cameroun. Et quand mon père meurt, je me retrouve un peu isolé, donc je me dis que j'aimerais bien bouger. J'ai tout de suite pensé à aller en France.

Dans le sens où la France est probablement le pays qui comporte le plus d'artistes africains ?

Ce n'est pas tellement ça, en France je n'ai pratiquement jamais joué avec des musiciens africains. C'est surtout parce que historiquement, quand tu quittes le Cameroun, la France, est le pays le plus proche des pays africains-francophones.

Je ne me voyais pas par exemple aller directement je ne sais pas, en Pologne par exemple. Ne serait-ce que pour la langue, pour l'histoire, c'était plus facile pour moi d'aller en France, d'autant plus qu'en y allant, tu sais un peu ce qui t'attend.

Richard Bona  
Richard Bona
© vervemusicgroup.com
 

D’une manière générale est ce que vous y avez tiré des amitiés musicales?

Bien sûr, j’ai rencontré des musiciens français et j’ai joué avec des musiciens français incroyables. C’est comme ça qu’Eric Lelan, m’a engagé tout de suite. J’ai eu l’occasion de jouer avec chanteur comme Isson, Didier Lockwood dans la scène de tous les jours en France.

Ensuite, en 1995, vous décidez de vous installer à New-York, qu’est ce qui vous a poussé à quitter la France, malgré toutes les bonnes raisons que vous avez évoquées tout à l heure ?

Je ne voulais pas faire carrière en France. J’ai compris que je ne ferais pas carrière en France. Tous ceux qui étaient là avant moi, les bons musiciens jouaient avec les chanteurs Et moi je n’ai jamais voulu faire ça. Je me suis dit que je ne ferai jamais carrière ici, c’était mon pire cauchemar, donc du coup, j’ai décidé de partir aux Etats-Unis.

Par simple curiosité, étiez-vous à New York le 11 septembre 2001 ?

Non. Je ne suis jamais là quand il se passe des choses, j’ai trop de flair pour tout ça. J’étais en train de jouer avec ma guitare pour mon nouvel album.

Pour la deuxième partie, nous allons plus nous intéresser à "Munia Tale", votre dernier album. Aujourd’hui on peut dire que vous êtes un artiste mondialement reconnu, éminent représentant de ce que les médias appellent la "World Music". Déjà, par rapport à vos précédents albums qui avaient des titres uniquement en anglais, on voit qu’il y a un mot africain et un mot en anglais, est-ce que c’est une coïncidence ou doit-on y voir une signification spéciale ?

Non, il n’y pas de signification spéciale. Je joue la musique comme je la conçois à l’instant même. Je ne fais pas de calcul par rapport à la langue. Je suis un conteur, je raconte des histoires, je dis celles qui me viennent au cœur à l’instant même.

Moi je fais l’album, après c’est aux médias et aux fans de donner leur avis, de dire ce qui leur plait et ce qui ne leur plait pas.

Richard Bona  
Richard Bona
© jazzkaar.ee
 

Il y a un autre point qui a intéressé certains médias, c’est le fait que sur votre couverture on vous voit en dreadlocks, ce qui fait tout de suite penser au reggae, à la Jamaïque, à Bob Marley. Est-ce qu’il y a une signification particulière ou s’agit-il d’un choix personnel?

C’est tout simplement un choix personnel qui n’a rien a voir avec la musique. Je ne me suis jamais laissé pousser les cheveux. Pour une fois, je me suis levé un matin, et j’ai décidé de me laisser pousser les cheveux. Tout le monde autour de moi était surpris. Par exemple, une fois j’étais dans un aéroport en Europe lors d’une tournée, un douanier regarde la photo de mon passeport, et il me dit "vous avez laissé pousser vos cheveux monsieur ?". Je lui ai dit oui et il m’a demandé "pourquoi ?".

Ca m’a fait rire et je lui ai demandé si je n’avais pas le droit de laisser pousser mes cheveux. Il y en qui les laissent pousser, il y en a qui les coupent, mais il n’y a donc pas de signification particulière.

Pour moi ce qui est le plus important dans la vie, c’est l’amour et le respect, et je ne vois pas comment les cheveux viendront entraver ça.

Le reste ce ne sont que des petits détails.

Peut-être que demain je déciderai de ne m’habiller qu’en blanc, il n’y aura pas nécessaire de signification spéciale.

Pouvons-nous avoir une vision de votre album, de comment il s’insère dans votre œuvre ? Peut-on considérer que c’est le 3ème élément d’une trilogie qui était anticipée dès le départ comme ce que certains ont fait au cinéma ?

On peut effectivement dire que c’était prévu dès le départ. Les 3 albums sont liés comme avec un fil conducteur quand on les écoute.

Même si j’ai eu beaucoup de mal à signer dans une maison de disque américaine comme Columbia aux USA face à toutes les pressions que j’ai reçues.

J’ai su me débrouiller même si c’est difficile au début quand tu dois te faire un nom, quand personne ne te connaît.

J’ai toujours su faire ce que je voulais faire, et pour moi c’est une victoire.

Richard Bona en concert à Paris  
Richard Bona en concert à Paris
© grioo.com
 

Oui parce que je me suis laissé dire que votre précédente maison de disque voulait vous imposer certains styles musicaux?

Vous savez comment ça se passe avec les maisons de disques. Vous en vendez 10.000, aujourd’hui ils veulent en vendre 15.000 demain. Quand bien même vous en vendez 20000 l’année d’après, ils veulent en vendre 40.000. Donc il n’y a jamais de limite, ils en veulent toujours plus.

Seulement, moi je ne fais pas de la musique pour ça.

Quand Columbia vient me dire "c’est gentil ce que tu fais, mais on aimerait te voir chanter des crooner songs "...

Ca ne vous convenait pas du tout ?

Ce n’est pas une question de convenance, c’est plutôt que ce n’est pas ma culture. Moi j’écris des morceaux, je suis compositeur, et ce n’est pas comme si ça ne marchait pas !

Ca marche, ils vendent des albums mais bon, comme je vous disais, ce n’est jamais assez...

Je donne toujours ce conseil aux jeunes musiciens : changer sa musique pour essayer de gagner un public que tu ne connais même pas, c’est un gros risque à prendre.

Le plus important et le plus dur c’est de garder le public que tu as. C’est ça le plus dur à faire. Le rendre fidèle.

Mais les maisons de disques, elles ne voient pas ça aujourd’hui. Elles vont te faire par exemple aller dans le rap alors que tu n’as pas de public dans le rap. On ne fait pas de la musique pour ça.

Dans la musique, il faut se faire plaisir aussi.

Richard Bona et notre journaliste  
Richard Bona et notre journaliste
© grioo.com
 

Vous avez enregistré un duo avec Salif Keita au Mali, inspiré par la guerre en Irak. Est-ce que vous pouvez nous parler de ce morceau ?

J’avais ce morceau dans ma machine, j’avais la mélodie mais il n’y avait rien dessus. J’avais ça dans mes ordinateurs.

Quand je faisais mon album la guerre en Irak a commencé. On est comme un conteur, on chante son environnement, on chante son état mental actuel.

J’ai pensé à Salif parce que la mélodie me rappelait Salif. Je lui ai envoyé la mélodie, il a beaucoup aimé, je suis allé le retrouver chez lui au Mali, et on l’a enregistré.

Fin de l’histoire.

Pouvez-vous décrire une autre chanson de votre album pour les internautes ?

Vous parlez du fait que la guerre m’ait inspiré. J’ai écrit un morceau où je décris un peuple avide, imbu, qui a tout, mais ça ne lui suffit jamais

Je chante notamment sur le gouvernement américain dont je déplore les actions et la façon de voir le monde, les américains veulent gouverner le monde entier et s’accaparer les biens du monde.

Dans cette chanson je dis qu’un bien qui n’est pas le tien ne t’appartiendra jamais. C’est comme si tu avais un morceau de viande très chaud dans la bouche, tu ne peux pas l’avaler, mais tu ne peux pas le cracher parce que tu es aigri.

On écrit des choses comme ça de façon imagée à la manière d’un conteur.

Comment voyez-vous votre futur musical, au-delà de votre album en termes de style et de collaboration ?

Ca je ne peux pas le dire. Quand on est entouré avec un staff et que les gens deviennent sélectifs, ils choisissent aussi.

Je continue à faire des collaborations, je viens de collaborer à l’album de Mike Stern, George Benson, Pat Meteny, Cay Colly, sur des albums qui sortiront en 2004, je continue donc à faire des collaborations.

Il m’est difficile de voir le présent. Là j’ai une tournée d’un mois en Europe qui démarre et que j'ai déjà commencée.

Richard Bona et Bobby McFerrin  
Richard Bona et Bobby McFerrin
© drjazz.com
 

Dans certains de vos concerts il y a souvent plus de non-africains que d’africains. Cela vous inspire-t-il une satisfaction sur le fait que votre musique touche des gens au-delà de votre groupe d’origine ?

Partout où je joue il y a plein de monde. J’ai joué au Japon, etc…

Je joue à des endroits où il n’y pas un seul africain, ça m’arrive très souvent.

Vous savez, on ne voit plus l’audience de la même façon. A partir du moment où les gens viennent me voir jouer, je m’en fous.

S’il y a des gens, c’est super, on peut partager quelque chose.

S’il n’y a que des africains, tant mieux. S’il n’y a que des français, tant mieux. Good !

Moi je suis de la race humaine, je n’appartiens plus à un groupe particulier.

Est-ce que je me sens plus européen, français ou africain aujourd’hui ? I don’t think so.

Je dis souvent que la souffrance est universelle. Partout dans le monde je vois de la souffrance.

Quand je viens à Brooklyn pour apprendre à des petits enfants à jouer de la musique, est-ce que je vois encore ?

La souffrance est universelle, je ne vois plus la couleur, même en général dans mes relations.

Grioo.com vous remercie

C’est moi qui vous remercie de m’avoir donné la chance de faire une apparition sur votre site.

Version Sonore

Il est possible d'écouter l'interview dans son intégralité au format Real Player: version sonore

       
Mots-clés
afrique   cameroun   
 
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