
Le report au 14 mai de la date limite pour le dépôt des candidatures aux élections législatives et municipales, prévues le 22 juillet au Cameroun, a été accueilli avec soulagement au sein des formations politiques du pays.
Au 9 mai, date initialement arrêtée, aucun parti n'était vraiment prêt.
A quelques jours de l'échéance, l'effervescence prévaut dans les différents partis politiques où on s'affaire à réunir les pièces nécessaires aux dossiers de candidature et la caution exigée par la loi.
Le Secrétaire général de l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), Pierre Flambeau Ngayap estime que son parti est prêt.
Selon lui, les listes des candidats à investir ont déjà été confectionnées et seront déposées le 14 mai prochain au ministère de l'Administration territoriale et de la Décentralisation.
L'UNDP, qui participe au gouvernement, compte se présenter dans toutes les dix provinces du pays.
Le Secrétaire général de l'UNDP regrette cependant que le processus électoral ne soit pas organisé et géré par Elections Cameroon (ELECAM) comme le souhaitait l'opposition, mais par l'Observatoire national des élections (ONEL).
Il juge également excessive la caution exigée aux candidats, qui est passée de 50.000 à 500.000 francs CFA pour les élections législatives et de 10.000 à 25.000 francs CFA pour les municipales.
Au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), les investitures se poursuivent également.
"Nous sommes conscients que accusons un petit retard, mais notre parti, qui sera présent sur toute l'étendue du territoire national, va respecter le délai fixé par le gouvernement", confie un responsable du parti qui a requis l'anonymat.
L'Alliance des forces progressistes (AFP) est, pour sa part, confrontée à l'épineux problème de la caution.
"Bien que nous n'ayons pas encore la liste définitive des candidats à investir pour le compte de notre parti, nous comptons présenter une centaine de candidats aux législatives et un peu plus de 200 aux municipales", indique Mme Alice Sadio, Secrétaire général-adjoint chargée de la Communication de l'AFP.
Selon elle, l'AFP va se concentrer dans les provinces où elle est sûre de glaner quelques sièges, notamment dans les provinces de l'Adamaoua, de Extrême Nord, du Nord, du Littoral, du Centre, du Sud- Ouest et du Nord-Ouest.
Deuxième parti poltique camerounais, le Front social démocrate (SDF) n'a pas encore investi tous ses candidats.
Selon la secrétaire nationale à la Communication, Béatrice Annembom Monjo, près de 150 candidats (titulaires et suppléants) ont déjà été investis pour les législatives et environ 300 pour les municipales dans les provinces du Littoral, du Sud-Ouest, du Nord-Ouest et de l'Ouest. |