
L’Afrique subsaharienne devrait connaître une croissance de 6 à 7 % pour la troisième année consécutive selon le FMI.
Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques en Afrique subsaharienne, le FMI prévoit une croissance de 6 à 7 %, "principalement en raison de la hausse de la production des pays producteurs de pétrole".
La flambée du cours des matières premières et la hausse de la production pétrolière en Afrique subsaharienne expliquent le niveau des taux de croissance depuis trois ans. En matière de production pétrolière, on est passé de 800 millions de barils produits par an en 1985 à 1,8 milliards de barils produits en 2005.
Le pétrole représente maintenant plus de la moitié des exportations de l’Afrique noire. Entre 2002 et 2006, les recettes pétrolières ont été multipliées par 3,5. Selon le FMI, les pays pétroliers africains ont fait preuve jusqu’à maintenant d’une "relative prudence". Ainsi le Nigeria a utilisé l’accroissement de ses rentrées pétrolières pour réduire sa dette extérieure et accumuler les réserves de changes. Idem pour le Gabon. L’Angola, la Guinée Equatoriale, le Congo Brazza eux ont essentiellement augmenté leurs réserves de change ou réduit leurs arriérés intérieurs et extérieurs.
Le FMI souligne que les institutions publiques et les procédures budgétaires doivent être renforcées pour accompagner une éventuelle hausse des dépenses publiques sous peine de donner lieu à la répétition d’un cycle d’expansion suivi de récession sans pour autant que la pauvreté ne recule.
Le FMI encourage donc les pays pétroliers africains à entretenir "un flux régulier de données crédibles et actualisées sur les recettes et les dépenses à usage interne et public". |