
Le nouveau président de la république française Nicolas Sarkozy avait déclaré la semaine dernière que la fidélité c'était bon pour les sentiments et qu'il fallait privilégier l'efficacité. Certains de ses proches collaborateurs s'étaient alors interrogés sur leur avenir après ces propos.
Ces derniers jours, la composition du gouvernement continue d'occuper les esprits, mais surtout, les appels du pied en direction de Bernard Kouchner, Anne Lauvergeon ou Hubert Vedrine commencent à en énerver quelques uns à droite. Des "ministrables" de droite qui jugent qu'un ministre de gauche ça va, mais deux ou trois...ça commence à faire beaucoup.
Patrick Devedjian, proche de Nicolas Sarkozy, a déclaré en faisant de l'ironie et exprimant publiquement son amertume qu'il "fallait oser l'ouverture jusqu'aux Sarkozystes", et que "fidélité n'était pas synonyme d'incompétence".
A gauche, selon "Libération", Bernard Kouchner se serait expliqué avec François Hollande auquel il aurait dit avoir été toujours ignoré par le parti socialiste. Nicolas Sarkozy lui aurait proposé un poste de ministre des affaires étrangères.
Au PS, quelques uns comme Bertrand Delanoe estiment qu'on "ne peut pas être de gauche et aller dans le gouvernement Sarkozy". Mais à 67 ans, Bernard Kouchner pourrait bien être tenté par l'aventure, ce qui serait quasi inédit puisqu'il n'y a eu dans l'histoire de la Vè république qu'un ministre de gauche dans un gouvernement de droite, en 1959. |