
Bien que n'ayant pas encore adhéré au Commonwealth, le Rwanda vient de débloquer une somme de 50.000 dollars américains représentant sa contribution dans la préparation du prochain sommet de cette entité regroupant les pays anglophones, prévu à Kampala, en Ouganda, en novembre prochain, a appris la PANA de source bien informée à Kigali.
Selon le quotidien gouvernemental ougandais paraissant à Kampala, "New Vision", le Rwanda a été invité en qualité d'observateur à la prochaine conférence du Commonwealth dans la capitale ougandaise.
Selon le ministre ougandais des Affaires étrangères, Sam Kutesa, qui a révélé cette information, il est prévu que le Burundi, voisin du Rwanda, soit également invité à prendre part à ces assises.
"Cette invitation intervient au lendemain de l'adhésion des deux pays dans une autre structure sous-régionale anglophone, la Communauté économique de l'Afrique de l'Est", a déclaré M. Mutesa.
De son côté, la coordinatrice de la prochaine conférence du Commonwealth, le PR Maggie Kigozi, a confirmé avoir perçu la contribution du Rwanda. "Nous voulons transformer le prochain forum du Commonwealth en une occasion commune pour tous les membres de la communauté est- africaine", a déclaré le PR Kigozi, ajoutant qu'environ 600 délégués ont déjà confirmé leur participation à cette rencontre.
Les analystes à Kigali relèvent que les velléités du Rwanda d'adhérer au Commonwealth interviennent après la rupture de sa coopération bilatérale avec la France, à la suite des mandats d'arrêt internationaux lancés en novembre 2006 contre neuf personnalités rwandaises, dont le président Paul Kagamé et plusieurs de ses proches collaborateurs, par le juge anti- terroriste, Jean-Louis Bruguière.
Le magistrat français les accuse d'être responsables de l'attentat contre l'avion de l'ancien président rwandais Hutu Juvénal Habyarimana, évènement généralement considéré comme ayant servi de déclencheur au génocide de 1994.
En riposte, le président Kagamé a qualifié le juge français d'imposteur et le Rwanda a immédiatement rompu sa coopération avec Paris. Depuis lors, l'hostilité est ouverte entre Paris et Kigali. |