Des professionnelles et professionnels haïtiens, qui vivent et travaillent actuellement en République Dominicaine manifestent la nécessité de « refaire l’image des migrants haïtiens » dans la société dominicaine, dans un entretien accordé à un envoyé spécial de l’agence en ligne AlterPresse.
Pour la plupart travailleuses sociales et travailleurs sociaux, avocates et avocats, journalistes, ces professionnels, déplorent l’image tout à fait négative projetée par certains médias de la presse dominicaine et d’autres organes d’information et diffusion dans la République voisine.
Ces migrantes et migrants seraient des gens « sales, pauvres, sans papiers et analphabètes » et qui « ne travailleraient que dans la construction et l’agriculture », tentent de faire passer certains médias dominicains à travers cette image.
Contrairement à ce que cette vision « déformée » voudrait faire croire, les migrantes et migrants haïtiens en République Dominicaine oeuvrent dans des domaines variés, tels que « l’éducation aux niveaux technique, classique et universitaire, les entreprises, l’industrie touristique, l’administration, le génie, etc », soulignent les professionnelles et professionnels interrogés par AlterPresse en République dominicaine.
Ils invitent le gouvernement Préval-Alexis à créer en Haïti « un espace pour que les professionnelles / professionnels et les étudiantes / étudiants (futures professionnelles / futurs professionnels) qui se trouvent dans la diapora aient l’opportunité de retourner chez eux afin de mettre leurs connaissances et expériences au service de leur pays ».
Ils demandent également aux autorités haïtiennes de « créer des opportunités » au profit des jeunes femmes et hommes haïtiens, en « construisant de nouveaux centres de formation aux niveaux technique et universitaire », en « générant des emplois », en « combattant la corruption au niveau de l’administration publique », en continuant à lutter contre l’insécurité et en « décentralisant » le pays, entre autres mesures.
« Il ne suffit pas de critiquer le gouvernement dominicain, il faut que nous nous unissions et nous fassions des efforts pour améliorer la situation de notre pays », martèle l’un d’entre eux.
Tout en critiquant l’absence d’une « politique migratoire commune » entre les deux Gouvernements de l’île, ils convient les autorités haïtiennes à « définir une stratégie pour protéger les migrantes et migrants haïtiens, dont les droits humains sont de plus en violés par les responsables dominicains » .
Ils exhortent aussi les dirigeants haïtiens à rendre « l’Ambassade d’Haïti fonctionnelle et ouverte aux compatriotes se trouvant sur le territoire voisin ».
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