
Présente dans la capitale russe où elle a rencontré le président russe Vladimir Poutine ce mardi (15 mai), Condoleezza Rice a réfuté l’idée qui se répand actuellement d’une « nouvelle guerre froide entre les Etats-Unis et la Russie » : "En tant que personne qui a vécu cette période, en tant que spécialiste, je pense que le parallèle n'a tout simplement pas lieu d'être", a déclaré la secrétaire d'Etat, ancienne soviétologue.
C’est le projet américain d’installer des boucliers antimissiles en Pologne, et un radar ultrasophistiqué en république tchèque, des pays naguère encore sous influence russe qui a déclenché l’ire de Moscou. Pour le Kremlin, les Etats-Unis veulent tout simplement relancer la course aux armements.
Washington dont l’influence est croissante auprès des anciens pays de l’Est et parmi lesquels beaucoup ont soutenu la guerre en Irak, affirme que ce déploiement est effectué pour défendre l’Europe contre des Etats « voyous » comme l’Iran, ce qui ne convainc pas grand monde. La Russie a ainsi annoncé en réaction une suspension du Traité sur les forces conventionnelles en Europe (FCE), un des textes clés garantissant la sécurité en Europe
Par ailleurs Moscou ne perçoit pas bien les critiques américaines vis-à-vis de son régime (Rice s’était dite récemment inquiète de la concentration des pouvoirs au Kremlin). |