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Un successeur pour Jacques Chirac nommé Nicolas Sarkozy
21/05/2007
 

Lucien Pambou, membre du Cercle de la diversité républicaine au sein de l’UMP, revient sur l'élection de Nicolas Sarkozy, le bilan de Jacques Chirac et appele les pays africains à se prendre en main
 
Par Lucien Pambou
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© bbc.co.uk  

Nicolas Sarkozy, enfant d’immigré hongrois au sang mêlé, est depuis le mercredi 16 mai Président de la République. Dans son discours à la Nation, Nicolas Sarkozy montre et explique qu’il introduit une rupture et qu’il faudra le juger sur ses résultats.

De mémoire d’observateur de la vie politique française, jamais Président de la République, de De Gaulle à Jacques Chirac, n’a entrepris, avant l’intronisation officielle, ce que Nicolas Sarkozy a fait entre le lundi 14 et le mercredi 16 : faire bouger les lignes de la vie politique française en essayant d’être en accord avec sa thématique de la campagne électorale « Ensemble tout devient possible ». Sarkozy a montré qu’il y a un temps pour la campagne et un temps pour la gouvernance de la France. Ce que d’aucun considère comme une stratégie politique (ce qui en est une), Nicolas a reçu les forces vives de la Nation française, syndicats et quelques chefs de partis politiques (Baylet, PRG, parti radical de gauche) pour leur tenir un discours d’ouverture et d’apaisement.

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Pendant ce temps, le PS déboussolé, perdu par cette façon d’agir, en est à faire des règlements de compte, à vouloir créer un nouveau parti qui irait du PS au centre (mais lequel ?) en ignorant l’extrême gauche (le PC a-t-il donné son accord au PS pour se laisser absorber ?), à chercher des responsabilités auprès de Hollande et de Royal dans la défaite du 6 mai. Que le PS se mette au travail, organise sa pensée, considère que la société française est sociologiquement à droite et ne se serve plus des populations immigrées comme cache misère de son incapacité idéologique à éclairer l’opinion sur une autre façon de faire de la politique.

La stratégie politique de Nicolas Sarkozy est comparable à une stratégie marketing pour le lancement d’un produit, pour son positionnement, pour sa consolidation et pour l’évincement des concurrents du marché. Ce que Sarkozy est en train de réussir est absolument extraordinaire du point de vue de l’analyse politique rationnelle. Je ne reviens pas sur le protocole lors de l’investiture, sur sa famille recomposée, chose qui jusqu’à Chirac était impossible à présenter à l’Elysée. Sur le plan sociologique, Sarkozy combine deux choses nouvelles : un homme divorcé et un homme dont le père était immigré, Sarkozy appartient donc à la deuxième génération. Les enfants d’immigrés ne doivent pas désespérer et se détacher du discours compassionnel de bonnes âmes qui disent que nous sommes tous frères et que tout est égal pour tous.

 
 

Là aussi, il faut une rupture conceptuelle et intellectuelle sans diviser la France mais la montrer telle qu’elle est en construisant des protocoles, de consensus, de débats et non une France mythique, irréelle, idéologique, que les partis de gauche veulent construire dans ce pays et qui dans la réalité trouve des limites. Je m’arrête là. Je ne reviens pas sur les images de ce jeudi 17 mai montrant un Sarko rentrant à l’Elysée après un footing avec Fillon dans le bois de Boulogne.
Le discours d’adieu du mardi 15 mai sur TF1 et France 2 de Jacques Chirac à la Nation permet de dresser un bilan pour le vieux chef qui s’en va, et de regarder ce que va faire son fils spirituel aimé et haï, Nicolas Sarkozy, qui vient de le remplacer à l’Elysée.

Dans son discours d’adieu, Jacques Chirac insiste sur trois points : l’unité des Français, les valeurs de solidarité des Français et ce que lui-même va faire, son implication dans la fondation Jacques Chirac pour le développement durable, l’écologie, l’environnement et le dialogue des cultures. Le vieux chef précise l’idée qu’il faut que les Français se rassemblent pour que tout devienne possible. En citant deux fois le nom de Nicolas Sarkozy, il élève celui-ci à son niveau tout en lui prodiguant des conseils sur la nécessité de renforcer l’idée plurielle et diverse de la Nation France.


Si on revient, au-delà du discours, sur le bilan de douze années sous le gouvernement Chirac, on peut dresser des aspects positifs, le renforcement de la laïcité, les discours sur la mémoire, l’esclavage mais aussi la responsabilité de l’Etat français dans la Shoah, le dialogue des cultures, la diversité et les problématiques de l’environnement. En clair, le vieux chef, héritier d’une tradition du 19ème siècle, a su par ces thèmes annoncer ceux de demain, ceux du 21ème siècle que sont le réchauffement climatique, la diversité des cultures et la mixité mondiale.

Au plan des aspects négatifs, la fracture sociale, thématique élaborée en 1995, reste d’actualité : selon l’INSEE il y a 5 millions de pauvres en France, 3 millions de personnes mal logées, une dette abyssale et une société tendue vers l’égoïsme.
Sur le plan international, les faits d’arme de Chirac sont : la résistance aux Etats-Unis en rapport avec l’invasion de l’Irak et cette capacité à apparaître comme le sherpa du Tiers Monde, comme celui qui aide le plus les pays du Tiers Monde. Sans ouvrir un débat inutile, la présidence Chirac reste mitigée voire négative en ce qui concerne l’Afrique. Chirac a chaussé les bottes de Foccart au nom de la Françafrique, poursuivant l’œuvre de François Mitterrand, qui en trompe l’œil a fait croire aux Africains que la France avait changé et que les conditions démocratiques d’accès au pouvoir étaient arrivées après le discours de La Baule dans les années 90.

 
© cnn  

Face à ce tableau chaotique, que peut faire Nicolas Sarkozy vis-à-vis de l’Afrique et que doivent faire les Africains eux-mêmes vis-à-vis de la présidence de Nicolals Sarkozy ? Après les discussions inutiles et vaines sur son repos en Méditerranée sur le yacht de Bollore (je me demande s’il y a beaucoup d’Africains qui refuseraient ce que leur donne un ami), je tiens à faire remarquer que Nicolas Sarkozy inaugure une nouvelle présidence en présidentialisant la constitution sans la modifier, sans passer à la VIème République. Avant son investiture, Nicolas Sarkozy a montré un activisme politique intéressant. Il essaie d’être en accord avec ce qu’il a dit pendant la campagne électorale : 15 ou 14 ministres à parité hommes et femmes, ouverture à gauche et au centre (Kouchner pressenti aux Affaires étrangères, Allègre et Védrine hommes de gauche pressentis pour des missions, volonté de rapprocher les radicaux de gauche de Baylet et les radicaux de droite de Rossinot).

Baylet Président des radicaux de gauche vient de démentir le rapprochement avec les radicaux de droite. Ce n’est pas très important quand on connaît ce que représente le centre en France. Il s’agit pour Nicolas Sarkozy d’ouvrir un front important qui va de la droite vers le centre et aux limites du PS. Face à cette stratégie d’ouverture inédite, le PS est débordé, préfère accuser ceux qui rejoignent Sarkozy de traîtres, sans avoir aucune stratégie de rechange, si ce n’est de dire qu’il faut un congrès pour tout remettre à plat selon Hollande avec la création d’un nouveau parti socialiste qui engloberait le PS, une partie du centre, une partie de la gauche sans l’extrême gauche. Quel rapport avec Bayrou ? Rien, pas un mot. La stratégie Sarkozy est en marche. Pour pousser plus loin la présidentialisation, Sarkozy propose la création d’un conseil national de sécurité formé de diplomates, d’agents de renseignements, de militaires et de politiques pour conseiller le Président sur le plan intérieur et extérieur, à l’image de ce qui existe aux Etats-Unis.


Que doivent faire les pays africains face à la présidence de Nicolas Sarkozy ? Les pays africains, plutôt que d’avoir peur, plutôt que de s’interroger sur cet homme nouveau, doivent dire que c’est une chance pour eux de développer leur pays mais en étant dans une posture de gagnant/gagnant et non pas de dominé. Que les pays africains créent des agences de réflexion et d’action pour analyser la politique et la psychologie de leurs rapports avec la France et tirer leur épingle du jeu pour leur pays ! Il y a des dossiers importants comme le Darfour, et la nomination probable de Kouchner aux Affaires étrangères vise à apporter une solution concrète dans ce dossier. L’Afrique est confrontée de manière endémique à un problème de développement. Nicolas Sarkozy dans son discours d’investiture dit vouloir aider l’Afrique sans préciser les modalités.

 
 

Que les Africains saisissent cette annonce et l’inscrivent dans leurs agendas en y réfléchissant au plus vite de manière organisationnelle et technicienne, en obligeant le chef de l’Etat français à respecter sa problématique du gagnant/gagnant fondée sur les résultats. Quelle peut être la part de l’Union africaine dans cette réflexion collective ? Quelle est la part des Africains eux-mêmes dans leurs relations bilatérales ou régionales (CEDEAO, CEMAC) ? Nous, Africains, saurons-nous adopter une approche rationnelle ou bien, comme d’habitude, allons-nous attendre que le Président Sarkozy développe une politique, des moyens, des outils conceptionnels pour nous servir du poisson braisé avec alocos, le tout arrosé de pomerol ? Une fois après avoir mangé et mérité une bonne sieste, nous allons nous réveiller en s’indignant, en attaquant la France, en disant qu’elle nous exploite, alors que par notre gourmandise et notre sommeil nous sommes incapables, au-delà des beaux discours dans les rêves et dans la réalité, d’organiser les conditions de notre développement réel et durable.


Nous ne devons jamais oublier une chose : Nicolas Sarkozy s’inscrit dans une logique de politique française dans laquelle les intérêts de la France doivent être préservés, et de ce point de vue le Président français défend les intérêts de la France en articulant politique et groupes privés français au service de la France dans le monde entier. Voici les pays africains prévenus, après il sera toujours trop tard pour pleurer et pour s’indigner comme à l’habitude en dénonçant le néocolonialisme et le non-changement de la politique extérieure de la France en Afrique. Voici les enjeux immédiats et lointains de l’Afrique. Cette autre façon de faire de la politique de Nicolas Sarkozy met les pays africains au pied du mur et face à la responsabilité des dirigeants africains vis-à-vis des problèmes du développement et du bien être de leurs populations.

Lucien Pambou, membre du CDR Cercle de la diversité républicaine au sein de l’UMP, contributeur au livre sur les 35 propositions sur la diversité proposé au candidat Nicolas Sarkozy, membre UMP du comité départemental de la 9ème circonscription Alfortville/Vitry val de Marne.



       
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