
La Cour pénale internationale (CPI), basée à la Haye, aux Pays-Bas, a annoncé mardi sa volonté d'ouvrir une enquête sur les crimes présumés commis en République centrafricaine (RCA) durant le conflit armé qui a secoué le pays entre 2002 et 2003.
"Mon bureau a attentivement examiné les informations obtenues de différentes sources. Nous pensons que de graves crimes qui relèvent de la compétence du CPI ont été commis en RCA", a déclaré le procureur de la CPI, Luis Morena-Ocampo, cité dans un communiqué.
"Nous allons mener notre propre enquête, réunir des preuves et poursuivre les principaux concernés", a-t-il ajouté.
M. Moreno-Ocampo a indiqué que la violence et la criminalité ont atteint leur paroxysme en 2002-2003, soulignant que des crimes présumés ont été commis dans le contexte d'un conflit armé entre l'armée nationale et les rebelles.
D'après lui, c'est la première fois que la CPI ouvre une enquête ou les crimes sexuels sont largement plus nombreux que les massacres.
"Les allégations de crimes sexuels sont détaillées et établies. Les informations dont nous disposons actuellement montrent que les viols commis sur des civils sont d'une gravité en nombre que la loi internationale ne peut pas passer sous silence", a déclaré le procureur de la CPI.
Des centaines de victimes de viols ont raconté leurs mésaventures et les rapports des faits ont été déposés auprès du procureur.
"Les victimes soutiennent être violées publiquement, en présence des membres de leurs familles, et maltraitées en cas de refus. Ces victimes réclament actuellement justice", a affirmé le procureur. |