
L'accord de paix signé le 4 mars dernier à Ouagadougou, au Burkina Faso, par le président ivoirien Laurent Gbagbo et le Secrétaire général des Forces nouvelles Guillaume Soro, marquant le début du processus de paix après cinq ans de crise militaro-politique, poursuit son chemin, avec le démantèlement des groupes d'auto-défense dans l'Ouest du pays, a constaté sur place la PANA.
"La guerre est finie, ce n'est pas la peine de la faire traîner pour rien. Je suis avec vous, soyez avec moi", a déclaré le président Laurent Gbagbo, samedi, lors du démantèlement des groupes d'auto- défense dans l'Ouest du pays, notamment à Guiglo (près de 600 km à l'ouest d'Abidjan).
Pour cette opération, l'une des exigences de l'accord de Ouagadougou, les autorités d'Abidjan ont réceptionné un arsenal de guerre comprenant 1.027 armes, dont 782 fusils de calibre 12, 241 fusils d'assaut et un mortier de 90mm.
"C'est un acte patriotique qui canalise les espoirs du peuple ivoirien et de la communauté internationale", s'est réjouit le représentant spécial par intérim du Secrétaire général des Nations unies, M. Abou Moussa, dans son rôle de supervision de l'application de l'Accord de Ouagadougou.
Au démantèlement des milices, il faut ajouter la création, le 16 mars 2007 par décret du président Gbagbo, du Centre de commandement intégré (CCI), première action concrète de ce processus, avant même la nomination (le 26 mars 2007) de Guillaume Soro, comme Premier ministre, en remplacement de Charles Konan-Banny et qui s'inscrit dans le cadre de la refonte de l'armée ivoirienne, sous la direction des états-majors républicain et des Forces nouvelles.
Au nom de ce même accord, Guillaume Soro peut présider les conseils de ministres, sur mandat officiel du président Gbagbo, signé le 20 avril dernier, signe d'une confiance retrouvée entre les deux ex- belligérants.
La démolition de la zone de confiance, le 16 avril 2007, à Ngattadolikro (Centre), consitue une autre preuve de la conviction des ex-beligérants quant à l'irréversibilité du processus de paix.
L'identification, le désarmement total, le redéploiement de l'administration et l'organisation des élections présidentielles, sont les derniers défis que le tandem Soro-Gbagbo s'active à relever, pour une sortie de crise définitive, comme le stipule l'accord de Ouagadougou. |