
Le Premier ministre de Côte d'Ivoire, Guillaume Soro, est arrivé vendredi en fin de matinée en visite officielle à Ouagadougou, au Burkina Faso pour, a-t-il dit, faire le point de la situation politique ivoirienne et échanger sur l'état de la coopération entre les deux pays.
Le Burkina Faso avait abrité les négociations qui ont abouti, le 4 mars dernier, à la signature d'un accord politique dénommé "Accord politique de Ouagadougou", pour une sortie de crise et une paix durable en Côte d'Ivoire.
Evoquant l'évolution de l'accord politique, M. Soro a déclaré être optimiste "parce que les deux signataires ont décidé de le mettre en oeuvre.
"J'espère, en venant à Ouagadougou, encore solliciter le soutien du gouvernement burkinabé et du président du Faso pour aider et encourager les Ivoiriens à faire beaucoup plus dans le sens de la paix", a dit, plus tard, M. Soro, au sortir d'une audience chez le président Blaise Compaoré.
Sur la situation même prévalant actuellement en Côte d'Ivoire, M. Soro a indiqué avoir expliqué au président Compaoré que l'accord politique de Ouagadougou "est en marche" et les Ivoiriens, qui ont repris confiance, considèrent que la paix est possible.
"Notre rôle, en tant que Premier ministre, est de réunir l'ensemble des ingrédients pour consolider et conforter le processus de sortie de crise", a-t-il soutenu, affirmant être venu donner cette note d'espoir au président Compaoré.
Le Premier ministre ivoirien a ajouté attendre du facilitateur Blaise Compaoré qu'il continue à soutenir le processus de sortie de crise et continue, par ses bons offices, à parler aux uns et aux autres.
"M. Compaoré doit également faire en sorte que même les quelques difficultés immanquables qui pourraient se poser, soient surmontées et que les Ivoiriens continuent de croire à la paix et que cette paix soit durable", a-t-il souhaité.
Au sujet de la question des grades au sein de l'armée avec la réintégration des éléments des Forces nouvelles, M. Soro a souligné que cette question est en cours de résolution.
"Il ne s'agit pas de recréer une bicyclette", a-t-il prévenu, précisant que ce sont des expériences qui ont existé dans bien des pays et que la solution existe. |