
Le Cameroun compte plus de deux millions de drépanocytaires, a-t-on appris à l'occasion du lancement, jeudi à Yaoundé, des activités de l'Organisation internationale de lutte contre la drépanocytose (OILD).
Chaque année, sur les 268.000 cas de drépanocytose enregistrés en Afrique subsaharienne, 4.000 le sont au Cameroun.
La drépanocytose est une malformation héréditaire des globules rouges qui se manifeste par des anémies sévères et des douleurs articulaires chez le sujet atteint et frappe 50 millions de personnes dans le monde, dont 38 millions en Afrique subsaharienne.
Malgré l'ampleur du phénomène, le Cameroun ne compte que deux unités de prise en charge, situées dans les deux principales villes, Yaoundé et Douala.
Par ailleurs, les malades se plaignent de la cherté de la prise en charge, une hospitalisation coûtant pas moins de 150.000 FCFA.
Les malades déplorent également le manque de formation du personnel médical.
Le ministre de la Santé publique, Urbain Olanguena Awono, a souligné en réponse à ces préoccupations, les efforts du gouvernement pour la mise en application de la résolution de la 52ème Assemblée générale de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) reconnaissant la drépanocytose comme un problème de santé publique.
Il a également annoncé la création d'unités de prise en charge des malades dans toutes les provinces du pays.
Par ailleurs, a promis le ministre, une politique de vérification des examens prénuptiaux sera appliquée dans les centres d'état civil, afin de prévenir les unions entre drépanocytaires.
En outre, au cours des trois prochaines années, les autorités vont s'attacher à mettre l'accent sur la sensibilisation sur les mesures à prendre pour chasser l'idée de fatalité autour de cette maladie. |