
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki- moon, a exprimé mardi à New York son opposition à l'idée américaine de sanctions contre le Soudan, préconisant le dialogue pour résoudre la crise au Darfour.
Le président américain, Georges Bush, avait annoncé mardi à Washington des sanctions financières plus sévères contre 30 sociétés soudanaises et des personnalités soudanaises.
"Je suis en contact étroit avec les principaux acteurs de la communauté internationale présents dans la région pour résoudre le problème du Darfour", a déclaré M. Ki-moon. S'exprimant devant la presse, il a réaffirmé sa détermination à oeuvrer "le plus rapidement" possible au retour de la paix et de la sécurité au Darfour.
"Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une Déclaration présidentielle vendredi dernier et je vais continuer à l'appliquer", a-t-il ajouté. Il a invité le gouvernement soudanais et les mouvements rebelles du Darfour à prendre des "mesures concrètes" sur le terrain afin de maintenir un cessez-le- feu complet et total en autorisant l'assistance humanitaire et en participant au processus politique.
"C'est ce que je vais continuer à faire et j'espère que les consultations techniques vont se tenir au début de la semaine prochaine, c'est à dire les 5 et 6 juin, comme je l'ai proposé au gouvernement du Soudan", a déclaré M. Ki- moon. Interrogé sur les sanctions américaines, il a déclaré que ces mesures n'engagent pas le Conseil de sécurité de l'ONU, soulignant que "ce sont des sanctions du gouvernement américain".
"En ce qui me concerne, je viens d'entamer des consultations avec le gouvernement soudanais en coordination étroite avec l'Union africaine (UA). Je veux tout d'abord voir comment la situation va évoluer, comment le gouvernement soudanais va réagir", a-t-il dit.
La Chine, la Russie et l'Afrique du Sud, qui font partie des 15 membres du Conseil de sécurité, ont également exprimé des réserves par rapport aux sanctions américains, les qualifiant "d'inutiles et de nature à compliquer le processus de paix". |