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La 52ième Biennale internationale d’art contemporain de Venise présente, du 10 juin au 21 novembre 2007, pour la première fois de façon officielle dans sa programmation, un Pavillon Africain. Check-List Luanda Pop consacre 30 artistes issus de la collection Sindika Dokolo, la première collection africaine privée d’art contemporain située à Luanda, Angola.
Alpha Oumar Konaré, président de la Commission de l’Union Africaine, est membre du comité d’honneur de l’exposition.
Simon Njami, commissaire d’Africa Remix et Fernando Alvim directeur de la Triennale de Luanda ont conçu ce projet comme un manifeste dont l’objet essentiel reste l’expression, loin des modes ou des conventions établies. |
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Kiluanji Kia Henda, Ngola Bar, 2006. Triptych, c prints on aluminium, 200 x140 cm
©
Courtesy Sindika Dokolo African collection of contemporary art |
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Pour leur première participation de l’Afrique à la biennale d’art contemporain à Venise, qu’attendent les artistes africains de ce carrefour (tous les deux ans) de créations ?
Elise Atangana : Tout d’abord je tiens à préciser que la Biennale de Venise est la plus grande exposition artistique du monde. Donc la présence officielle d’un pavillon africain à ce rendez-vous n’est pas anodine. C’est le fruit d’un travail de dur labeur, grâce notamment à la volonté de commissaire d’exposition comme Simon NJAMI. De cet événement, nous attendons une reconnaissance de la capacité de l’Afrique à exprimer son art de créer.
L’idée est aussi de dire que l’art africain se passe aussi au delà de l’Afrique. Notre Pavillon symbolise l’ouverture, non pas une identification mais une indépendance et une liberté dynamique, esthétique et artistique.
Que se cache-t-il derrière cet engagement des artistes africains ?
Nous demandons juste une chose. D’exister en tant qu’artiste ! la volonté de l’Afrique est de s’approprier son art actuel. Elle veut être « maîtresse » de son propre destin, artistique aussi. L’Afrique n’est pas absente ni inca papable. Elle a les moyens, les compétences et les talents nécessaires pour montrer son art sur une dimension internationale. |
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Le collectionneur Sindika Dokolo (devant l'oeuvre du Kiluanji)
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L’art africain serait-il relégué au second plan ?
Effectivement ! C’est la raison pour laquelle nous voulons avoir une place majeure et non pas que simple spectateurs. De ce fait une sélection qui permet de sortir des clichés a été faite par les commissaires d’exposition à l’occasion de la Biennale de Venise.
Qu’en est-il pour cette sélection justement ?
C’est une sélection qui comporte 30 artistes (africains ou non)qui prônent une diversité et une certaine ouverture et cette diversité de la vision africaine.
C’est une sélection qui est interdisciplinaire, on y cotoie, de la vidéo, de la photographie, des intstallations, de la peinture…Certaines œuvres sont produites pour l’occasion. L’œuvre de Bili Bidjoka par exemple questionne la thématique de la Check List. Nous avons voulu justement mélanger des générations d’artistes afin d’arriver à un résultat artistique assez riche.
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Yonamine, The best of the best, 2007.
©
Courtesy Sindika Dokolo African collection of contemporary art |
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Quand vous dîtes dans votre communiqué de presse que « nous ne sommes plus dans le geste esthétique mais dans une affirmation politique ». Cela voudrait-il dire que les artistes africains sont engagés politiquement, aussi ?
Bonne question ! En fait le message politique de ces artistes est assez chargé. Les Etats africains comme la société civile doivent s’investir dans le développement culturel. L’Afrique n’a pas été pillé qu’économiquement mais artistiquement aussi. La production et la création contemporaines ne doivent pas connaître le même sort que l’art dit premier.
Ces artisans de la création tiennent plus que jamais à leurs productions actuelles en quelque sorte ?
Il tienne surtout à leur liberté d’expression. Le succès de l’exposition fleuve Africa Remix ou la création de la première édition de la Triennale de Luanda ont témoigné d’un réel dynamisme et d’un intérêt croissant pour la production d’art visuel africaine. Le Pavillon Africain souhaite démonter que ce n’est pas une mode mais bien une réalité. |

Comment se porte l’art africain dans ce contexte contemporain ?
Bien, mais pourrait mieux se porter ! Tout dépend finalement de là ou l’on se positionne. Africa Remix et la présence d’un Pavillon Africain à la Biennale de Venise vont sûrement beaucoup apporter à la nouvelle génération d’ artistes africains. . Mais cela reste insuffisant. Il faudrait que de plus en plus d’ artistes africains puissent vivre de leur création. Les gouvernements africains devraient de surcroît édifier plus de structures pour former les artistes et le public lors des expositions.
Nous savons que la femme est la cellule de base de la société africaine. Quelle place occupe-t-elle dans l’art du continent ?
Elle y a sa place et y est très bien représentée d’ailleurs dans l’expostition. Sur ce coup, la parité est presqu’au rendez-vous. Mais là n’est pas la question. Seule la forcedes œuvres est à prendre en compte. Le genre humain importe peu. Cependant la femme a bel et bien son rôle à jouer dans l’art actuel. |

Nous arrivons à la fin de notre entrevue, que serait votre mot de la fin ?
je citerai Simon Njami : « Le Pavillon Africain a invité des artistes et des visions d’Afrique. Ghada Amer, Egypte ; Oladélé Bamgboyé (Nigeria), Miquel Barcelo (Espagne), Bili Bidjocka (Cameroun), Jean Michel Basquiat (Etats-Unis), Mario Benjamin (Haïti), Zoulikha Bouabdellah (Algérie), Loulou Cherinet (Ethiopie), Marlène Dumas (Afrique du Sud), Mounir Fatmi (Maroc), Ihosvanny (Angola), Alfredo Jaar (Chili) ; Amal Kenawy (Egypte), Kiluanji Kia Henda (Angola), Santu Mofokeng (Afrique du Sud), Yinka Shonibare, MBE (Grande-Bretagne/ Nigeria), Ingrid Mwangi (Kenya), Tracey Rose (Afrique du Sud), Ruth Sacks (Afrique du Sud) Andy Warhol (Etats-Unis) seront exposés. » |

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