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Un supposé membre de la secte tué par la police
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KhaliI Senosi |
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La Police a tué 21 personnes dans un bidonville de Nairobi dans la soirée de lundi, après que des membres présumés du gang terroriste redouté de Mungiki ont abattu deux policiers en patrouille de nuit.
Le porte-parole de la Police, Eric Kiraithe, a déclaré mardi que les 21 personnes tuées étaient des présumés membres de la secte interdite Mungiki, qui auraient attaqué des policiers en patrouille.
A Muranga, à 230 km de Nairobi, de hauts responsables de la Police ont mené une opération de grande envergure pour déloger la région des membres de la secte accusés de dizaines de décapitations horribles commises dans la région, fief du ministre de la Sécurité intérieur, John Michuki.
Des membres présumés de la secte Mungiki ont tué cinq personnes ce mardi à Kiharu et Muranga. Les cinq victimes, dont un responsable de clan, ont été tirées de leurs maisons avant d'être décapitées.
La Police a indiqué que trois principaux suspects ont été appréhendés dans le cadre de cette affaire, tandis que dans un bidonville de Nairobi la chasse aux autres membres de la secte était en cours.
M. Kiraithe a expliqué que les 21 personnes ont été abattues quelques heures après que de présumés disciples de la secte ont tué deux policiers qui effectuaient une patrouille de routine dans le bidonville tentaculaire de Mathare.
"La Police a tué 21 membres présumés de la secte Mungiki à Mathare suite à une opération lancée après que des membres présumés de la secte ont tué deux de nos agents la nuit dernière à Mathare", a déclaré M. Kiraithe joint au téléphone à la PANA.
"Durant l'opération, les habitants du bidonville ont opposé une certaine résistance mais la Police a réussi à abattre 21 membres de la secte interdite. Nous ne connaîtrons pas de répit avant d'avoir débarrassé le pays de ces bandes criminelles", a averti M. Kiraithe.
Cette opération policière a eu lieu une semaine après que le président Mwai Kibaki a juré de réprimer ceux à l'origine de la vague de violence dans la dernière ligne droite avant les élections générales prévues en décembre de cette année.
Le président Kibaki a déclaré, vendredi dernier, que les forces de sécurité allaient prendre en chasse les membres du Mungiki quelques heures après que cinq autres meurtres secouent le centre du Kenya, dont un dans sa propre circonscription.
La secte a également été accusée du meurtre de six personnes retrouvées décapitées le mois dernier.
Le Mungiki est un mystérieux groupe politico-religieux revendiquant des accointances avec le soulèvement Mau-Mau des années 50, accusé récemment d'une série de meurtres et de cambriolages violents à travers le Kenya.
Plus d'une dizaine de personnes ont été tuées ces deux derniers mois et des milliers d'autres ont dû fuir leurs maisons à cause de la secte Mungiki, accusée de la récente vague d'insécurité dans le centre du Kenya. |