
La famille de l'ex-président libérien, Charles Taylor, a accusé, mardi, le Tribunal spécial pour la Sierra Leone "de suborner des gens pour les pousser à faire de faux témoignages contre lui", affirmant qu'il ne serait pas jugé équitablement par la cour siégeant à La Haye.
M. Taylor est sous le coup de 11chefs d'accusation pour crimes de guerre et de crimes contre l'humanité pour son rôle dans la guerre civile en Sierra Leone.
Sa soeur, Thelma Taylor, qui s'est exprimée lors d'une conférence de presse donnée par la famille mardi, un jour après que l'ex- président libérien a boycotté l'ouverture de son procès à La Haye, a déclaré que "les témoins de la défense potentiels subissent constamment des pressions de la part des agents de cette cour pour les empêcher de témoigner en sa faveur".
Elle a qualifié le procès de M. Taylor de politique, indiquant qu'il était "poursuivi par le Conseil de sécurité de l'ONU et le Tribunal pour la Sierra Leone".
La famille a également déclaré que le Tribunal spécial limitait à un par audience le nombre des membres de la famille pouvant assister au procès, qualifiant cette décision "d'injuste".
Elle a demandé des fonds pour engager plus d'avocats pour défendre M. Taylor, ajoutant que le seul avocat libérien dans son équipe de défenseurs, n'avait pu se rendre à La Haye "pour des raisons financières".
Elle a également ajouté que Charles Taylor "n'était pas un monstre, mais un responsable de famille qui a jusqu'à 14 enfants et qui a toujours été responsable de cette famille".
Par ailleurs, les organisations locales de défense des droits de l'Homme sur place, se sont félicité de l'ouverture du procès de M. Taylor, précisant cependant que ce procès devait être "juste et transparent". |